Le Fulgur reprend l’esprit d’aventure et d’exploration scientifique qui caractérise les Voyages extraordinaires de Verne. Comme dans Voyage au centre de la Terre, on retrouve une quête audacieuse vers l’inconnu, avec une exploration des profondeurs terrestres. L’idée d’un monde souterrain mystérieux, peuplé de créatures étranges, fait écho aux découvertes fantastiques du professeur Lidenbrock et de son neveu Axel dans le roman de Verne.

Le sous-marin Le Fulgur est un clin d’œil direct au Nautilus du capitaine Nemo dans Vingt Mille Lieues sous les mers. Ce vaisseau technologiquement avancé, capable de naviguer dans des environnements extrêmes, reflète l’ingéniosité et la vision futuriste de Verne, qui imaginait des machines en avance sur son temps.

Verne était connu pour ancrer ses récits dans les connaissances scientifiques de son époque, même s’il prenait des libertés (surtout dans Voyage au centre de la Terre, où la seconde partie bascule dans le fantastique). Le Fulgur penche davantage vers la science-fiction pure, ce qui peut séduire un public moderne mais s’éloigne de l’équilibre science/imaginaire cher à Verne.

Le Fulgur est une BD réussie pour les amateurs d’aventures steampunk et d’hommages à Jules Verne. Son esthétique soignée et son rythme soutenu en font une lecture plaisante, particulièrement pour un public jeunesse ou pour ceux qui découvrent l’univers vernien à travers un médium visuel. Cependant, en tant que fan de Verne, je trouve qu’elle manque parfois de l’âme introspective ou des questionnements éthiques qui rendent des personnages comme Nemo si fascinants. L’inspiration du Nautilus et de Voyage au centre de la Terre est évidente et bien exécutée, mais j’aurais aimé une prise de risque plus marquée pour se démarquer des œuvres originales.