La bande dessinée Le Fulgur, tome 3 : Les terres brûlées conclut la trilogie de Christophe Bec et Dejan Nenadov, publiée chez Soleil en 2018. Ce dernier opus est ancré dans un univers steampunk et julevernien.
Le tome 3 conserve l'atmosphère oppressante et rétro des précédents, avec une inspiration claire des œuvres de Jules Verne (Vingt mille lieues sous les mers, Voyage au centre de la Terre) et une touche de Le Monde perdu d’Arthur Conan Doyle. L’aspect psychologique est davantage mis en avant, explorant les tensions et les réactions des personnages face à leur situation désespérée dans les entrailles de la Terre. Cette dimension humaine, où l’instinct s’oppose à la réflexion, est appréciée pour son réalisme émotionnel.
Le Fulgur, tome 3 est une conclusion honnête mais inégale. L’univers steampunk et l’esthétique rétro, portés par les dessins soignés de Nenadov, restent un atout majeur, plongeant le lecteur dans une aventure immersive aux accents verniens. Cependant, le scénario de Bec, bien qu’efficace dans sa tension et son rythme, souffre d’un manque d’audace dans le dénouement et d’un excès de texte explicatif qui freine l’élan narratif.
La bande dessinée Le Fulgur de Christophe Bec et Dejan Nenadov n’est pas une adaptation fidèle du roman Le Fulgur de Paul de Sémant, mais elle s’en inspire fortement. Le titre commun, le concept d’un sous-marin nommé Fulgur, et l’ambiance vernienne suggèrent que Bec a rendu hommage au roman de Sémant, tout en créant une histoire originale avec un cadre différent (souterrain plutôt que sous-marin) et une approche narrative moderne. Le roman de Sémant se concentre sur une aventure maritime, tandis que la BD explore un monde souterrain avec des éléments steampunk et fantastiques plus prononcés.