Guerres & Dragons, Tome 4 : Pearl Harbor est une bande dessinée qui mêle habilement uchronie, fantastique et contexte historique, une formule qui caractérise bien cette série. Ce quatrième tome, paru le 19 mars 2025 aux éditions Soleil, se déroule à San Francisco en 1941, en pleine Seconde Guerre mondiale, et se focalise sur l’attaque de Pearl Harbor, revisitée avec l’ajout de dragons dans l’équation.
Un scénario riche et immersif : Nicolas Jarry, accompagné de David Courtois, tisse une histoire captivante qui entrelace trois thématiques majeures : le contexte historique de l’attaque japonaise sur Pearl Harbor (6 décembre 1941), les enjeux sociétaux comme le racisme aux États-Unis dans les années 40, et l’élément fantastique des dragons utilisés comme armes de guerre. Le personnage principal, William, un ouvrier noir accusé à tort d’agression, est confronté à un dilemme poignant : rejoindre l’armée pour échapper à une condamnation, tout en apprenant à maîtriser une créature mystique liée à lui.
Visuels époustouflants : Les dessins de Paolo Antiga et les couleurs de Francesca Follini et Vincent Powell sont unanimement plébiscités. Les planches sont décrites comme flamboyantes, avec des scènes de combat entre dragons et forces militaires particulièrement spectaculaires. Le graphisme donne vie à l’uchronie avec une intensité visuelle qui renforce l’immersion, notamment lors de la revisite de l’attaque de Pearl Harbor.
Originalité du concept : Ce tome se distingue des précédents par son contexte historique et géographique (Pearl Harbor, 1941) et par l’introduction d’un dragon aquatique, une nouveauté dans la série où les dragons sont souvent aériens.
Pearl Harbor est une réussite qui capitalise sur les forces de la série : un mélange audacieux d’histoire et de fantasy, porté par des visuels somptueux et un scénario qui ne sacrifie pas la profondeur émotionnelle au profit de l’action. L’intégration des thèmes sociaux, comme le racisme, ajoute une couche de complexité bienvenue. Toutefois, pour pleinement apprécier l’œuvre, il faut adhérer à l’idée d’une uchronie où les dragons bouleversent les événements historiques.