couverture
©Casterman/Lehane, Dennis

Coronado
Coronado

pour 3 notes.

Polar-Thriller - /
Edition Casterman - 23/09/2009
Collection Rivages/Casterman/Noir

EAN : 9782203024625 | ID-BDovore : 71997

Synopsis : « Aujourd’hui, je sors de prison et mon père vient me chercher au volant d’une Buick Skylark volée, avec de la coke dans la boîte à gants et une pute prénomméeMandy sur la banquette arrière (…) »

La première phrase de Coronado est à elle seule une splendide promesse de polar. Et la suite ne déméritera pas. La fille de la banquette arrière a des velléités d’écriture, le père borderline dissimule des comportements psychopathes et le fils ex-taulard, rongé par le mal-être, a de gros trous de mémoire. Dommage. Car tout ce qui motive ce petit monde, c’est de retrouver un butin en pierres précieuses que le fiston a planqué plusieurs années auparavant…sans parvenir à se souvenir où.

source: éditeur



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Posté par le 2010-01-14 09:02:56

A ne pas confondre avec le film d’aventure éponyme sorti en 2003 sur nos écrans, Coronado est une courte nouvelle adaptée de l’œuvre de Dennis Lehane, écrivain américain d’origine irlandaise. Auteur très prolifique d’une dizaine de romans, c’est d’abord à travers une pièce de théâtre qu’il présentera en 2005 Coronado, pièce ensuite publiée sous la forme d’un recueil d’histoires courtes
Il est surtout connu pour être l’auteur de Mystic River adapté par Clint Eastwood en 2003 au cinéma et de Shutter Island adapté par Martin Scorsese dont la sortie française est prévue pour Mars 2010.
Shutter Island excellemment adapté par Christian de Metter en bande dessinée en 2008.

L’histoire, décomposée en 5 actes, nous narre la sortie de prison de Bobby, attendu par son père « au volant d’une Buick Skylark volée, avec de la coke dans la boîte à gants et une pute prénommée Mandy sur la banquette arrière ». On comprend vite que ce n’est pas l’instinct paternel qui pousse le père à agir de la sorte, et au vu de la festivité des retrouvailles, que les deux protagonistes sont reliés par une sombre affaire et que chacun a des motivations bien précises.

L’univers est brut, glauque, l’ambiance est donnée, lourde, pesante. On se retrouve projeté au cœur d’une affaire sordide qui va virer au règlement de comptes. Les personnages sont tour à tour immoraux, pervertis, la relation père-fils n’est plus qu’une façade, un prétexte pour piéger l’autre.
Le nœud de l’histoire ? Le fruit d’un larcin planqué par le fils, une blessure par balle à la tête, une mémoire vacillante, un tour par la case prison… Bref, tous les ingrédients d’un bon polar.

Côté dessin, rien à redire, le format se prête étonnamment bien à ce style, on est à mi-chemin entre le polar poche et la bande dessinée. Loustal nous offre, à coup d'une à deux cases par page, de beaux dessins grand format qui permettent une bonne immersion dans le récit, le cadrage est presque cinématographique, les couleurs sont chaudes. Seul le final est, comme tout roman noir, beaucoup plus sombre, étouffant.

L’ensemble se lit vite, voire trop vite, on est plus proche d’un court métrage que d’un film, mais l’histoire est fluide et se suffit à elle-même.




Posté par le 2009-10-01 10:57:18

Une courte nouvelle où tout le talent de Lehanne transparaît pour nous peindre un pan de l'Amérique fort peu ragoûtant. Retrouvailles intéressées d'un père et d'un fils sortant de prison, chacun voulant soutirer à l'autre une information bien précise. Une succession de portraits et de flash-backs nous plante le cadre et et nous permet de comprendre les motivations et le caractère des différents protagonistes. Personnages pervers et sadiques, misère, crasse, le monde décrit y est sombre, désespéré et sans lendemain. Final bien noir comme il se doit, sans issue pour ces perdants et laissés pour compte du rêve américain.
Quant au dessin, c'est du Loustal pur jus, au meilleur de sa forme. Couleurs, ambiances, expressions, visages, décors, rien à redire ni à jeter pour ceux qui aiment son trait et son style plus proches d'une succession de tableaux vivants que d'une bande dessinée classique. Mise page adaptée au format utilisé (petit !), avec généralement deux cases par planche.
Une nouvelle qui se lit d'un trait, mais laisse un goût de trop peu. On en redemande !
PS: Coût quelque peu exagéré, malgré la qualité de réalisation de l'ouvrage.