Collection de wolfiz


Les avis de lecture de wolfiz

Gisèle et Béatrice

Série : Gisèle et Béatrice
Publié par wolfiz le 2014-03-24 13:54:38

http://lacasebd.overblog.com/2014/03/gisele-beatrice-de-feroumont.html

ectrice plutôt novice dans le monde de la BD ,c'est mon mari (NDM : kikou, ça va?) qui se charge de mon éducation dans ce domaine... Il m'a offert "Gisèle et Béatrice" pour Noël.

Le packaging très sympa m'a intriguée : une jolie pochette dans laquelle est glissée cette petite BD coquine. Tout d'abord,j'ai tout de suite accroché aux expressions de ces protagonistes ; c'est excessivement bien rendu!

Quant au pitch ; une employée qui bosse pour sa reconnaissance et que son patron aimerait voir faire d'autres efforts,plus "physiques"! ;o)

Mais tel est pris qui voulait prendre...Je ne vous en dis pas plus pour ne pas en dévoiler trop.Annoncé comme "érotique",c'est assez soft et c'est appréciable.Pas de gros plans "gynéco",mais de jolies courbes sensuelles...De très beaux dessins!

Bref,un bon moment de détente , une belle découverte qui me donne envie d'en connaître plus sur cet auteur (Feroumont). Je pense que je vais me lancer dans la lecture du "Royaume". C'est pas si mal la BD finalement! (NDM : Excellente idée)

NDM : J'en profite pour vous conseiller, de manière désintéressée s'entend, son blog accessible à l'adresse quelque part ci-dessous.


http://lacasebd.overblog.com/2014/03/gisele-beatrice-de-feroumont.html

Tout l'or de Paris

Série : La colère de Fantomas
Publié par wolfiz le 2014-02-28 14:01:36

http://lacasebd.overblog.com/2014/02/fantomas2-paris-or.html

J’en avais parlé à couille rabattue lors de la critique du premier volume de la trilogie concernant la Colère de Fantômas ; parce que oui, Fantômas il est en colère genre pas content du tout et prêt à assouvir ses besoins revanchards. Et devinez quoi ? Le deuxième tome est fraichement sorti des presses et est prêt à être dévoré des yeux.

Je ne saurais trop vous conseiller de relire la petite missive concernant le premier épisode et décrivant l’origine de la saga écrite par Marcel Allain et Pierre Souvestre, histoire d’y voir un peu plus clair sur cette suite des plus alléchantes.

Paris, toujours début du XXe siècle, il pleut.

Après un premier épisode dans lequel Fantômas terminait l’épisode en nous annonçant à cri qu’il se vengerait et dans lequel on avait vu ce Moriarty du crime, pourchassé, condamné, décapité , et revenu d’entre les morts pour nous annoncer qu’il allait lancer sa vendetta.

Toujours psychopathe, toujours insaisissable, et toujours aussi rusé, Fantômas fourbit ses armes et est en train de planifier ses représailles car il ne supporte pas que l’on se dresse contre lui. Son plan ? Voler tout l’Or de Paris afin de déclencher une crise financière de derrière les fagots et faire plier l’échine à Paris et donc à la France. Ceci fait, plus rien ni personne n’osera se mettre face à lui et ses plans. Et pour ce faire, Fantômas mettra la main à la pâte jusqu’à revêtir mille visages et commencera par piller toutes les dorures, statues en or, bref toute dorure de Paris et ce, avant de s’attaquer aux banques elles-mêmes. Mais pour ce faire, il va avoir besoin de Juve ... ou plutôt de son visage.

L’inspecteur Juve lui-même aura bien à faire dans son enquête mais pourra compter sur ses amis Fandor et un certain Georges Méliès … Mais qui sera le plus dupe à ce jeu ? Fantômas, Juve ou Paris ?

Avec ce deuxième tome toujours aussi stylisé, Olivier Bocquet et Julie Rocheteau nous confirment leur talent et nous remettent le couvert avec succès dans cette suite assez attendue. Plus violent, plus sombre mais aussi avec un ton parfois plus léger grâce à certains ressorts comiques à travers l’inspecteur Juve, ce conte allégorique sur le mal nous emmène à nouveau dans une aventure perfide où la ruse et la manipulation sont maitres-mots.

À noter tout de même que la fin reste ouverte pour un final, que l’on espère,apocalyptique puisque l’on annonce le retour de la mère de Fandor (oui oui, celle que Fantômas voulait tuer au premier épisode).

Un choix de couleurs judicieux liant jeux d’ombres et regard fou, un dessin dynamique et tonitruant, un plaisir de tourner les pages et vous aurez compris que vous tenez entre vos fines mains pleines de doigts une bande dessinée hautement fréquentable et recommandable.

Le mal est de retour, et rien ne pourra l’arrêter … alors profitez-en.

Les aigles de Rome, Livre IV

Série : Les aigles de Rome
Publié par wolfiz le 2014-02-17 20:51:49

http://lacasebd.overblog.com/2014/02/aigles4.html

« Touch me, touch me, I wanna feel your body » … oups pardon. Je ne sais vraiment pas pourquoi mais j’ai cette chanson qui me tournicote en tête sans vraiment savoir le pourquoi du comment, et ça c’est grave ! Sinon ça va ? Comment allez-vous ? Moi perso je suis complètement ratiboisé et mon rhume m’asticote sans cesse le peu de neurones qu’il me reste.

À ce propos, on se fait un petit contrôle surprise histoire de se réchauffer ? Hop on sort fissa son cahier Clairefontaine (oui vous savez le cahier avec la couverture glacée que même quand on fait tomber son café dessus ce n’est pas grave paske le liquide il glisse sans pénétrer). Vous vous souvenez du « Gipsy », du « Scorpion » et des « Aventures d’Olivier Varèse » ? Quel est leur point commun ? Hummmm ? Je vois déjà des mains qui se lèvent et d’autres avec des regards interrogateurs, on sèche ? C’est bien entendu le dessinateur Enrico Marini ! Et justement il vient de nous pondre une série bien en jupette et caleçon digne d’une saga en phase de maturation.

Ier siècle après JC (pas le rappeur américain, ça c’est Jay-Z), en plein règne sous l’empereur Auguste, l’Empire Romain s’étend inextricablement de l’Orient à l’Occident et rien ne semble pouvoir freiner cette avancée inexorable, même pas le petit peuple de Gauloises à moustache qui résiste vaillamment. Leur nouvelle victime après la Gaule ? La Germanie qui est maintenant sous le joug de l'Empire Romain mais qui est surtout avide de liberté et prête à se battre pour la reprendre.

C’est sous ces hospices on ne peut plus orageux que deux jeunes garçons, Arminius, jeune Germain fraichement intégré et le jeune Romain, Falco, vont grandir. Ensemble ils vont apprendre le maniement des armes, l’art de la guerre, la futilité de la vie, les plaisirs charnels et ses rancœurs. Mais leur destinée va vite les rattraper afin de mieux les tourmenter car la guerre gronde et Arminius et Falco sont appelés à jouer des rôles primordiaux.

Ce 4e opus va nous montrer un nouveau visage pour Arminius, celui d’un fin stratège meneur d’hommes qui réunira les peuplades germaines afin de les conduire vers LA révolution.

Comme vous l’aurez compris, « Les aigles de Rome » c’est avant tout une fresque romaine sur le soulèvement du peuple germain contre l’oppresseur du jour, j’ai nommé les Romains ; le tout, vu, raconté et vécu à travers le prisme des deux personnages clés : le Germain Arminius et le Romain Falco. Deux personnages, deux vies, une histoire. On suivra l’évolution de l’amitié entre nos deux amis/ennemis, leurs rivalités jusqu’à devenir frères/ennemis de sang.

L’auteur, Marini, est cette fois-ci seul aux commandes de la série, c’est-à-dire aussi bien au dessin qu’à la papote et ce, pas forcément pour le meilleur. Suivez-le guide, c’est par ici !

Graphiquement, Marini frappe fort, même très fort (aïe pas sur la tête) car le travail est vraiment superbe. Il n’y a pas à dire, c’est fichtrement bien dessiné, dynamique, coloré, vivant, même le découpage est là pour servir l’histoire ; à tel point que l’on a parfois l’impression d’avoir un découpage genre « hollywoodien ». Chaque épisode a un thème au niveau des couleurs et a son propre ton qui évoluera selon le récit. Visuellement on sent la recherche et la documentation avec une bonne pointe vers le détail. Évidemment le dessin de Marini est parfois racoleur et il nous balance quelques scènes érotiques de derrière les fagots qui choqueront les âmes les plus puritaines… mais qui va vraiment s’en plaindre ? (c’est mon côté pervers pépère qui parle)

Quant à l’histoire, Marini la maitrise et nous balance un scénario ma foi assez classique mais diablement solide qui a pêché lors des deux premiers épisodes (T1 essentiellement) par un langage hors du temps et des scènes « hot » un peu trop gratuites. Marini n’étant pas sourd à la critique, il a bien écouté les remarques et a corrigé cela dans les 3e et 4e tomes où l’on sent que l’excès est beaucoup plus « contrôlé »… un peu trop même puisque la désinvolture romaine se fait beaucoup moins sentir et les dialogues sont devenus beaucoup plus « techniques », on est presque inondé de termes romains. J’avoue qu’à la lecture du 4e tome, puisque c’est de celui-là qu’on cause, je regrettais presque mon je-m’en-foutisme au cours de latin. Mais oh-làààààààà, qu’à cela ne tienne il y a un glossaire à la fin du bouquin (si si) mais qui aurait mieux été au tout début (cela m’aurait évité une certaine frustration^^)

En dehors de cela, avec ce 4e tome on est bien loin de Rome et de ses fastes et on se les gèle grave dans les steppes humides des contrées germaines (mais qui est Germaine ?) ; bref une histoire sans aucun répit, sanguinaire, violente comme on aime.

À noter que l’intérêt réside dans la globalité de l’œuvre qui nous offre pour notre plus grand plaisir une vraie épaisseur et profondeur à la psychologie des personnages au fil des épisodes.

Au final, une œuvre qui est une incontestable réussite graphique, qui à chaque épisode prend de plus en plus de maturité et où l’on sent que Marini commence à vraiment maitriser tous les pans de l’histoire et notamment le dialogue. Malheureusement, l’équilibre n’est toujours pas présent à son grand dam.

Dans tous les cas, c’est avec un certain plaisir que Marini sait nous faire mariner (ok, je sors) et nous immerge dans cette histoire et cette vision sans concessions. Si vous aimez les belles histoires épiques, les bonnes batailles, les histoires de trahison et d’amour, cette histoire est pour vous mais attention, un certain effort sera à faire pour en profiter pleinement (en dehors de l’aspect visuel).

Marcus Falco arrivera t-il à relever la tête malgré toutes les embuches qui lui tombent dessus ? Arminius, qui accumule sans vergogne les succès, rendra t-il la liberté à son peuple opprimé ? À suivre dans les aventures des « Aigles de Rome ».

Sur ce, Alea Jacta est, morituri te salutam et Scrotum est (ou ouest) ! (j’en perds mon latin)

Intégrale Naguère les étoiles, Tomes 1 à 3

Série : Naguère les étoiles
Publié par wolfiz le 2014-02-02 11:53:57

http://lacasebd.overblog.com/2014/01/jljetaime.html

Salut à tous, alors aujourd’hui on va discuter de la bande dessinée éditée chez Delcourt au doux nom de « Naguère des étoiles » et qui, comme son nom l’indique, est un pastiche éhonté de la saga Star Wars.

BD purement destinée aux geeks, aficionados, puristes et fans connaissant l’histoire, ce recueil reprend les trois premiers épisodes (IV, V et VI) mais qui sont en fait les épisodes du milieu (donc rien à voir avec la saga de Peter Jackson et Tolkien) puisque sortie au cinéma en premier (vous suivez ?^^).

Faisant partie de la culture main-stream du jeune branché d’aujourd’hui, ce space-opéra des familles va nous emmener au fin fond des bosquets, en pleine époque où le leggin servait de pantalon bien moulant et où l’épilation et les lavements n’étaient pas encore de rigueur.

Et à ce propos, voilà justement la princesse Leïca, fan de boudin blanc, qui a pris la poudre d’escampette car elle a réussi à voler les plans du mystérieux Castel Noir, un château fort des plus fortifiés, que même que dire le nom il fait déjà peur. Pourchassée par une meute en guenilles, elle réussira tout de même à planquer lesdits plans dans l’intime séant du fakir « Ravi-Ravi » (qu’on va appeler R2 vu que c’est beaucoup plus simple). R2 part en quête pour transmettre le message au der des der des chevaliers de Jadis, j’ai nommé Suzi-Wan, qui malgré son nom n’est pas une saucisse mais un genre de moine détenteur du mystique pouvoir portant le nom de la « Foy » (ça fout les boules hein ?!).

Moult péripéties en découleront, qui verront la princesse prendre la tête de la rébellion secondée par un Yann Kersolo de pacotille et breton de surcroit, son fidèle Méchoui, le pas très loquace Jean-Luc, Suzy-Wan le cénobite et bien sûr, accrochés à leurs fesses, le terrible et tyrannique Lord Salvatore (Adamo ?) et l’huitre malfaisante Jean-Ba. Affrontement à coup d’armes légères, joutes verbales, vannes pourries et relation épiscolaire entre la princesse et Yann, voilà ce que nous promet cette saga.

L’histoire reste fidèle à la trame principale en nous proposant une « revue » assez bien ficelée. Hervé Bourhis et Rudy Spiessert, les auteurs, nous pondent ici un remake aux dessins très « blog », stylisé, comique, dynamique, et à l’histoire parsemée de gags parodiques, où se côtoient jeux de mots, répliques, pastiches, mimiques, et blagues (parfois) lourdes voire même palourdes et ce, sur plusieurs niveaux de compréhension. Comme vous l’avez compris, l’histoire puise sans vergogne dans les meilleures scènes de la trilogie et les fans y retrouveront bien leurs petits.

Pour les puristes, c’est dessiné sous forme de strip d’une page, avec un dessin décomplexé, clair, simple et qui s’intègre très bien à la « profondeur » du récit. On est d’accord pour dire aussi que certaines scènes ne fonctionnent pas, mais l’ensemble tient la route puisque c’est assez frais, amusant et respire la bonne humeur.

Avec son format bible ou pavé (selon votre croyance) imprimé aux dimensions dites italiennes (une terminologie à connotation machiste ?), cette grosse brique de 200 pages fera les beaux jours des maçons en herbe et vous garantira quelques moments de lecture, blotti au fond des toilettes, du train ou que sais-je encore.

Bon j’avoue que je connaissais la saga et même si je ne suis pas addict de princesses avec casque Audio intégré sur la tête ou de mecs en latex qui respirent à travers un défibrillateur, j’ai passé tout de même un bon moment, on ne s’ennuie pas malgré le fait que je n’ai pas ressenti de turgescence en dessous de mon ventre levretté quand j’ai tourné les dernières pages.

Du coup, on comprendra tout de suite que ce digest est destiné principalement à un public d’ados fendards, geeks et fans de la série ; pour les autres je ne saurais trop vous conseiller de regarder les films de l’époque ne serait-ce que pour compléter un pan de votre misérable inculture (non mais !).

Un dernier mot ? C’est un beau roman, c’est une belle histoire, c’est presque une romance d’aujourd’hui … Sur ce, que la Foy soit avec vous (et avec votre esprit).

Amen!

Les bois de justice

Série : La colère de Fantomas
Publié par wolfiz le 2014-01-24 10:52:58

http://lacasebd.overblog.com/2014/01/fantomast1.html

Voilà un challenge de derrière les fagots, faire redécouvrir au public à travers un prisme nouveau les aventures de Fantômas alors que l’imagerie populaire a toujours en tête le film ultra-kitch sorti dans les années soixante avec Jean Marais et De Funès dans le rôle-titre. Mais siiii rappelez-vous ce film mitonné d’humour et de cascades, qui a convaincu tout le monde que Fantômas était un genre de clown avec des préservatifs mauves sur la tête, qui roulait en « Citroën DS » kitée comme une voiture de James Bond ; et que l’inspecteur Juve était complètement abruti et survolté. Ridicule me direz-vous ? Il faut croire que les réalisateurs étaient sous l’emprise d’un savant mélange d’ecstasy et d’amphétamine car l’histoire n’a retenu que celle du condom bleu.

« Je t’aurai un jour Fantômas, je t’aurai ! »

Il faut tout de même savoir qu’à l’origine, les histoires de Fantômas sont des romans feuilletons écrits lors de l’avant-guerre par Marcel Allain et Pierre Souvestre (à qui nous envoyons le bonjour), et qui mettaient en scène un méchant méchant genre très méchant dans un Paris dépravé du début du XXe siècle. Ces romans à succès, qui ont inspiré une multitude d’auteurs célèbres de l’époque (Sartre, Apollinaire …), racontaient les histoires machiavéliques et diaboliques de cet anti-héros français, terroriste, ennemi public numéro un, pourchassé et traqué par le duo Juve et Fandor. Autant dire que tout cela faisait vibrer les pacemakers des papys mamys au son des pages tournées. Mais avant toute chose, back to the past, back to…

Paris, début du XXe siècle, il neige.

Juve, encore agent de police, se laisse distraire lors d’une de ces rondes routinières par un spectacle fascinant présentant le renouveau du théâtre, le cinématographe. Mal lui en prend car lors de la projection, une femme terrorisée surgit de nulle part et le supplie de protéger son fils car elle est pourchassée par un mystérieux homme masqué. Policier dans l’âme, Juve se lance à la poursuite de ce dernier et lors d’une lutte acharnée, alors que les deux adversaires ont un pied à terre, l’un deux se relève brusquement et avant de dire mot, lancera un regard qui scellera leur destinée à jamais : « Je suis Fantômas » (à noter que le lascar m’a l’air de mesurer 1m80, ce qui s’avère être une taille relativement moyenne par ce que je peux en juger dans le métro tous les jours).

Fantômas, génie du mal, gangrènera tout Paris et même l’Europe ; bien des années plus tard, le 21 août 1911, Fantômas est décapitée ! … mais même la tête sous la guillotine, il criera à la foule « Je me vengerai ».

La légende du maitre de l’effroi et le spectacle peuvent ENFIN commencer car … Fantômas ne perd jamais (musique siouplé).

Edité chez Dargaud avec Olivier Bocquet à la bouche et Julie Rocheleau (très sympa au passage à la brosse, les auteurs nous proposent, sous forme d’un triptyque, une série librement inspirée de l’œuvre initiale. Pour être honnête au début, quand on m’a parlé de triptyque j’ai rapidement fait l’amalgame avec le film qui lui aussi s’étalait sur 3 épisodes. Mais n’ayez crainte, c’est ici que s’arrête la parenté avec le film (ouf !).

La colère de Fantômas est avant tout une très bonne adaptation qui nous fait (re)découvrir la genèse de ce personnage mythique ainsi que l’origine qui poussera le commissaire Juve et son ami Fandor à rentrer dans ce jeu du chat et de la souris. Secondée par un scénario bien rythmé, vif et surtout expressif faisant la part belle à l’imagination, l’histoire arrive à mettre en abîme la société de l’époque, son ambiance et les personnages en trouvant le ton adéquat pour le récit. Fantômas, au final, incarne cette autre facette de Paris, celle de ses bas-fonds (un peu comme son opposé le Spirit de Wil Eisner).

Graphiquement on a une pâte graphique très stylisée, peu commune, voire singulière et qui rajoute un petit « plus » au côté immersif de l’histoire grâce à des jeux d’ombres subtils et un choix de couleurs puisant allégrement dans les tons orange, sang et neige. Maintenant c’est aussi cette singularité qui tranchera le lectorat entre ceux qui aimeront et les autres. Le trait, quant à lui, est tourmenté, parfois violent, et donne une belle impression morbide.

Cette bd redonne, à mon sens, toutes ses lettres de noblesse à la saga en la réhabilitant ; à tel point que j’ai presque eu envie de plonger dans les romans même (je ne vous le conseille pas, les romans ont mal vieilli, et ça pique aux yeux !).

Pour finir mes élucubrations de répondeur téléphonique, c’est donc une belle revisite du vil criminel avec un récit destiné principalement aux 14+ vu l’histoire et son côté sombre. À noter que le 2ème tome vient de sortir sous presse et mon petit doigt (le droit) me dit que cela va être du même acabit. Alors un conseil, laissez-vous emporter car le crime paie et ce soir, il va régler ses comptes !

Ps : Avec Fantômas, c’est Joie, détente et bonheur assurés…nan je plaisante ^^

L'oiseau aux sept surfaces

Série : Red Ketchup (Ed. de la Pastèque)
Publié par wolfiz le 2014-01-18 22:11:20

http://lacasebd.overblog.com/2014/01/rk6.html

Rhaaa l’odeur d’un bon steak frites ketchup avec sa dose minimale de cholestérol remplit de joie mon système cardiovasculaire et, annonce la couleur avec une exclusivité à vous dévoiler, c’est-à-dire la sortie de Red Ketchup tome 6 édité chez La Pastèque (qui, je le précise, n’est pas un grossiste de fruits et légumes mais bien un éditeur québécois). Menu du jour ? Salade de fruits avec ou sans gland !

USA, quelque part dans le quartier général du Federal Bureau of Investigation.
Red Ketchup est l’agent le plus survolté qui soit, faut dire qu’en plus d’agent, il est toxico, albinos, complètement barré et surtout increvable au grand dam de sa propre hiérarchie qui a déjà essayé par tous les moyens de s’en débarrasser. Au point même de l’envoyer sur les traces d’une mystérieuse et surtout fictive organisation secrète qui complote pour la disparition de la dinde. Pourquoi la dinde me direz-vous ? Même si la mère Michelle a encore perdu son chat, et si tant est que cela ait bien pu régler un sérieux problème d’obésité aux USA, c’est plutôt ici de la bestiole genre poule-faisane-géante utilisée lors de Thanksgiving dont on parle ! Car oui, LA Dinde est LE symbole traditionnel de l’oncle Sam. Plus de symbole, plus d’oncle Sam, plus d’USA.

Sans hésiter, Red qui ne demande pas mieux que de retourner sur le terrain, va s’embrigader dans cette enquête corps et âme, en passant de ces culs-terreux de redneck jusqu’aux bridés du soleil levant où dernièrement d’effrayantes mutations génétiques sont apparues. Nul doute que notre expert es-castagne à l’esprit plus que borné saura rivaliser d’originalité au pays du tatami surtout que de vieilles connaissances l’y attendent.

BD québécoise culte aux pays des caribous (Canada), cet anti-héros, cousin intello de Stallone, qui carbure allégrement aux pilules et aux substances plus qu’illicites est d’une simplicité basique à souhait : son seul objectif est sa mission et ce, par n’importe quel moyen. L’histoire, avec ses airs de naphtaline à la James Bond époque Sean Connery, mélange situation absurde, poupée gonflable, grosses prunes, personnages hétéroclites et stéréotypes en tout genre.

Graphiquement c’est tendance « ligne claire » (comprendre un style visuel très Tintin sous acide) avec beaucoup de bulles à lire et une mise en avant des dialogues. Je vous arrête tout de suite, ce ne sont pas des dialogues trop compliqués, longuets avec un vrai ésotérisme verbal à la Jacobs et sa Marque Jaune ! Que nenni, c’est du dialogue très bourrin, simple à comprendre même pour moi (a-ga-ga) et en grosses lettres.

Le scénario est bien maitrisé et amusant, avec une construction originale et sans pause alliant simplicité exagérée (hop ! vous avez vu ? un oxymore bien placé) et humour bête et méchant. Difficile d’approfondir la psychorigidité des personnages mais là n’est pas le but. Ici l’histoire est noire, le sang est chaud et l’on rit jaune.
Par ailleurs, pour les purs et durs, un intégral existe regroupant les trois premiers volumes (si si) mais ceux-ci sont plus violents et plus crus que ce 6e épisode qui, ma foi, est assez mou sans pour autant être mauvais. Pas un vrai travail d’orfèvre ni intemporel mais un bon moment de lecture lors de vos transports en commun. Compacté sous 40 pages (et je ne reviendrai pas sur tout le mal que je pense de l’imposition de ce format trop limité à mon gout), cette fois-ci la taille est adéquate pour cette histoire.

Bref, Red Ketchup est avant tout une sympathique bande dessinée sans prise de tête qui mélange polar, satire et action. Je ne sais pas si les auteurs, Pierre Fournier et Réal Godbout, se sont inspirés de leur vie personnelle sinon il va falloir consulter rapidement.

Alors au final, vous prenez l’aile ou la cuisse ? Perso je n’en sais trop rien mais ce qui est sûr, c’est que Mulder et Scully n’ont qu’à bien se tenir.

Paz e impuestos

Série : Consejo real (V.O. espagnol)
Publié par wolfiz le 2014-01-15 18:24:38

http://lacasebd.overblog.com/2014/01/consejoreal.html

Salut à tous, toutes et aux autres (j’espère que je n’oublie personne). Alors tout d’abord une très bonne année à vous tous ; j’espère que vous vous êtes bien bourré la gueule au vin blanc, que la dinde était bien fourrée, que vous avez bien rigolé et eu une bonne gueule de bois de derrière les fagots le lendemain… Un peu, d’ailleurs, comme l’introducteur de cette histoire.

Le roi Leonard III est un vrai fêtard, addict de bières fortes et de compagnies aux formes généreuses ; il faut dire que sa garde royale, composée de Johan, Otto, Zeke, Alastor et Lazarus, n’est pas là pour vraiment l’arrêter dans ses déboires. Malheureusement, au détour d’une bringue du tonnerre de dieu plus qu’arrosée, le bon roi qui ne marchait déjà plus très droit vu l’heure matinale, trébuche et meurt dans un tragique accident.

La question se pose … Diriger un royaume n’est pas une chose facile et il faut bien que quelqu’un s’y attèle (de cheval) à la tâche… Mais qui ? Oui qui !!! La garde royale, censée le protéger, est vachement embêtée ; et comme il y a toujours plus d’une mauvaise idée dans plusieurs têtes que dans une seule, un germe de folie va naitre. Ils décident, d’une manière complètement « désintéressée » de prendre les rênes du pouvoir en commençant par maquiller la mort du roi en assassinat, accuser et déclarer la guerre au royaume voisin , le Takistan, et, bien sûr créer de nouveaux impôts histoire d’alimenter les caisses et leurs débauches.

Rebaptisée entre-temps « Conseil Royal », voilà nos joyeux drôles aux commandes du royaume, prêt à tout pour assouvir leurs ambitions et leurs avantages royaux (qui a dit droit de cuissage ?) à travers divers actes amoraux. La reine se laissera-t-elle faire ? Le fils du roi reprendra t-il le trône ? Auront-ils assez d’alcool pour festoyer ? Quelqu’un a des idées pour des impôts ?

« Consejo Real » est un œuvre graphique parue chez Dibbuks, un éditeur espagnol situé logiquement en Espagne et qui édite des bd en, je vous le donne en mille, espagnol ; eh oui ceci est une critique sur un bouquin en pure VO un peu à l’égal des critiques faites par certains journalistes sur la scène comics américaine. Et puis soyons réalistes, il y a par là-bas un vivier d’auteurs plus que novateurs, qui rafraichit le style franco-belge par leur création (cf. Blacksad, Rubin, David Aja, etc.). Cette petite parenthèse étant faite, revenons à nos chevrettes.

Le livre est donc une pure parodie satirique brassant divers sujets tels que la corruption, la soif de pouvoir et l’amour de l’argent par une certaine classe politique. Un sujet donc, très moderne et aligné avec le contexte économique et politique de notre société, et de surcroit raconté intelligemment et avec humour (ce qui ne gâte rien).

Écrite par Josep Busquet, l’histoire est originale, dans son temps, sans répétitions au niveau des gags et agréable à lire grâce à son côté ironique et punk. Ici pas de gentils ni de méchants mais une critique qui nous montre entre autres que finalement ce sont ceux qui sont censés avoir le pouvoir de décider qui ne l’ont pas (ou qui ne cherchent pas à l’avoir).

Au dessin, on a Roc Espinet, un gars qui nous vient de l’animation et donc qui maitrise le cadrage, la prise de vue etc. Visuellement on est étonné par le style graphique noir et blanc qui, au premier abord ne casse pas la baraque, mais mélange subtilement semi-réalisme, caricature et époque rétro. L’ensemble est très énergique, dynamique et donne une vraie vie aux personnages et aux situations irréalistes.

Personnellement ce qui m’a bien plu, c’est le ton très moderne dans la manière de raconter l’histoire et le parallélisme que l’on peut faire avec des faits réels. Et puis, l’absurdité de certaines situations m’a fait plus que sourire, ce n’est pas comme si on se masturbait sur le code civil mais presque (private jeu de mots destiné à moi tout seul, qui est de bon aloi certes, et au nom duquel je m’arrête d’ailleurs).

Au niveau de l’objet lui-même, c’est une belle bête rigide, cartonnée, lourde et qui tient vachement bien dans la main avec ses 84 pages bien épaisses. Comme la couleur est chère et qu’un impôt est sûrement passé par là, seule la couverture profite de couleurs chatoyantes et rayonnantes ; l’intérieur est tout de blanc et noir vêtu, saupoudré de dégradés de gris, ce qui lui confère un style très vintage.

Le tout dégage de bonnes vibrations sympathiques et plaira aux personnes désireuses d’avoir un livre qui ne pète pas trop haut, mais qui est amusant à lire surtout qu’il est lisible aussi bien par le prisme de l’humour, de l’histoire que de la réflexion (et donc qui plairait entre 10 et 99 ans). Un album qui fait mouche à mon sens.

Voilà, je vous quitte ici. Et tenez, j’allais oublier de vous dire : pour 2014 j’ai pris la bonne résolution de prendre une bonne résolution pour 2015. Et croyez-moi, quand on me connait, ça en jette un max.

Nota bene : Comme je suis bon prince en ce début d’année et qu’elle commence sur les chapeaux de roues, je veux bien vous en faire la traduc’ en version Voltaire si d’aventures le challenge vous tente (oui je suis comme ça, un peu fou fou) ; mais bon laissez-moi un peu de temps bon sang! :)

Liens vénéneux

Série : Khaz
Publié par wolfiz le 2014-01-14 10:56:15

http://lacasebd.overblog.com/khaz-de-josep-busquet-et-colombo

Il y a des histoires qui commence mal et qui finisse bien, un peu comme une bonne gastro où un truc du genre. Khaz c'est de la même trempe, on a peur en commençant la lecture parce qu'on est complètement désorienté , un peu comme si on naviguait sans vaseline, puis après ça passe avec le sourire.

Khaz, c'est quoi ? Avant tous c'est la première bande dessinée d'un nouvel éditeur ayant le doux nom de Styx Editions , une jeune boite d'édition Luxembourgeoise crée fin 2010 et qui se lance dans cette folle aventure et ça, il faut bien le dire (petit coup de pouce ^^). Ils éditent ici une bien belle bande dessinée qui je l'espère enchainera avec de prometteuse suite dans le genre.

Khaz, c'est pas juste une couverture souple avec un zoli dessin et de belle couleurs qui donne envies; non mais c'

est surtout une histoire des milles et une nuits, un pan de la littérature arable si bien ancrée dans notre imaginaire collectif (faudra remercier un certain monsieur Galland pour ça).

Action!

Il était une fois un conte des milles et une nuits ... il était une fois un royaume lointain où sorciers , voleurs , djinn, chat qui parle et brigands se côtoient sans vergogne ... il était une fois un complot contre le sultan ... il était une fois une vengeance! (musique maestro siouplé)

Seul Khaz, le mystérieux brigand au mélange d'Eroll Flynn et Bruce Willis, pourra aller là ou nulle part ailleurs une autre personne pourra allez : chercher le remède qui sauvera le sultan, la princesse, le trésor et le sourire de la crémière ( pas forcément dans cet ordre ^^). C'est accompagné d'un djinn délicieusement truculent, une tribulation de brigand tout en couleur et de sa nièce que l'histoire va nous plonger dans ce conte.

Visuellement bien ficelé et construit , j'avoue avoir eu un peu de mal au début car on à deux histoires qui entremêlement en split-screen dans les pages (page 1 - histoire 1 , page 2 - histoire 2 et on recommence avec page 3 - histoire 1 ... pendant une pelletés de pages) ce qui fait qu'on a un peu le mal de mer; "no souci" ce n'est qu'histoire de bien camper les personnages et c'est par après qu'on verra la toile du scénario bien tissé ... mais cela peut déconcerter certains au début.

Un scénario bien solide (si si , c'est rare de nos jours) qui je l'espère ne s’arrêtera pas qu'au 2eme tomes car c'est un diptyque (houououououou les mauvais) . Et ce serait presque d'outrancier de ma part de ne pas mentionner le magnifique travail de couleur, simple et efficace de Mademoiselle Aintzane Landa qui franchement colle magnifiquement bien (les couleurs je parle ^^)

Une bande dessinée plus que bien torchée par des auteurs espagnols de surcroit et que je conseille of course.

Avec ou sans slip, je vous souhaite à tous un bonne lecture, amen ;)

Dragon geek

Série : Geek agency
Publié par wolfiz le 2014-01-08 09:04:20

Vous vous souvenez de tout le bien que je pensais du premier épisode de Geek Agency (si, si, vous pouvez relire la critique du premier épisode ), eh bien : oyez, oyez, braves gens, damoiselles, damoiseaux et troubadours, car l’épisode deux de la saga est disponible chez votre boucher adoré. Évidemment toujours avec les frères Taloche aux commandes, c’est-à-dire Romain Huet et Philippe Briones avec, une suite très sobrement intitulée : Dragon Geek – Level 2 (oui… sobrement n’est peut-être pas le mot adéquat je le conçois).

Lors du premier épisode, nous avions abandonné Tim et Adam juste après qu’ils aient pu échapper de justesse à la destruction de notre planète Terre et à l’ablation de leurs miches par une invasion de zombies commandités par des méchants vraiment très méchants (cf. le tome un). Grâce à un portail inter-dimensionnel, nos deux agents se retrouvent sur la planète Durango. Pas le temps de faire dix petits bonhommes sans rire ni de retrouver leurs esprits qu’ils se retrouvent nez-à-nez avec la sœur d’Adam, âgée de 6 ans et qui est censée être morte depuis belle lurette ; et de Kraal un gros méchant tout vert qui n’est pas là pour faire du tricot !! Vision ? Folie ?… La question se posera plus tard car l’urgence est surtout d’éviter de s’en prendre plein les dents par Kraal, un ancien seigneur de guerre aussi vert que Kermit la grenouille. Et il l’est justement vert, de rage, et prêt à botter les fesses épilées de nos deux amis. Surtout que Kraal a une vilaine idée en tête : ouvrir tous les portails séparant les dimensions afin que ses armées puissent s’y déverser pour y faire une super fiesta… Et croyez-moi, ce n’est pas pour faire des câlins.

Sauvés in extrémis et de retour au quartier général, les ennuis ne font que commencer pour nos amis.

Tim joue-t-il un double jeu ? Qui est vraiment le superviseur ? Kraal est-il à l’origine de l’invasion Zombie ? Qui sont vraiment Adam et sa sœur ? Complot, double-jeux, conspiration, superpouvoir, pikachu, avocat et ananas : vous voilà parés pour une invasion inter-dimensionnelle.

Après avoir fait la part belle lors du premier épisode au monde zombiesque (Resident Evil, Walking Dead…), ce nouvel épisode nous emporte dans un autre pan de la culture geek, le monde débridé du manga et autres joyeusetés nippones. Évidemment, les auteurs n’oublient personne puisque il y aura d’autres références histoire de ne pas dégouter les non-fans de cet univers. Dans le désordre, vous y verrez des références à Goldorak et ses cornes (il faudrait peut-être qu’il commence à s’inquiéter sur la fidélité de sa femme celui-là), Les chevaliers du Zodiaque (toujours aussi gay style), Dragon Ball, Final Fantasy, de gros robots, des mangas et trucs beaucoup plus récents sans oublier du Star Wars, Star Trek et tout ce qui contient les mots Star, Wars ou Trek. Ah je vois déjà vos regards apaisés et cela me comble de joie à la vision de vos sourires niais, et ça tombe bien car j’ai ma combinaison moulante qui me démange : Autolargue !

Comme vous l’avez compris, cette suite délirante, qui est toujours éditée chez Ankama et qui sent bon l’adrénaline et la castagne ultra référencée, va approfondir l’intrigue sur fond de nouveaux éléments tous plus intrigants (c’est le cas de le dire) les uns que les autres.

Un album qui pourrait être découpé en deux parties au niveau du visuel avec une première partie très nippone avec des couleurs chatoyantes, colorées ; des scènes épurées, des villes dévastées et un combat titanesque montré avec un dynamisme tout à fait digne d’un Kamé Hamé Ha (rien à voir avec des substances illicites, promis).

Philippe Briones, qui n’est toujours pas devenu entre-temps un manchot du dessin, assure un maximum avec son style mi-comics US et mi-classique franco-belge. Et même si certains détracteurs pourraient reprocher un graphisme moins abouti, n’oublions pas qu’il y a eu un travail de conception pour justement rester dans le ton « manga-esque »… Néanmoins certaines découpes de cases sont assez hasardeuses et rendront la lecture plus que confuse (j’ai eu du mal à retrouver le fil). Maintenant c’est comme tout, les gouts et les couleurs c’est selon tout un chacun et la première partie de l’album plaira indubitablement aux nostalgiques de bastons endiablées dignes d’un Club Dorothée sans pour autant casser la baraque.

Une deuxième partie posant, elle, un graphisme plus touffu et plus adéquat à l’intrigue et qui nous entraine dans une phase beaucoup plus sombre (et donc moins rigolote) en plaçant l’histoire au sein d’une guerre interplanétaire via moult rebondissements, mystères et boules de gommes… Et toujours avec la surexcitation survoltée qui caractérise les auteurs. On sent après la lecture de ce deuxième album que le scénario est beaucoup plus complexe et digne d’une saga beaucoup plus étoffée.

Emballé comme un gros carambar, ce second épisode est un petit plaisir inavoué destiné au pur-geeker. À noter que la lecture du premier épisode est indispensable sous peine de comprendre « keudal » et est à réserver aux fans et ceux qui aiment les œuvres ultra-référencées.

Pour résumer, une histoire menée tambour battant et zigzagant entre humour, drame et délire, en dessous du précédent épisode mais qui sert de transition pour la suite et fin de la trilogie qui s’annonce, je vous le dis, très moule-burnes et super-héros.

Sur ce, bon kowabunga !



Post-scriptum : petite note aux auteurs (oui toi qui me lis). J’avais trouvé franchement originale l’idée d’introduire un concours dans le premier tome permettant aux gagnants d’apparaitre dans cette suite sauf que moi aussi j’ai participé au concours et que moi aussi j’aurais bien voulu mourir dans d’atroces souffrance dans cet épisode ! Comme je suis un pro, je ne vous tiendrai pas rigueur de cette petite erreur de parcours … Et c'est qui d'abord ces deux boulets choisis ????? Ils ne sont même pas photogéniques :)

http://lacasebd.overblog.com/2014/01/geeka2.html

Terre d'écueils

Série : Walhalla
Publié par wolfiz le 2013-12-29 21:08:29

http://lacasebd.overblog.com/2013/12/walhalla.html

Coucou c’est moi ! Alors vous vous souvenez ? Aujourd’hui on va parler d’une bande dessinée Viking scénarisée par une francophone, dessinée par un Espagnol et qui porte le nom de Walhalla ; elle est éditée au sein de la collection Treize Etrange de chez Glénat.

Qu’est-ce que cela raconte ? Eh bien, nous sommes sur une ile habitée par un village viking où le temps est aussi glacial que l’humeur de ma femme à l’heure où j’écris ces mots. Or, figurez-vous qu’une prophétie existe ; elle conte que le jour où tous les habitants rêveront de moutons, cela voudra dire que le volcan va se réveiller et que non seulement ils auront chaud aux miches mais qu’en plus ils devront trouver une nouvelle terre promise sous peine de devoir aller « fissa » au Walhalla, le paradis des Vikings et ce, sans passer par la case départ. Manque de bol, cette nuit-là tout le monde a rêvé de moutons et le village va vite paniquer. Le chef du village, qui lui ne rêve que de soleil, va convoquer le sage du village afin d’avoir des conseils. La conclusion ? Il faut se barrer vite fait.

Dhamar, le vieux sage, flanqué du puissant et courageux Brömur et du teigneux Rudolf, vont former une équipe afin de trouver une nouvelle terre d’accueil où le soleil brillera, où les filles seront torses nus et où il fera surtout moins caillant. Et les voilà partis en Drakkar, emportés par le vent, avant d’échouer en terre d’Écosse : royaume de la pluie et du mauvais temps. Afin de pouvoir profiter d’un lopin de terre qui leur servira de havre de paix, nos amis vont devoir démêler la querelle fratricide qui sépare les clans McMeat des McBeef, dont l’origine n’est autre que la préparation culinaire du plat typique du coin : le Haggis ! (un superbe mets à base de tripes ou de panse de brebis farcie… Un vrai régal ^^)

Saurons-nous si nos valeureux guerriers aux tresses affriolantes sauront sauver leurs peuples ? Le Haggis se prépare-t-il avec ou sans ail ? Et pourquoi Miley Cyrus est-elle dans cet album ? Eh bien vous le saurez en vous plongeant dans cette aventure désopilante pardi !

Une histoire assez déjantée et emplie d’humour, voilà la mixture préparée par Pothier et Lechuga, les deux auteurs. D’ailleurs avec un nom pareil, on se serait rapidement douté que cela allait tourner autour de la nourriture (Lechuga voulant dire laitue en espagnol).

C’est très bien raconté, rempli de calembours, de jeux de mots et l’on rit souvent à pleines dents. On sent l’héritage des histoires d’Uderzo et Goscinny mais avec une nette évolution et contextualisation sans parler d’une adaptation quant au niveau du dialogue qui rend l’histoire moins « niaise » qu’un Astérix classique (là je sens que je viens de me faire des ennemis^^).

C’est superbement dessiné avec plein de détails ; on est même étonné car d’habitude il n’y a pas un souci profond du détail dans ce style d’histoire puisque c’est le fond qui importe plus que la forme. Ceci donne un livre plus qu’agréable à regarder sans compter les dialogues qui sont assez juteux, jouissifs et très présents.

Manque de bol et ne me demandez pas pourquoi, Walhalla ne dispose pas d’une couverture publicitaire et d’une diffusion marketing du tonnerre d’où sa sortie (trop) discrète ; seul le bruitage du bouche à oreille (et vice versa) et les ouï-dire feront que ce sera un succès ou non.

Dans tous les cas, cet album à l’histoire exaltée vaut le détour car il dispose d’un vrai potentiel de par son dynamisme, sa dynamique, son ton léger de l’aventure et son humour.

J’ai d’ailleurs la curieuse et soudaine envie d’enfiler ma jupe à carreaux et de prendre ma flute pour jouer un petit air de cornemuse, et voir si l’air est aussi frais qu’on le dit en Écosse. Macbeth… Me voilà !

Amarillo

Série : Blacksad
Publié par wolfiz le 2013-12-20 12:35:40

Non je n’ai pas de problème d’incontinence et ce n’est pas la magnifique couverture jaune soleil (ou d’urine) du dernier Blacksad Tome 5 qui me fera dire le contraire. Forcément, avec une couleur aussi criarde et mon esprit tellement terre-à-terre, je n’ai pas pu manquer de lâcher quelques calembours de bon ton à l’égard de cette histoire de matou. Alors, amis du bon goût et des bonnes odeurs, je vous propose d’enfiler votre tuba et de plonger dans ce spasme de mélancolie qu’est le 5ème épisode de Blacksad intitulé « Amarillo », édité chez Dargaud, et toujours avec Canales et Guarnido aux manettes.

Nouvelle-Orléans, dans les années 50

John Blacksad, notre détective privé, n’est vraiment pas pressé de rentrer au bercail surtout vu les derniers évènements qu’il a vécus (cf. Les derniers épisodes siouplé), alors forcément il traine les pieds et s’apprêterait bien à prendre des vacances bien méritées lorsque sa morale lui rappela que ce n’est pas forcément l’exemple à donner à notre belle jeunesse… Et puis il est genre bien fauché. Il trouve néanmoins un petit boulot et va devoir transporter une magnifique Cadillac modèle Eldorado jaune (oui bon, pour les couleurs on repassera) jusqu’à la ville de Tulsa ; mais il faut croire que notre élégant détective attire les ennuis car rien ne se passe comme prévu… La voiture est volée par deux écrivains qui se dirigent vers la ville d’Amarillo, dont l’un est Chad, un auteur à succès torturé, qui prépare avec anxiété son 2ème roman. Tout se complique lorsque Chad, dans un excès de folie et de provocation, tue son meilleur ami et prend la fuite. Blacksad, impliqué malgré lui dans cet homicide, n’aura d’autre choix que de résoudre l’affaire et prouver son innocence.

Voilà notre détective félin emporté dans un road movie où une multitude de personnages plus pittoresques les uns que les autres lui compliqueront la vie en passant par le monde du cirque, les artistes tourmentés, des bikers , des avocats et même certains policiers bien tenaces.

Comme pour chaque épisode, la couverture avec sa propre couleur représentant l’ambiance ou le thème principal. Par exemple, dans le premier épisode, le noir prédominait en faisant référence au pelage de notre héros, le blanc pour le KKK, le rouge pour le communisme avec sa chasse aux sorcières, etc.

Pour ce dernier épisode, Amarillo (jaune en espagnol) n’est pas seulement le nom de la ville où cette tragédie se produit, c’est aussi la couleur du soleil, des champs, de la lâcheté et couardise, signe distinctif d’un des personnages principaux. Car oui, à la différence des épisodes précédents, les auteurs optent ici pour une trame linéaire dans le temps et délaissent un peu notre Blacksad en mode automatique afin de se focaliser sur les personnages secondaires qui donnent la vrai vie à l’album (l’avocat, représenté par une hyène à l’humour bien sarcastique).

Présenté comme un road movie ou plutôt un road travel, on va vite retrouver des personnages des épisodes précédents et surtout de nouveaux personnages qui, j’en suis certain, seront de la partie dans ces suites (la sœur de Blacksad par exemple).

Visuellement, le travail de Juanjo Guarnido est à la hauteur et est toujours aussi agréable, tant au niveau des animaux choisis pour personnifier le caractère des personnages que par l’ambiance américaine des fifties qui y est distillée via de petits détails d’ambiance et le tout soutenu par un dessin expressif, zoomorphe et très vivant. Ceci est d’autant plus beau que le choix des couleurs est des plus appropriés et se marie à merveille avec le trait « pastel » du dessinateur.

L’histoire elle-même, écrite par Canales, est comme d’habitude très bien construite et se déversera dans vos rétines sans sourciller. Très bien dialogué, le tout fusionne avec le travail du dessinateur avec un scénario écrit un peu comme dans un film de la fin des années 50, ayant plusieurs trames se réunissant pour un dénouement, finalement, assez inévitable.

Et c’est là un peu la surprise par rapport aux autres épisodes… On n’est justement pas « trop » surpris de la fin. Le côté polar noir, marque de fabrique de la saga, est un peu léger dans ce dernier et cela se ressent surtout pour les aficionados de la saga. Il faut dire qu’à chaque épisode, la barre était mise de plus en plus haut.

En attendant, ne boudons pas notre plaisir ; voilà un album à l’histoire directement inspirée des polars américains à la sonorité jazzy, et mâtiné d’un air charleston qui permettra à tous de découvrir notre ténébreux chaton. Une idée cadeau pour Noël ou une lecture au coin du feu ? Moi je n’ai rien dit :)

Souhaitons juste que notre chat puisse retomber sur ses pattes.

http://lacasebd.overblog.com/2013/10/blacksad-amarillo.html

Punk rock Jesus

Série : Punk rock Jesus
Publié par wolfiz le 2013-11-27 22:56:47

Hello les aminches ! Comme vous êtes nombreux à vous impatienter avec l?arrivée inextricable des fêtes de fin d?année et que les éditeurs mettent les bouchées doubles pour sortir un max de nouveautés voire même,la publication d?anciennes poubelles qui, on ne sait jamais, pourraient quand même se vendre un peu (sur un malentendu) ? et comme en plus en ce mois de Novembre je suis très content, voici donc l?occasion de parler d?une nouvelle bande dessinée : je ,susnommé, Punk Rock Jesus (ah ah , vous avez vu comment j?ai amené mon jeu de mot ? « Je sus » ? Jésus ? bon passons).

Déjà, mettez vos a priori de côté sur les bandes dessinées américaines, car l'éditeur ,Vertigo, dont le catalogue en français est repris par Urban Comics , s'est souvent caractérisé pour offrir des récits solides et d'une qualité généralement au-dessus de la moyenne. Et dans cette catégorie l'on retrouve Punk rock Jesus sorti directement de la tête de Sean Murphy.

L'arc narratif est simple et centré sur deux personnages ,à l?instar de ce que le titre du livre pourrait faire croire : tout d?abord Thomas, un ancien terroriste de l?IRA, catholique et en recherche de la rédemption et puis bien sûr , le retour de Jesus-Christ super-star, himself (les Inconnus

en avaient été les précurseurs, Sean Murphy l'a fait).

Dans un futur on ne peut plus proche, l'argent et les médias contrôlent et manipulent tout , y compris l?opinion publique. En ce jour béni, un puissant groupe du divertissement vient d?annoncer le démarrage d?un nouveau reality show : J2 ou Jésus 2 (le retour) ; son objectif ? Créer un clone à partir de l'ADN extrait du Saint Suaire, implanter le tout dans une jeune fille vierge de 18 ans fraichement sélectionnée (et manipulée), diffuser son accouchement en live et bien sûr suivre la vie de Jésus-Christ au jour le jour. « Jissé » rebaptisé Chris pour être un peu plus tendance, sera enfermé dans une "bulle" afin de le protéger des influences et méfaits extérieurs. Éduqué et endoctriné selon une vision bien définie, Il sera adulé, manipulé, et surtout une star ; sa vie sera diffusée en prime-time pour la joie des millions de fidèles spectateurs. Chris vivra une vie paisible en projetant sur Thomas, son garde du corps, une image paternelle, mais ce dernier aura bien à faire pour le protéger lui, et sa mère que ce soit des fanatiques religieux qui vouent une dévotion ultime au Christ ou ceux qui rejettent l?image de ce dernier; mais au final tout le monde en prendra pour son grade surtout quand Chris lui-même découvrira la vérité sur sa création, que tout ce qu?on lui a appris est faux, il se révoltera et ? je vous laisse lire la suite.

Dès les premières pages, Sean Murphy qui est aussi bien au pinceau qu?à la narration nous fait rentrer dans un monde brutal, très proche du notre avec en trame de fond une critique vorace sur notre société de consommation et son oisiveté ; le tout avec un portrait charge sur le fanatisme religieux, le terrorisme, dérives de la science, l?industrie du divertissement et j?en passe... le tout imbriqué dans une même intrigue. On sent une rage à la lecture de ce livre dont la narration est très bien maîtrisée et une réelle profondeur des personnages.

Ici personne n?est, à priori ,vraiment blanc ou noir mais simplement humain et c?est la progression de l?histoire qui insufflera les petites touches d?émotions qui les rendront plus humains (ou pas). En somme , voici donc une histoire qui vous tiendra en haleine grâce à un rythme soutenu et bien construit de la première à la dernière page et dans laquelle le lecteur peut complètement s?immerger.

Visuellement, servi en noir et blanc, Sean Murphy nous montre qu?en plus d?être talentueux au niveau scénario et comme conteur d?histoire, est une bête au niveau du dessin avec son trait étonnement vivant, puissant et explosif, j?avoue avoir été bluffé.

Tout en sachant que le format du livre est de plus de 200 pages laissant la place nécessaire à l?auteur pour y étaler son talent, son univers et ses propos , vous aurez compris que ce livre est un récit plus qu?original qui m?a personnellement donné une bonne claque.

Petite touche « classe » à la fin du livre, une playlist musicale proposée par l?auteur pour accompagner votre lecture et une postface assez intéressante de l?auteur.

Je peux vous assurer que c?est génial, grandiose, fantasmagorique, fabuleux, d?enfer, à en pleurer , géant, bien sous tous rapports , impeccable , prodigieux, BDBG , avec ou sans sauce andalouse et abouti ,bref ? Sans conteste à mes yeux l'un de mes coups de c?ur pour cette année 2013 et qui ,avec le temps ,se convertira en ?uvre culte. Idéale pour mettre en dessous du sapin et un must have.

Vous cherchez une idée cadeau ? Ce titre est plus qu'une valeur sûre, du pur bonheur.

http://lacasebd.overblog.com/2013/11/punk-rock-jesus.html

Killing time

Série : Killing time
Publié par wolfiz le 2013-11-15 14:38:19

Hello à tous, vous avez du temps à tuer ? Ça tombe super bien puisque l’on va parler d’un polar édité chez Ankama, avec au pinceau Kid Evenhuis et à la plume Chris Toussaint.

Cela dit, avant de rentrer dans le vif du sujet, comment ça va ? La rentrée c’est bien passée ? Vos profs sont sympathiques ? Vos bosses aussi ? Vos vacances sont déjà planifiées ? Hmmmm je suis sûr que déjà, le gros boudin qui vous sert de prof d’Anglais commence à vous sortir par les narines ou que la compta à fait une grosse boulette sur votre fiche de paie … Un peu comme le héros de cette histoire … Projection SVP !

Gyorgi Owens est un tueur en série condamné à la perpétuité dans le pénitencier St James pour une série de meurtre digne des séries américaines genre « Esprit Criminel ». Mais ce n’est pas un assassin comme les autres, il élimine les personnes qui sont en phases terminales de leur vies ou qui ne veulent plus vivre, ils les soulagent d’un ultime fardeau … ce qui lui est assez facile vu qu’il est infirmier. Afin de faire une dernière une dans son journal, la journaliste Isabelle Bauffays va rencontrer Gyorgi pour qu’il lui raconte toute la vérité, aussi cru soit-elle, sur ces vrais motivation et surtout, comprendre le vrai leitmotiv sur le dernier meurtre … celui de Miller, un homme de main travaillant pour la mafia Irlandaise.

Alors ? Gyorgi, tueur à la solde de la mafia Irlandaise ? Qui a commandité la mort de Miller ? Quels sont ces vrais desseins ? Est-il un tueur ?

Edité sous le label « HH Culture du Crime », Killing Time est un polar noir, sombre sur un serial « killa ». Chris Toussaint, le scénariste, adore visiblement les histoires à l’ambiance moite et capiteuse. Il arrive, via une histoire à tiroir, à instaurer une ambiance pesante.

Narrativement, le début de la lecture est difficile et fastidieuse de par le besoin de bien installer le cadre et la nature même du sujet qui est l’euthanasie et son bien-fondé (waw, je cause bien). Beaucoup de flashback, de changement incessant d’angle de lecture qui casse le rythme et l’immersion lors des premières pages. Mais une fois que l’on à découvert comment lire se livre (genre après 5 bonnes pages), le reste en découlera de lui-même (si bien entendu le lecteur fait l’effort de, et apprécie le style visuelle de l’ensemble).

A propos de style graphique justement, celui-ci est quant à lui très réaliste et profite d’un découpage de cases qui accentue l’atmosphère lourde. Cela m’a fait fort penser à un style de dessin que l’on peut rencontrer dans certaines bd indépendante US. On appréciera notamment, sous un autre style graphique, l’apparition sur quelques pages, de l’histoire tragi-comique de deux petit vieux, amis pour la vie, qui se rencontre à l’hôpital car ils sont tous deux malades genre c’est pour bientôt. Une situation complètement hors du temps, dans laquelle les deux personnages se balanceront à travers de jolie joutes verbales, des petites crasses en toute amitié … tel les petits vieux du Muppets ’show sur leur perchoir J.

L’ensemble est une histoire qui va titiller votre néo-cortex cervical avec une histoire qui brouille les pistes et des personnages qui nous cachent des choses ; un bon thriller donc à l’ambiance malsaine et sombre voire aseptisée comme un bon hôpital (mais il y en a-t’il des mauvais ? ^^) ;

Le tout est une lecture pour un publique très ciblé qui appréciera un bon polar à l’ambiance noire et très American ‘style. Bref, si vous aimez le style, vous passerez un bon moment avec cette histoire originale.

Sur ce, je m’empresse de terminer mon dernier Dr Pepper et prendre rendez-vous chez mon dentiste, j’ai une petite douleur là … oui là-bas :)

Nota : Pour la petitet histoire , j’ai eu l’occasion de rencontrer le scénariste lors du Festival de la BD à Andenne, (le dessinateur à malencontreusement eu un empêchement), et il nous a refourgué un fantastique poster de femme nue … qui en fait c’est avérez ne pas l’être mais ça, mon garçon (tout excité) n’était pas au courant ^^ (ha ha, j’ai bien ri) à sa tête …

http://lacasebd.overblog.com/2013/11/killingtime.html

La prophétie de Gottfaust

Série : Carbon Grey
Publié par wolfiz le 2013-11-09 22:58:41

Edité chez Panini sous le label 100% Fusion Comics et initialement lancé à travers la plateforme de crow-funding KickStarter , voici Carbon Grey : une série « steampunk » qui va dévier notre ligne du temps et nous transporter en …

Nous sommes en MiddelEuropa en plein première guerre mondiale et au début de l’ère industrielle ; MiddleEurpoa un continent complètement désolé et dévasté par la guerre et en son sein, réunis sous une même bannière, les nations de l’Axe qui sont régies par la main de fer du Kaiser. Celui-ci dont le rêve est de ne former qu’un seul et unique empire essaie de faire pression sur les autres pays ne faisant pas partie de l’Axe afin qu’ils les rejoignent … sous peine de répressions. Le Kaiser, un homme considéré comme un dieu, adulé et craint ; pour sa protection et ce depuis des générations, la famille Grey est entrainée pour le protéger comme l’avait fait le premier Grey, le légendaire Gottfaust qui avait initié le cycle ; Des siècles durant, trois sœurs représentant la Force, la Sagesse et la Grâce ont relevé la tâche , ni une de plus ni une de moins car la prophétie dit bien que la 13e filles Grey sera l’initiatrice d’une révolution. Seulement, aujourd’hui les Grey sont quatre, Eva et Anna ainsi que les deux jumelles Mathilde et Giselle … Qui sera celle que l’on surnommera Carbon Grey ? L’indomptable Giselle ou la malicieuse Mathilde ? Finalement toutes ces légendes n’étaient pas si importantes sauf que là, le Kaiser vient de mourir ou plutôt d’être assassiné. Par qui ?

Toutes les évidences pointent sur Giselle qui était en charge de protéger le Kaiser ; et ces deux sœurs Ana et Eva partiront en quête afin de découvrir la vérité alors qu’entre temps, en coulisses, la reine Alena Von Medeim elle-même conspire et manipule les Grey car elle convoite bien plus que la place du Kaiser …

Conspirations politiques, scènes épiques, visuellement dense, une histoire complexe ; voilà ce que nous ont réservé le trio mené par Hoang Nguyen, Kinsun Loh et Jhari Evans dans ce premier volume de 64 pages de purs délires graphique. C’est beau, c’est dynamique et vivant et nous balance un esthétisme alliant latex (c’est bien le latex^^), gothique, steampunk et j’en passe ; un vrai plaisir à regarder.

Mais attention, ce récit a une narration complexe utilisant des codes qui pourra désarçonner le lecteur à la première lecture voire même le dégoûter tellement c’est incompréhensible et seulement après une deuxième lecture on pourra vraiment en savourer tout son substrat. En gros, une histoire palpitante avec un équilibre bien fichu entre intrigue et humour, avec ces sous-intrigues et personnages obscurs.

Là où la bd est également intéressante, en plus de la partie visuelle évidemment, c’est quand on plonge au cœur de la psychologie du personnage puisque l’héroïne va être prise dans un dilemme car plus elle avance dans sa mission, plus elle rechigne à accepter sa destinée qui a été tracée sans son bon vouloir. Prise entre deux feux, la famille Grey dompter- t’elle sa destinée ?

Au final , voilà une production américaine indépendante qui sort de nulle part et qui est une belle surprise, un peu compliqué ma foi à sa première lecture mais qui en vaut la peine. Les passionnés de ce genre d’univers qui ne dévoile les indices que parcimonieusement et au background complexe y trouveront plus que leur compte et ma foi , moi je l’ai trouvé :)

Pour publique averti … le cours de l’histoire a été inversé, accrochez- vous.

Ps: hey! vous savez quoi ? Le volume deux vient de sortir :)

http://lacasebd.overblog.com/2013/11/carbon-grey.html

Astérix chez les Pictes

Série : Astérix - Une aventure d'Astérix le Gaulois (série principale)
Publié par wolfiz le 2013-11-01 16:24:34

http://lacasebd.overblog.com/2013/11/asterix-chez-les-pictes.html

Jamais je n'ai vu dans la scène bd francophone autant de buzz pour une bande dessinée avec des gens qui critiquent le dernier Astérix ou qui le plussoie. Il n'en fallait pas plus pour que je me penche sur le sujet et commence à faire mon enquête et donne mon avis sur le sujet :)

"Astérix chez les Pictes" (ou les écossais si vous voulez) , une série originellement scénarisé et dessiné par Uderzo et Goscinny et qui a déjà fait le bonheur d'une chiée d'enfants et même d'adultes, de part ces caricatures , ces jeux de mots et calembours , et son dessin. Alors, évidemment depuis le décès de Goscinny, Uderzo essayait d'imiter le style mais, sans succès ; c'est comme une sauce Devos & Lemmens mais sans Lemmens ... cela manque de saucisses quoi.

Nouvelle stratégie des éditions Albert-René afin de relancer la franchise, on va essayer de créer un nouveau tandem avec Didier Conrad au dessin et Yves Ferri pour le texte. Bilan ? Suivez le guide :)

Quelque part dans un coin reculé de la Gaule, gît comme un énorme étron et emprisonné dans un bloc de glace, Mac Oloch, qui se les gèlent grave jusqu'à l'arrivée inopportune d'Astérix, et Obélix (Les Laurel et Hardy de la bande dessinée). Après l'avoir ramené dans leur village peuplé d'irréductibles Gaulois et Gauloise, Mac Oloch leur apprend qu'il a été trahi et déchu par Mac Abbeh afin de devenir roi des Pictes à sa place (les écossais) et retrouver sa belle, Camomilla. Ni une, ni deux, nos deux héros déchausse leurs charentaises et vont aider Mac Oloch ("et quel king" ... oui c'est aussi mauvais que mes précédents jeu de mots) à reprendre son trône et les voilà parti pour traverser la Manche et prendre le pli de cette aventure remplie de rebondissement.

Graphiquement c'est fidèle au style d'Uderzo et Didier Conrad arrive à distiller un "peu" de son propre style et je suppose que cela se fera progressivement; Les couleurs et le dessin font que l'on ne s'y trompe pas, le trait est simple et vif, c'est bien un Astérix et Ob' avec des personnages clé (Mac Keul aka Johnny etc ...).

Yves Ferri ( si Karine Ferri est ta sœur , tu veux bien être mon ami ? ... ^^) , maîtrise le texte à la perfection et fait un travail de "faussaire" presque parfait afin de coller au style de Goscinny pour la partie aventures-que; j'ai dit presque parfaite car la partie calembours et humour second-degré est parfois trop "lourde" et s'étend là où elle devrait juste faire un clin d'œil à mon humble avis mais, je chipote "si si".

Vous savez, je suis toujours assez sceptique lors d'un passage de flambeau comme pour la saga Spirou et Fantasio, mais à la vue des derniers Astérix et Obélix on avait des raisons d'avoir peurs non ? Alors, pari tenu ? Franchement oui, il est tenu!. Réussir à recréer et réutiliser l'univers d'Uderzo et Goscinny à séant sans pour autant dénaturer l'œuvre initiale était difficile. L'ambiance et l'histoire est bien présente, amusante et sans prise de tête; elle ravira les fans, les aficionados comme les jeunes têtes voulant découvrir l'histoire et cet univers. L'humour, pièce maîtresse de l'histoire, est simple avec des clins d'oeil par-ci par-là; Pour résumer, oui c'est un vrai Astérix et Obélix.

Vous l'aurez compris, même si ce n'est pas ma "drogue dure" habituelle, c'est un feu vert! Et puis le prix aide pas mal non ? Entre 10-11€ selon la boucherie chevaline où vous irez l'acheter :)

http://lacasebd.overblog.com/2013/11/asterix-chez-les-pictes.html

Intégrale - Le peuple bleu Tomes 1 à 5

Série : Aquablue
Publié par wolfiz le 2013-10-30 22:55:27

Ah quelle joie de vous retrouver encore cette semaine-ci ,surtout que c’est pour vous parler d’un intégral au prix assez doux mais qui ne déméritera pas de par sa qualité. On va parler d’Aquablue, scénarisé par Cailleteau et dessiné par Vatine et Tota ; réédité chez Delcourt en format intégral reprenant un cycle complet (tome 1 à 5) et que j’avais découvert en son temps en feuilletant certains magazines, époque où seul Vatine était au crayon.

De quoi s’agit-il ?

Le vaisseau spatial « L’Etoile Blanche » et toute sa population est détruite. Tous ? Non, un bébé est sauvé in extrémis par Cybot, son robot nourrice. L’espace est grand et les années passent dans la capsule de survie où Cybot essaie tant bien que mal d’éduquer Noah qui est devenu entre-temps un jeune adolescent (trop) plein d’énergie.. Leurs errances auraient pu durer encore longtemps jusqu’au jour où ils détectent une planète viable : Aquablue.

Aquablue est une planète perdue au fin fond de la galaxie, un monde ou l’eau est quasi omniprésente et où les habitants vivent en harmonie avec leur environnement, leurs rites, coutumes et légendes, un monde en paix quoi ! Noah, va s’intégrer à la population locale et y vivre en harmonie au point même de tomber amoureux de la belle et voluptueuse Mi-Nuée … Un monde parfait jusqu’à l’arrivée abrupte d’un vaisseau de colonisation humaine venue afin de « pomper » les ressources énergétiques de la planète avec, ou sans, le consentement de la population.

Et si le jeune Noah avait un rôle à jouer dans cette pièce ? Et qui étaient vraiment ses parents ?


Des êtres bleus, une planète très nature, cela ne vous rappelle rien ? Non pas les Schtroumpfs, mais Avatar bien sûr. Le thème principal pour les deux œuvres est la même, l’arrivée inopinée d’humains cupides afin de s’approprier par la force des biens qui ne leur appartiennent pas; mais c’est là que s’arrête l’analogie car Aquablue est bien plus touffu (ou blue-touffe si vous préférez). Pour résumer, vous prenez l’univers de James Cameron (Abyss, Alien , Terminator) , vous rajoutez des êtres tout bleu, une bonne histoire , des dessinateurs de talents , de l’humour pour bien avoir les ingrédients pour cette saga, vous passez tous cela au mixeur et hop, vous avez Aquablue (Minty Gel)

Visuellement, c’est beau à en faire pleurer sa race, des couleurs superbement léchées, un univers et une faune grandiose, une histoire à retournement de situation, un humour bien distillé et des personnages attachants. Bref, une recette presque parfaite, mais c’est une question de goût, le changement de dessinateur au 5e volume (même sœur theresa fait figure d’une junkee à côté du talent de Vatine alors Tota^^) ; mais honnêtement le changement de style graphique est beaucoup trop drastique et dénote méchamment par rapport à Vatine.

A part cela, je me dois de mentionner le travail d’Isabelle Rabarot qui est aux commandes des couleurs et qui nous donne une profondeur et une sensibilité rare.

James Cameron s’est-il inspiré d’Aquablue pour son Avatar ? Les habitants d’Aquablue sont-ils les descendants des Schtroumpfs ? Carlo, Rabat et toute la clique vont-ils s’en sortir ? Vous le saurez en lisant cette série.

Une saga qui ravira tous les amateurs de SF. Pour ma part, je me morfonds déjà d’impatience du tome deux de cet intégral.


Allez, hop ! C’est chez Delcourt, c’est Aquablue et c’est par Cailleteau, Vatine et Tota …. Et qu’est-ce que c’est bon.

http://lacasebd.overblog.com/2013/10/aquablue01

La saga d'Atlas & Axis, Tome 2

Série : La saga d'Atlas & Axis
Publié par wolfiz le 2013-10-17 23:08:16

Saviez-vous que l’Atlas et l’axis sont les deux premières cervicales qui s’emboitent l’une et l’autre afin de former le craniocervicum. Je sens déjà que je vous intrigue ; vous vous en foutez c’est ça ? Mais pas d’inquiétude, le Dr Freud ne vas pas vous parler d’un traité médical vu que de toute manière ce n’est pas son rayon et non, on ne va pas parler d’os … quoique… si en fait ,vu que l’os à ronger du jour est une bd de Pau édité chez Ankama.

L’histoire se passe dans le monde de Kanina, un monde presque identique au nôtre à l’exception que c’est la race canine qui domine la terre et que nous sommes en plus à l’époque des vikings. Les chiens sont devenus intelligents, ils parlent, ils boivent, ruminent et surtout adorent les os. Tout va commencer dans un des villages longeant la côte qui va être attaqué et pillé par une terrible horde de Vikiens ; deux jeunes chiens portant le nom d’Atlas et Axis, seuls survivants, vont joindre leurs efforts afin de retrouver cette étrange tribu qui les ont attaqués et se venger.

Atlas, le jeune lévrier Afghan et Axis le fougueux terrier, vont n’avoir pour seul indice qu’un énorme étron encore fumant et une attache de vêtement à la forme étrange. Seuls et isolés, ils vont partir dans une longue quête ou, parfois, leur instinct animal va bien leur jouer des tours.

On a donc ici dans ce premier tome une histoire dans la grande tradition des histoires de cape et d’épée avec une grosse once de violence viking, concoctée par l’auteur Pau. Graphiquement, on se retrouve dans une esthétique très cartoonie et sublimée par des paysages grandioses ce qui nous plonge dans des pages très belles ; le tout peuplé d’animaux anthropomorphes et saupoudrés d’humour chien ; on s’amuse à les voir courir comme des fous derrière des moutons explosifs, méditants, déprimés, les poils aux vents ou copuler comme … des lapins. Une narration au ton très simple qui sert l’histoire pour nous donner un très bon roman graphique.

Quant à l’histoire, avouons-le elle n’est pas franchement originale puisque c’est une quête de vengeance et que la trame est finalement assez linéaire, l’intérêt se trouve surtout dans l’interprétation animalière qui est rafraichissante et cette inversion des rôles. Mise-en-garde tout de même car le dessin est trompeur, ce n’est pas pour le jeune public car certaines scènes sont bien gores et sanglantes.

Le tout est actuellement édité en deux volumes, le troisième étant en cours de préparation et chacun est une histoire complète, , très lisible et accessible ; si vous accrochez au concept du premier, le deuxième aura votre « pau » (oui je suis comique aujourd’hui).

Un premier tome donc des plus réussi et qui se permet d’avoir du chien (merci merci, j’ai gardé cette vanne pour la fin) et par conséquent une lecture à ne pas manquer ;

Et voilà, et pour finir un dernier commentaire de mon chien Junior sur cette bd ?

- « waf waf waf , grrrrrrrrrrrrr, waf waf »

Bonne bourre à tous.

http://lacasebd.overblog.com/2013/10/atlas-axis.html

La saga d'Atlas & Axis, Tome 1

Série : La saga d'Atlas & Axis
Publié par wolfiz le 2013-10-17 23:07:56

Saviez-vous que l’Atlas et l’axis sont les deux premières cervicales qui s’emboitent l’une et l’autre afin de former le craniocervicum. Je sens déjà que je vous intrigue ; vous vous en foutez c’est ça ? Mais pas d’inquiétude, le Dr Freud ne vas pas vous parler d’un traité médical vu que de toute manière ce n’est pas son rayon et non, on ne va pas parler d’os … quoique… si en fait ,vu que l’os à ronger du jour est une bd de Pau édité chez Ankama.

L’histoire se passe dans le monde de Kanina, un monde presque identique au nôtre à l’exception que c’est la race canine qui domine la terre et que nous sommes en plus à l’époque des vikings. Les chiens sont devenus intelligents, ils parlent, ils boivent, ruminent et surtout adorent les os. Tout va commencer dans un des villages longeant la côte qui va être attaqué et pillé par une terrible horde de Vikiens ; deux jeunes chiens portant le nom d’Atlas et Axis, seuls survivants, vont joindre leurs efforts afin de retrouver cette étrange tribu qui les ont attaqués et se venger.

Atlas, le jeune lévrier Afghan et Axis le fougueux terrier, vont n’avoir pour seul indice qu’un énorme étron encore fumant et une attache de vêtement à la forme étrange. Seuls et isolés, ils vont partir dans une longue quête ou, parfois, leur instinct animal va bien leur jouer des tours.

On a donc ici dans ce premier tome une histoire dans la grande tradition des histoires de cape et d’épée avec une grosse once de violence viking, concoctée par l’auteur Pau. Graphiquement, on se retrouve dans une esthétique très cartoonie et sublimée par des paysages grandioses ce qui nous plonge dans des pages très belles ; le tout peuplé d’animaux anthropomorphes et saupoudrés d’humour chien ; on s’amuse à les voir courir comme des fous derrière des moutons explosifs, méditants, déprimés, les poils aux vents ou copuler comme … des lapins. Une narration au ton très simple qui sert l’histoire pour nous donner un très bon roman graphique.

Quant à l’histoire, avouons-le elle n’est pas franchement originale puisque c’est une quête de vengeance et que la trame est finalement assez linéaire, l’intérêt se trouve surtout dans l’interprétation animalière qui est rafraichissante et cette inversion des rôles. Mise-en-garde tout de même car le dessin est trompeur, ce n’est pas pour le jeune public car certaines scènes sont bien gores et sanglantes.

Le tout est actuellement édité en deux volumes, le troisième étant en cours de préparation et chacun est une histoire complète, , très lisible et accessible ; si vous accrochez au concept du premier, le deuxième aura votre « pau » (oui je suis comique aujourd’hui).

Un premier tome donc des plus réussi et qui se permet d’avoir du chien (merci merci, j’ai gardé cette vanne pour la fin) et par conséquent une lecture à ne pas manquer ;

Et voilà, et pour finir un dernier commentaire de mon chien Junior sur cette bd ?

- « waf waf waf , grrrrrrrrrrrrr, waf waf »

Bonne bourre à tous.

http://lacasebd.overblog.com/2013/10/atlas-axis.html

Ragnarök

Série : Mjöllnir
Publié par wolfiz le 2013-09-30 12:34:51

Si j’avais un marteau … Claude François était un vrai visionnaire et avait déjà tout compris ; d’ailleurs sur ce coup-là voici Mjolnir tome 2 : Ragnarok , suite et fin de cette histoire de marteau et de dieu nordique avec un Thor et Loki qui se retrouvent réincarnés dans des corps d’humains afin qu’ils acquièrent un peu d’humilité.

On les avait quittés dans le premier épisode avec leur rencontre titanesque et la découverte de leurs identités prêts à se marteler les dents ; et les voici « copain-copine » dans cette suite qui annonce le grand retour de la magie dans le monde des hommes et qui va réveiller de vieilles querelles. C’est Odin qui va s’en mordre le bout des doigts car, d’un pas unis, les hommes, les nains et les elfes vont marcher sur Asgard menés par Loki et Thor ,histoire de montrer à Odin qu’ils ne sont pas contents.

Une épopée visuelle aux allures de Seigneurs des Anneaux qui revisite sous format d’un diptique le mythe des frères Thor et Loki et plaira aux fans de fantasy et saga masculine (très peu de donzelles par ici ^^)

Déjà, l’objet nous présente une belle couverture avec effet relief, brillance et tout et tout mais on ne me la fait pas à moi. J'ouvre l'objet précautionneusement et , malgré un démarrage un peu hardu (difficile de trouver le raccord scénaristique avec le premier volume) et passé ce petit doigtage et douleur rectale, l’histoire bat son plein et nous envoie vitesse v-v’ dans l’histoire.

Pierre-Denis Goux nous balance encore une fois une belle démonstration de son talent avec un choix du dessins et des couleurs particulièrement rudes, vivantes et sombres à la fois. Peru, quant à lui, nous a concocté un scénario bien charpenté avec des personnages à la personnalité beaucoup plus complexes qu'il n'y parait et une vision du mythes surprenantes qui ma fois , m'a bien titillé le kilt.

Par contre l’on sent tout de même que Goux est plus qu’à l’étroit pour raconter visuellement la fin de l’histoire ; seule solution pour s’en sortir c’est de nous servir vers la fin du récit des raccourcis, flashbacks, découpages de cases trop agressif qui font qu’au total ,cette suite divinement menée aurait bien mérité quelques pages supplémentaires afin de finaliser cette quête.Et tout cela la faute à qui ? Un peu tout le monde en fait, vu que le format de bd franco-belge essaye de publier avec un nombre de pages bien précis (ici 48 planches, la misère comparativement avec d’autres éditeurs), les auteurs qui ont accepté le challenge avec un scénario audacieux mais avec la main un peu trop lourde pour le final-cut (bande de sauvage) ?

Mais je chipote encore une fois car malgré cela, ce Thor est un des must de l'année 2013.

Un excellent opus à la hauteur du projet et qui clôturera cette sombre saga et qui introduira le nom du nain Thor dans la légende (manque plus que des chœurs féminins et je me met au Karaoké, c’est du bon !).

http://lacasebd.overblog.com/mj%C3%B6llnir2

España la vida

Série : España la vida
Publié par wolfiz le 2013-07-15 21:27:51

Perdu dans mes sempiternelles préoccupations du moment, je trouve parfois du temps pour lire des trucs qui , franchement , ne m'auraient pas titillé la rétine, et ce, à tort ou à raison ; mais j'ai la chance ou malchance d'avoir un libraire vraiment hors du commun : vous savez le genre de libraire qui essaye de comprendre vos goûts, votre style, qui vous propose vraiment un service presqu'à la carte (NDMF : GENRE!!! Il va pas se tirer une balle dans le pied en remballant son client fond de commerce!!! ) ; pas comme si vous achetiez votre bouquin en ligne juste parce que le prix est « vachement » moins cher, mais là, c'est un autre débat qui n'a pas place vraiment dans cette critique ; car oui « ô » lecteur assidu qui lit cette missive, aujourd'hui, on va faire une petite critique d'une bd « España la vida ».

Mais keseksa me direz-vous ? Comme son nom l'indique cela se passe en Espagne (et oui ma bonne-dame) et nous raconte l'histoire du jeune Jean-Léonard, un jeune français qui s'éprend de la cause antifranquiste pendant la guerre civile d'Espagne qui se déroula entre 1936-1939. Jeune marxiste et communiste dans l'âme, il fait partie d'un groupuscule d'intellos militant en France. Suite au bombardement de la ville Guernica par l'aviation de Franco (dont le fameux tableau de Picasso montrera toute l'ampleur de l'horreur), il sera bouleversé. Fort de ses convictions communistes (lutte des classes toussa???...), il décide de faire le pas et de tout lâcher pour partir sur le front combattre ce qui lui semble être une hérésie. S'en suivra une confrontation avec la dure réalité, des rencontres et une vision autre des choses de la vie dont notamment celle de son père.

Un récit politique et engagé donc ! Humaniste sur le fond, ce livre a un côté quasi-hommage mémoriel pour un pan de l'histoire complètement oublié de la plupart des personnes (pour info, la guerre civile en Espagne a vraiment été une boucherie sans nom).

Vu comme cela, on se dirait « why not » mais voilà on se retrouve rapidement face à une narration assez plate, un scénario qui manque de souffle, de peps et d'intensité, un manque de réelle profondeur qui rend difficile la lecture par le néophyte en herbe que nous sommes .

Graphiquement, ce n'est pas la panacée non plus (l'égout et les douleurs...) mais là je n'adhère vraiment pas au style graphique tellement c'est « moche » avec ce mélange de crayonné gras, épais, voire limite « c'est moi qui l'ai fait ». Le découpage des cases est des plus classique même si parfois on a une pointe de « folie » qui dénote et relève un peu la lecture. Les couleurs sont sombres ... Bref beurk.
Reste la maquette qui est soignée avec sa couverture en dur, ses 120 pages épaisses ...

Au final on se retrouve avec une bd dans laquelle les auteurs ont mis du cœur mais qui se sont perdus ou surpassés par le projet ce qui est dommage car il suffisait de quelques trucs pour le rendre un peu plus attrayant et didactique comme un fascicule qui expliquerait la raison de la guerre civile, les revendications, qu'est-ce que le nationalisme, pourquoi certains pays limitrophes supportaient Franco etc ... Wait! Finalement même si j'étais étudiant, je trouverais le truc ultra chiant.

Désolé mais vraiment rien à sauver. Pour conclure, on a un essai non-concluant qui ne trouvera son public que dans un tout petit lectorat un peu « élitiste » ... Un pet dans l'eau quoi !

Précédent   Suivant