Collection de LYmagier


Les avis de lecture de LYmagier

Le jour du prince cornu

Série : La saga de Wotila
Publié par LYmagier le 2012-10-13 16:01:20

Vraiment bien aimé.
J’ai plongé de bon cœur dans ce 5ème siècle de notre ère avec l’affaiblissement de l’empire romain et les invasions barbares.

Et là-dessus se greffe l’histoire d’un jeune homme de la tribu des Wisigoths dont l’origine de la naissance est mise en doute par son rival ; tribu qui se voit dotée d’un territoire par Rome, en échange du fait que ses guerriers s’engagent à défendre l’Empire de toute attaque éventuelle des Barbares.

Jusque là, bon, un scénario un peu alambiqué en ses débuts.
D’où, pour vous y retrouver : paginez à votre aise les premières pages qui présentent les personnages et allez-y ensuite dans ce monde d’alors en pleine mutation où vous croiserez des légendes, l’histoire avec un grand « H », les croyances populaires dites « païennes » et le christianisme.

Mais tout cela ne « ferait » pas cet album s’il n’y avait le dessin. Et là, j’ai vraiment apprécié. Cécile Chicault fait usage d’un trait d’une grande finesse, d’originalité dans le graphisme, la mise en page. Des cases sont de véritables petits tableaux à elles-seules. Le charme de ce style, faussement « vieillot », m’a fait penser au livre d’heures « Les Grandes Heures du Duc de Berry » du début du 15ème siècle. Une jolie colorisation, en adéquation avec le dessin, parachève le tout.

Une très belle alchimie d’une bonne histoire, d’un graphisme original et d’une colorisation de bel effet pour une saga dont j’attends la suite.

Invasions

Série : Konungar
Publié par LYmagier le 2012-10-13 15:59:12

C’est d’abord la couverture qui m’a attiré l’œil. Je possède quelque puzzles tirés de l’œuvre de Frank Frazetta et le graphisme du cover m’a fait penser à un travail de ce dernier « récupéré » après son décès.
Ben non… N’empêche : j’ai ouvert l’album, l’ai paginé et apprécié le graphisme de Juzhen (dont je ne connaissais rien).

Et voir un dessinateur chinois travailler sur une sorte de mélange des mythologies grecques et scandinaves, fallait oser. C’est fait… et bien fait.
Juzhen donne une véritable force à son dessin ; un trait puissant qui sert bien les codes de l’heroïc fantazy.
Un scénario –ma foi de temps en temps tarabiscoté- bien rythmé retient l’attention du lecteur et plonge ce dernier dans une véritable épopée épique.
L’alchimie entre histoire et dessin fonctionne vraiment bien et donne un premier tome à la véritable tension dramatique.

Si la suite est à l’avenant… ça promet (pas encore trouvé le second tome, pourtant édité en Août de cette année).
Vraiment bien pensé et réalisé que tout ceci !..

Vietnamerica

Série : Vietnamerica
Publié par LYmagier le 2012-10-13 15:57:27

Il est né aux Etats-Unis de parents vietnamiens. Ces derniers ont fui le Vietnam en 1975, alors que les USA retiraient leurs troupes… Mais ça, GB Tran, car c’est lui, s’en moque. Il se considère comme un vrai américain et peu lui importent ses racines.
Mais suite au décès de sa grand-mère, restée « là-bas », il est « obligé » de retourner avec ses parents dans son pays d’origine.
Et là, doucement, petit à petit, GB Tran va comprendre un tas de choses sur ce qu’il aurait pu être –un Vietnamien- et sur l’histoire de ce pays qu’il ne connaît pas…

Cette petite « brique » m’a été prêtée. J’en suis sorti un peu fatigué, non tant par le postulat que par le graphisme…. un peu déroutant.
« Vietnamerica » retrace ici une partie de l’histoire avec un grand « H ». Si l’auteur a appris pas mal de choses, j’en ai fait autant avec lui ; passant de l’occupation par les Japonais à celle, ensuite, des Français... pour terminer avec celle des américains et de leur « sale guerre », leur « bourbier vietnamien ».

Seulement voilà : où j’ai été dérouté, c’est la façon de mettre cette histoire « en musique ». Bien que je rends compte que l’auteur a fait de son mieux pour « montrer » son ressenti, il le fait ici dans un style hésitant, un graphisme non construit où tant les cases que les traits s’entremêlent. Dur de « lecture visuelle ».

Peut-être le noir/blanc aurait-il donné une autre vision, plus « profonde » ?.. ben non, GD Tran a tenu à coloriser son œuvre –car c’en est une- par des tons qui heurtent souvent, des faux lavis, des petites touches sensées apporter du relief.
Mais yeux se sont vite fatigués… et mon attention également.
J’en ai retenu quoi ?… un roman graphique avec des faiblesses… faiblesses qui sont aussi une force, quoi qu’on en dise ; pour une oeuvre particulière et réalisée avec le cœur.

Mais, bon, ce n’est pas ma tasse de thé… et je m’en excuse.

Wotan : 1939-1940

Série : Wotan
Publié par LYmagier le 2012-10-13 15:55:31

Ce tome 1 présente les années 1939-1940. Avec tout ce qui s’y trouve, quelle va être la suite !…
J’ai lu le destin croisé de 3 personnages : un gamin amnésique hébergé par des gitans et qui, certaines nuits, a la vision et discute avec des personnes décédées ; un français parti étudier en Allemagne et qui rentre au pays pour rejoindre les troupes alliées… mais avec un esprit qui n’est plus le même et une photographe japonaise chargée d’inventorier « sur papier » les œuvres du Louvre avant de s’occuper des photos des familles juives de Paris.

Trois personnages « costauds » mis dans des situations qui posent –qui nous posent- quand même des questions : et nous, qu’aurions-nous fait à leur place ? Aurais-t-on fait mieux qu’eux… ou pire ?… Ces thèmes psychologiques sont ici très bien mis en scène par un graphisme assez original et soigné.

Tout ça m’a donné un premier tome interpellant de par son thème général et ses développements. Je n’attends pas la suite avidement… mais j’y plongerai volontiers…

Ne jamais demander grâce

Série : Sparte
Publié par LYmagier le 2012-10-13 15:53:47

Oups !… Chistophe Simon aux commandes graphiques d’une BD traitant de Sparte ?.. Je ne feuillette même pas, j’achète !… C’est ce que j’ai fait, et ne l’ai pas regretté.
Déjà, j’aime ce dessinateur de par son style graphique, sa « patte », son sens inné de la mise en scène, de la mise en page, ses cadrages ; ainsi que sa disponibilité et son écoute alors que rencontré lors de divers festivals.

Formé à « l’école Jacques Martin », lui et quelques comparses –dont Olivier Pâques- il a ici créé quelque chose « pur jus ». Même si son style s’est un peu détaché de celui des Alix sur lesquels il a travaillé, de Orion, et se rapproche plus de Vasco ; je n’ai jamais été déçu de par le travail fourni.

Et « Sparte » dans tout çà ?.. j’ai lu, et vu, une sorte de tragédie grecque : un grand jeu de dupes où la politique se mêle d’actes criminels, de meurtres.
Sur un scénario quand même bien léché de Weber, avec de nombreux retournements de situations, Simon offre ici une belle vision de l’Antiquité –même si parfois un peu trop académique- dont les reconstitutions font montre d’une très grosse documentation.

Un album très bien réalisé où la barre est déjà placée très haut. J’attends la suite…

L'infernale déveine

Série : Mister No (Spécial)(Petit format)
Publié par LYmagier le 2012-10-13 15:52:05

Une bonne série qui, au vu du graphisme et du potentiel de certaines histoires, pouvait prétendre à être éditée sous formes d’albums dits « normaux ».

Je l’aimais bien, Mister No, ce Jérôme (dit Jerry) Drake. Il m’emmenait dans les années 50, où, ancien pilote de l’US Air Force pendant la seconde guerre mondiale, il n’avait pas su se réadapter à la démobilisation.

Mister No ?.. je l’aimais bien… un vrai baroudeur, viril, toujours prêt pour la bagarre… et les jolies filles. Jerry Drake, pourtant, n’a rien d’un bellâtre ; ce grand brun aux tempes déjà grisonnantes, toujours vêtu d’une chemise sombre m’a ainsi emmené dans son « refuge », à Manaus au Brésil.
C’est là qu’il comptait vivre, sur le Rio Negro. Vivre… paisiblement ?… que nenni car il a pour habitude de se fourguer dans des histoires où il combat l’injustice. Et pour ça : il est armé ; autant de ses poings que de son revolver. Sans pour autant dédaigner un bon alcool.

Je l’aimais bien car ses aventures étaient pétaradantes, bondissantes et –parfois- déjantées ; et ce en compagnie de son seul vrai ami : Otto Krüger, un allemand en exil… euh… un peu forcé.

Mais ce qui m’a plu, c’est le dessin. Un beau graphisme réaliste, où le noir et blanc me permettait d’apprécier un trait nerveux mis au service tant des personnages que des décors et arrière-plans. La découpe, la mise en scène de certaines planches vous plonge dans ces régions amazoniennes ; le tout dans un très beau rendu malgré l’exiguïté du format.

Créée et éditée en Italie dès 1975, on la trouvera en France dès Janvier 1976. Sous le nom de « Mister No », elle durera jusqu’en Avril 1990 pour un total de 171 épisodes. Pas mal, hein ?…
C’est nerveux, rapide, attractif… et vraiment bien réalisé.

Ça va bouillir ! (Elan - version Couleurs)

Série : Zappy Max
Publié par LYmagier le 2012-10-09 11:44:42

Une longue histoire que celle de Zappy Max.
C’est au départ celle d’un feuilleton radiophonique. Il débute en Janvier 1957 sur Radio Luxembourg. Et il tiendra les auditeurs en haleine jusqu’en Septembre 1966. Plus de 3000 épisodes !… de quoi ?… des aventures du premier reporter à « L’Eclat », le grand quotidien français.

Zappy devient rapidement quelqu’un à la très grande renommée.
De grands comédiens de l’époque se réunissaient chaque semaine dans un théâtre pour enregistrer les voix des nouveaux épisodes.
Ce grand succès public titille l’oreille de René Goscinny. Ce dernier s’emploie à la mise en œuvre d’un nouvel hebdo qui doit sortir de presse en Octobre 1959 : Pilote.
Il contacte Maurice Tillieux, lequel réalise 10 planches –avec textes sous les cases- sur un scénario de Hugo de Haan (lequel signe Saint Julien). Sort ainsi une aventure d’espionnage –« Ca va bouillir »- où Zappy Max affrontera l’ignoble Kurt von Straffenberg, dit « le Tonneau ».

Au gré des 44 pages le lecteur fera aussi connaissance avec des intervenants réguliers : la belle Edith Jeanson, le père Labise… et une grande galerie de « mauvais » très bien « croqués ».

Zappy Max ?… c’est du Tillieux pur jus.
Malgré que cette histoire était quand même une œuvre de commande, il y a mis tout son savoir-faire. Bon, c’est vrai qu’avec son nœud pap’ et d’autres similitudes d’attitudes et de langage il y a une symétrie de personnages entre lui et Gil Jourdan, mais les nuances s’arrêtent là.
J’avais apprécié, mais sans plus.

Dix ans d'ombre

Série : Tommy Banco
Publié par LYmagier le 2012-10-09 11:41:58

Eddy Paape décédé depuis peu, j’ai vérifié ses (mes) fiches-séries pour me rendre compte que ce grand monsieur de la BD en avait réalisé et dessiné –des créations- sur sa très longue carrière. Et… oups… Tommy Banco… je l’avais oublié celui-là.
Vérifications : oui, j’ai toujours deux de ses albums et sa « carrière » complète dans mes bons vieux hebdos Tintin.

Tommy ?… un jeune reporter dynamique, une sorte de cousin de Marc Dacier. Il débute sa carrière dans le dit hebdo le 28 Juillet 1970. Plusieurs scénaristes rédigeront les histoires : Greg, Roze, Acar.
Paape, lui, sera toujours aux commandes graphiques. Et quel graphisme ! Pour l’avoir rencontré maintes fois, l’avoir vu dessiner… et posséder quelques originaux (hé hé !..) je peux qu’il « avait le don ». En quelques lignes il vous créait un personnage, l’animait sur papier. Contrairement à d’autres « dinosaures » (il en reste peu…) qui ne savaient plus trop bien ce qu’ils avaient dessiné, quand et dans quoi, Paape se souvenait de tout ; même de rubriques dessinées pour des jeux dans Spirou des années cinquante.

Banco était un nouvel essai… mais les points n’ont jamais été marqués ! Personnage un peu trop « lisse », trop falot ?.. Toujours est-il que la sauce n’a pas pris auprès du lectorat. Il est vrai que les histoires se rapprochaient trop de celles de Dacier.

Qu’en reste-t-il ?.. Trois albums qui montrent la maîtrise graphique de Paape qui plonge son héros dans des histoires… qu’il n’avait pas créées.
C’était quand même pas mal…

Intégrale Swamp thing, Tome 1 - Genèse

Série : Swamp Thing (Alan Moore - Editions Delcourt)
Publié par LYmagier le 2012-10-09 11:38:00

Une bonne série débutée voici plus de 40 ans... et qui n’a pas vieilli.
Hé oui… c’est en 1971 qu’elle débute aux Etats-Unis dans le n° 92 de « House of secrets ».

Ses créateurs ?… Berni Wrightson (faudrait peut-être pas l’oublier !..)est au dessin, Len Wein s’occupe des textes.
Je l’aimais bien, cette créature du marais, ce pauvre Alec Holland transformé en une chose mi-végétale, mi-humaine à la recherche d’un antidote. Je croyais que tout allait « s’arranger ». Ben non… suite à la mort de sa femme Linda –qui l’aidait dans ses recherches- il errera dans le marais en perdant ce qui lui restait d’humanité.

Tout compte fait, le scénario de base est quand même simple ; mais les développements de l’histoire seront accrocheurs, et le resteront alors que repris par d’autres auteurs. Bien sûr, je pense à Alan Moore qui donnera ses sortes de « lettres de noblesse » à la série.
Outre le graphisme général, j’ai surtout apprécié l’ambiance générale car –l’air de rien- tout tourne autour du marais, point central –et de référence- aux événements qui vont se passer dans les divers opus.

Créativité, bon graphisme, ambiances souvent glauques créent ainsi un ensemble cohérent, agréable de lecture autant qu’attractif.

Les aventures de Pistolin 1955-1956

Série : Les archives Goscinny
Publié par LYmagier le 2012-10-09 11:34:40

Pistolin et Nestor… un chouette duo confronté à des aventures policières aux gags bien amenés.
C’est dans l’hebdo « Pilote » n° 1, du 29 Octobre 1959, qu’ils débutent leurs aventures. Du moins c’est ce que je croyais !…

C’est en Février 1955 qu’ils font leur première apparition dans le journal publicitaire « Pistolin ». Ils passeront ensuite dans la revue « Top » jusqu’en 1959.
Ca, c’est pour la France. Car en Belgique, ils arrivent dès 1955 dans le supplément « Récréation » du quotidien « La Dernière Heure ».
Bien lancée, appréciée, cette série ne durera pas longtemps et s’arrêtera très vite dès Juin 1960. Il faut dire qu’avec Astérix d’un côté et Buck Danny de l’autre, ces deux auteurs avaient autre chose à penser.

Qu’en reste-t-il ?.. une « brave » petite série humoristique où le duo gamin/lion fonctionne bien mais aux gags assez simplistes.
Délassant quand même…

Les pionniers de l'aventure humaine

Série : Les pionniers de l'aventure humaine
Publié par LYmagier le 2012-10-09 11:32:35

Des villes où tout est danger ; tant la végétation, l’habitat que les hommes. N’importe qui peut se changer en n’importe quoi… et inversement.
D’où difficulté de lecture pour celui ou celle qui n’entre pas directement dans l’univers de Boucq… ce qui a été ici mon cas.

Onze nouvelles composent ce qui est une sorte de délire général où j’ai retrouvé la grande aventure et la vie de tous les jours emmêlés dans ce qui est quand même une vraie richesse graphique.
J’ai été surpris, parfois déstabilisé, à la lecture car Boucq joue ici avec des perspectives qui –pour moi- ne sont pas « naturelles » me trouvant dans des cases surchargées pour ensuite me retrouver dans « rien ». Mais malgré tout, cet imaginaire forme un ensemble cohérent.
J’ai essayé d’entrer dans ce délire, dans cette absurdie des histoires, des mots et des dessins… mais cet ensemble a été plus fort que moi.

J’avais déjà plus de 30 ans quand cet album a été édité. J’étais peut-être déjà trop « vieux » pour le comprendre. Tant pis… mais je ne m’en porte pas plus mal..
Désolé, mais je me sens impuissanté à mettre une bonne cote car cet album ne m’a pas fait plaisir.

Pegg en Amazonie

Série : Pegg
Publié par LYmagier le 2012-10-07 21:02:08

Souvenirs… souvenirs… qu’est-ce que je m’amusais, gamin, à détacher les pages centrales de certains hebdos Spirou pour en réaliser des mini-récits.
Il fallait replier ces dernières d’une certaine façon pour en faire de petits livrets –de véritables mini albums- qu’il fallait encore découper pour pouvoir les lire.
C’est ce que j’ai fait avec Pegg. C’est ainsi que je l’ai perdu, en compagnie de bien d’autres (dont les « Schtroumpfs Noirs…grrrr…) au cours de déménagements.

Pegg… une espèce de petit garçon en métal, aux grands yeux, plein de vitalité, d’exubérance, un personnage qu’on comprenait rien que par ses mimiques.
D’une certaine façon je l’ai retrouvé, bien des années plus tard, dans « Nono » le petit robot d’Ulysse 31.
Curieusement, Pegg paraîtra dans des pages « normales » avant de se voir édité en mini-récits.
Et il n’est pas tout jeune, Pegg. Il débute dans le Spirou n° 1141 du 25 Février 1960. Mallet, son créateur, y va déjà d’un trait net, assuré, précis, mettant bien en scène les aventures de « son » robot.
Les décors ?… ben, comme souvent dans les séries « comiques » du début des années 60, ceux-ci et les arrière-plans sont simplifiés et mettent surtout en avance les personnages.
De pages « normales » en mini-récits, Pegg vivra diverses aventures mais ne parviendra jamais à « décoller » vers les héros plébiscités. Pourtant, il y avait matière. Mais Mallet était –déjà à l’époque- fort occupé dans divers magazines.

Celui-ci sera même aidé –aux scénarios- par Vicq et Devos qui donneront d’autres rebondissements à ce petit robot au caractère bien trempé. Mais c’est comme ça… Pegg est venu, le temps de cinq années, puis est reparti.

C’était pas mal…

Intégrale Nécron, Tome 1

Série : Necron
Publié par LYmagier le 2012-10-07 20:58:17

Je ne sais pas trop quoi écrire…(si, si... ça m'arrive !).
Sincèrement, de nos jours, le contenu graphique de cette série (ne parlons pas des textes) émoustillerait à peine un boutonneux lubrique MAIS « Necron » est paru 30 ans et, à l’époque, c’était une –petite- révolution dans la BD adulte. Il y avait bien les « Barbarella », « Lucrèce » et autre demoiselles dénudées (où si peu) mais mettre en scène ce « héros », fallait le faire.

Nécron ?.. une série parodique ou l’horreur tient quand même une certaine place.
Une « bête de sexe » composée de morceaux de cadavres, au QI aussi épais que celui d’une poule ET AUSSI soumis aux turpitudes de sa créatrice, cela en a fait fantasmer plus d’un !
Un –mince- fil conducteur quand même à cette série : les tentatives infructueuses de Frieda Boher de conquérir le monde.. et sur lesquelles vient se greffer la vie de ce grotesque Necron.

Tout ça pour : une série qu’on lit sans surprise une fois celle de la découverte passée. Pour l’époque, fallait oser quand même.. Mais… bof…

La force invisible

Série : Nathan Never
Publié par LYmagier le 2012-10-07 20:55:38

Ben… s’il fallait transporter les auteurs qui ont oeuvré sur cette série, il faudrait un minibus !...
Michele Medda, Bepi Vigna et Antonio Serra l’a créent en 1991. Claudio Castellini est au dessin. S’ensuivent Germano Bozzin, Pino Rinaldi, Esposito, Stefano Casino… et d’autres auteurs.

Curieuse série quand même. Elle est imaginée se passer dans un futur proche, où la technologie domine l’humain et évoque –il y a 20 ans- des problèmes d’actualité tels la toute puissance des médias, la pollution.
Il y avait de quoi faire, de rendre des scénarios palpitants car les premiers scénaristes projetaient des idées avant-gardistes. Malheureusement le soufflé se dégonfle à la lecture car je n’ai lu que de banales histoires policières. Il y a des références quant à certains auteurs de SF moderne mais elles ne sont pas dans la construction même des scénarios. Dommage car j’avais bien aimé –au départ- cette idée principale d’un « humain dans un monde qui ne le sera bientôt plus ».

Le dessin ?… un bon graphisme, certes, mis au service de cases parfois surchargées, parfois « vides ».
Le problème de cette série opinion personnelle- est quand même le héros. Bon, c’est vrai, il ne sait pas trop dans quel monde il vit mais ne fait rien –via ses auteurs- pour attirer ne fut-ce qu’un peu de sympathie de la part de ses lecteurs. Et comme le dit si bien l’avis précédent : on se fout de savoir ce qui pourrait lui arriver. Aucun charisme, aucune éventuelle petite étincelle de vie dans ce personnage tristounet.

Voilà pourquoi je mets un « 4 » -valable pour chaque opus-… et c’est, je pense, bien payé !

Group-Group fait des bouquets

Série : Group-Group poche (Petit format)
Publié par LYmagier le 2012-10-07 20:47:47

Mpppfff… on est ici loin de l’esprit de Yakari ou de Hyawata, mais ces histoires m’avaient souvent fait rire quand j’étais gamin, au début des années 60.

Je ne me rendais pas compte qu’une BD de format carré, de plus de 190 pages, était quelque chose de rare dans l’édition…. Bien que cette série ne vaut que quelques euro par album de nos jours j’en garde un souvenir un peu ému.
J’ai essayé de relire un de mes deux « albums » il y a quelques mois : c’est vif, frais, absurde souvent, sautillant, mais tellement « bébête » que c’en est risible.
Et à les relire (du moins, à essayer), je me suis rendu comte que Cha’pa –normalement le petit héros- avait été vite supplanté par le Group-Group, au point de ne plus en devenir que son faire-valoir. Et alors ?… ben, tout le monde s’en fout car cette série est –je pense- totalement oubliée, si pas inconnue de la majorité d’entre-vous. Mais, bon, un coup de pelle de ci de là dans le cimetière de la vieille BD, et on retrouve encore des choses inédites.

Au revoir Cha’pa, au revoir Group-Group… je vous laisse calés entre « Le Chant des Stryges » et « Charlie Chan ». Vous êtes bien protégés !…

High society

Série : Une histoire de Cerebus
Publié par LYmagier le 2012-10-07 20:45:46

Désolé, j’ai pas accroché…
C’était pourtant prometteur…

Cerebus ?.. une sorte de croisement entre Conan et Howard le Canard, une sorte de canard humanoïde qui se baladait dans un monde bizarre et complètement fêlé et dont le film –en 1986 (produit par Georges Lucas et musique de John Barry entre autres)- fut un grand échec commercial… pour ne pas dire un énorme bide.

Cerebus ?… créé pour parodier, il caricaturait la société de l’époque, celle des années 70.
Ces années 70 sont « mes » années… et je ne m’y suis pas trop retrouvé. Il faut qu’en dire qu’entre le Canada et la « vieille » Europe d’alors, il y avait un monde de différence.

Alors j’ai lu.. attentivement d’abord… puis paginant quelques fois… revenant à l’histoire… lisant occasionnellement d’un œil désintéressé… bref, ces « brique » de plus de 500 pages m’est quelque peu restée sur le ventre. Je n’en reprendrai pas comme dessert, même si d’autres que moi en raffolent.
C’est comme ça !…

Au pays du Bouddha vivant

Série : Les aventures de Yann le Vaillant
Publié par LYmagier le 2012-10-06 16:45:54

Une vieille… mais bonne série.
Hé oui… Yann fait ses premiers pas dans l’hebdo « Cœurs Vaillants » n° 44 du 31 Octobre 1948. Il y termine une carrière exemplaire dans le n° 2 du 8 Janvier 1956.
Exemplaire ?… ses aventures paraissent dans un hebdo catholique et se doivent d’être édifiantes, de faire du héros une sorte de grand copain auxquels les lecteurs pourront s’identifier. Droiture, patriotisme (nous sommes dans l’immédiat après-guerre), honnêteté, vaillance seront la colonne vertébrale d’histoires « exotiques » qui raviront le lectorat d’époque.

Au départ, Gloesner fait usage d’un dessin qui se « cherche » encore. Le trait paraît hésitant, malhabile. Très vite il fera pourtant montre d’une aisance graphique certaines, corroborant ses dessins dans une sorte de réalisme historique (travail d’après photos ? d’après cartes postales ?…). Il donnera aux lecteurs –qui en redemandent- une sorte de saga graphique de bien belle tenue.

Le scénariste ?… ben, il y en avait plusieurs… à savoir 4 : Jacques Romont (Jacques), Colette (Co), Noël Gloesner (no) et André (an)… à savoir des rédacteurs du dit hebdo !
L’air de rien, cette série, bien oubliée de nos jours, fut l’une des meilleurs de l’après guerre.
Un petit éditeur belge, Edipat, édita confidentiellement quelques albums dès 1952 (quasi introuvables). J’ai été étonné, car en en ayant trouvé quelques-uns, de voir que les Editions du Triomphe en avaient fait de même dès la fin du siècle dernier… presque 50 ans plus tard après les débuts de Yann. Ce n’est pas cela qui en fera un « Yann revival » mais j’en ai été content.
Une bien bonne série « exotique », distrayante pour un lectorat jeune de l’époque qui n’en demandait pas plus.
Et a y réfléchir, c’était quand même franchement bien !..

Le chevalier sans nom

Série : Samedi Jeunesse
Publié par LYmagier le 2012-10-06 16:42:54

Quelle belle série que cette dernière ! …
C’est en relisant de très vieux Spirou qu’elle m’est revenue en mémoire : alors titrée « Thierry le Chevalier », elle narrait des histoires du début du Moyen Age qui étaient imprimées, non pas en noir et blanc, mais plutôt en sépia et rouge. Ca vous donnait un de ces cachets aux pages !
Ce qui m’avait également attiré était le dessin : un trait réaliste nerveux, baroque, où la mise en couleurs donnait une sorte de relief aux personnages.

Vieille série aussi : elle débute en effet dans l’hebdo Spirou n° 989 du 30 Mai 1957 pour se terminer dans le n° 1226 du 12 Octobre 1961. Paginant, j’y ai retrouvé quatre épisodes. Distrayante, vigoureuse, rondement menée je m’étais étonné de ne pas la retrouver en album.
Et pourtant si : c’est dans les Samedi Jeunesse (n°89 de 1965)que j’ai retrouvé la première histoire… imprimée en noir et blanc. Un chouette album broché de 44 pages… à la couverture vraiment affreuse !…
Souvenirs… souvenirs… Très bons souvenirs !… Vraiment bien !

Intégrale Marie-Gabrielle De Saint Eutrope

Série : Marie-Gabrielle De Saint Eutrope
Publié par LYmagier le 2012-10-06 16:39:45

Attention !… Hé... ho.. j’ai dit : ATTENTION !!…
Un album à ne pas mettre sous tous les yeux. Car là, on entre de plein-pied dans du scabreux et du sado-masochisme cru de chez cru.
Les aventures de Marie-Gabrielle ne sont VRAIMENT pas faites pour les petits n’enfants.

Je connaissais Pichard pour « Paulette » et « Blanche Epiphanie », mais ici gloups !…- ça m’a vraiment surpris.
Pichard « rentre dans le lard » des bien pensants, des grenouilles de bénitier ; fustigeant la religion comme personne, je pense, ne l’avait encore fait. Il embarque son héroïne dans des pratiques sado-masochistes où les pires supplices succèdent aux pires supplices. Cette libertine moderne bénéficie –c’est Pichard- d’un graphisme vraiment sensuel, où la patte de cet auteur est directement reconnaissable.
Pichard règle ici ses comptes avec le rigorisme, les faux-culs, la religion dans des scènes non dénuées d’humour et dans une mise en scène piquante.
Certains ont crié au chef-d’œuvre de Pichard, d’autres d’avoir réalisé une œuvre vraiment pornographique.

Personnellement, je n’ai pas aimé. Ben non. Même si ces histoires sont réalisées haut la main, que nombres de scènes sont vraiment des tableaux, je n’ai pas apprécié ce à quoi cet auteur réduit son héroïne, à savoir la femme en tant que telle : un garage à bites ! Je n’ai vu que de la cruauté dégradante, l’avilissement du sexe féminin.
Certains boutonneux feront vraisemblablement l’exégèse de ce volume, criant au nirvanha de la dépravation de bon ton.

Personnellement, l’ensemble m’a autant ému qu’un vieux reste de soupe froide.
J’ai dit et maintiens : pas aimé.

Mouminet et Alphonse

Série : Mouminet et Alphonse
Publié par LYmagier le 2012-10-06 16:34:11

Mwouais… si ça n’avait pas été ces 3 super auteurs aux commandes, je pense que cette BD n’aurait jamais eu les honneurs de l’édition.

Au début, l’on découvre les facéties d’Alphonse. Il débute sa carrière dans l’hebdo Tintin en 1958. Après quelques-uns de ses déboires, Mouminet viendra dire un petit bonjour. Tout ça durera jusqu’en 1958.
L’ensemble de ces « gags » ne feront l’objet que de six histoires complètes de quelques pages ; ce qui permettra l’édition – en 1984- d’un album de 36 pages.

Qu’en dire ?… de l’humour gentillet, « bien comme il faut » avec un soupçon d’effronterie.
Le dessin de Tibet fait montre d’un style déjà reconnaissable où le contraste du noir et blanc met bien les personnages en valeur.
Malgré des qualités certaines, la sauce n’a pas pris. Que manquait-il ?… des couleurs ?.. certainement… des gags plus percutants ?… aussi.
Ben voilà… Mouminet et Alphonse ont existé. Ils restent dans les souvenirs de quelques-uns. Mais sans plus…

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