Collection de LYmagier


Les avis de lecture de LYmagier

Les aventures de Gilbert de Pontans

Série : Les aventures de Gilbert de Pontans
Publié par LYmagier le 2012-10-06 16:28:32

Vous connaissez Robin des Bois ?… En voici une autre transposition de la légende…
Cette sympathique série a débuté dans l’hebdo « Formule 1 », sous forme d’histoires à suivre, et ce de 1973 à 1981. On y trouvait également de courts récits complets.

Bon, c’est pas ça qui va renouveler le genre, même si le graphisme de Pierdec fait preuve d’un trait dynamique, d’un bon découpage et d’une mise en planche agréables.
Deux points négatifs quand même : les couleurs basiques qui ne donnent aucun relief aux cases (heureusement, les « drapés » des costumes font ressortir les personnages des décors et arrière-plans) et –surtout- des scénarios fort conventionnels qui fleurent vraiment le goût du « déjà lu/déjà vu ».

Tout ça nous donne quand même un album composé de 3 récits complets où –heureusement- le premier met en place personnages et contextes historiques.
Délassant mais, bon…

Le lac des fous

Série : Une aventure de Simon Francoeur
Publié par LYmagier le 2012-10-06 16:25:22

Petite série : oui. Mais : vraiment une belle série… oubliée de beaucoup je pense.
Dommage car elle propose deux atouts majeurs : le scénario et le dessin.
Même si elle est un peu convenue, l’histoire met en scène les guerres franco-anglaises pour l’hégémonie des vastes étendues nord-américaines. Rarement traité en BD, ce postulat apporte une saveur qui change des sempiternelles « histoires de cow-boys ».

Le dessin : vraiment joli.
Vallès y va d’une sacrée « patte » et nombres de ses cases sont vraiment des saynètes dans lesquelles je me suis plongé avec bonheur. Un trait vif, baroque –qui n’est pas sans rappeler celui de Hugo Pratt- pour une mise en images attachante qui bénéficie également d’une jolie palette de couleurs.
Agréable, vraiment. Ca a 30 ans et ça n’a pas pris une ride.

La forêt silencieuse

Série : Bobosse
Publié par LYmagier le 2012-10-05 22:57:15

Bobosse fait ses premiers pas (du moins dans Spirou car il avait déjà fait l’objet d’une parution dans l’hebdo Risque-Tout, n° 19, en 1956) dans Spirou n° 959 de la même année. Sa première histoire se terminera dans le n° 979.
Seconde histoire en 1957, toujours dans Spirou, ce du n° 1020 au n° 1038.

IL est à noter que ce brave toutou avait déjà fait l’objet de parutions, sous formes de strips, avant ses deux longues aventures.
Il vivra encore le temps d’une vingtaine de gags avant de tirer sa révérence en 1958.
Il faut dire qu’à ce moment, Remacle lançait sa série « Le Vieux Nick » qui allait vite faire oublier notre enquêteur canin aux yeux du lectorat.

Bobosse ?… à vrai dire je n’ai pas beaucoup aimé. Série comique animalière, elle faisait pourtant l’objet d’un graphisme soigné et scénarios bien pensés. Seulement voilà, ce chien ne ressemblait à aucune race de chiens connue et c’est peut-être ce qui a fait que l’on ne s’est pas trop attaché à ce personnage.
C’était divertissant, oui, dans des couleurs « basiques de chez basiques ».

Seulement voilà, aussi gentil qu’il pouvait l’être, Bobosse tirait trop souvent –à mon estime- la couverture à lui ; ne laissant aux autres intervenants que des rôles de faire-valoir. Et ça, j’aimais pas.
Qu’en dire ?.. une bonne série animalière pour laquelle je n’ai ressenti aucun réel attrait. Il aura fallu quasi 50 ans pour le voir édité en albums. Tant mieux pour lui.

L'homme qui n'aimait pas les arbres

Série : Les amis de Saltiel
Publié par LYmagier le 2012-10-05 22:52:57

Voici une dizaine d’années, j’ai fait l’acquisition –en une fois- des trois tomes de cette série.
Etaient-ce vraiment les débuts de Davodeau ? A vrai dire, je n’en sais rien. Toujours est-il qu’au début des années 90, il était une sorte d’auteur en « développement ».
Mais ce dernier fut rapide car déjà au troisième opus –2 ans donc après le premier- Davodeau faisait montre d’une « patte » sûre qui allait en faire une valeur reconnue de la BD.

Trois opus donc. Le premier est une sorte de policier/thriller réalisé comme un one-shot.
Mais la suite est autre. Davodeau ouvre une autre porte de son art et nous offre une réelle narration faite de sensibilité. Il s’occupe plus de la psychologie de ses personnages ainsi que de leurs relations. Cet intérêt pour les personnes se confirmera par la suite et sera –pour moi- une sorte de fer de lance de son œuvre.

Une série pas mal réalisée, qui montre déjà l’étendue en devenir de l’art de cet auteur.
J’aime bien.

La fille des ibères

Série : Les veines de l'occident
Publié par LYmagier le 2012-10-05 22:49:14

Ca aurait pu être bien. Ca aurait pu…

Les temps anciens, les Ibères et les Volques qui tentent de coexister alors que sous la coupe de l’Empire Romain, la geste d’un jeune garçon qui entreprend un long voyage… ça aurait pu être d’un attrait et d’un intérêt certains.
Oui mais voilà : René Durand est un bon conteur d’histoire mais pas un vrai scénariste. Car pour moi, s’il l’avait été, il aurait dû tenir ferme et diriger –moralement- la main de Boilet pour illustrer ce qu’il avait imaginé. Mais je pense qu’il a « laissé aller » le dessinateur et cela a flanqué son scénario dans une certaine perdition. Dommage.

Car pour ce qui est du dessin de Boilet, je n’ai pas apprécié. Un cafouillamini (c’est le mot qui m’est venu à l’esprit) de personnages empêtrés dans des scènes peu valorisantes.
Qui plus est la colorisation est vraiment affreuse. Des tons criards ou « passés ». A croire que le ou les coloristes (ce que je pense) ont réalisé chacun une propre technique sans « lier » l’ensemble. Pas beau.

Tout ça pour ?… une série qui ne m’a pas attiré outre mesure… et il n’y a pas que moi.
Abandonnée faute de succès, elle n’aura vécu que le temps de deux albums. C’est déjà ça.

Les aventures de Mandrin

Série : Les aventures de Mandrin
Publié par LYmagier le 2012-10-05 22:45:21

C’est dans « Tintin » que j’ai découvert les aventures de ce qui est quand même un héros du peuple. A l’instar de Cartouche, Louis Mandrin, contrebandier notoire, parcourait la France d’alors avec une bande de copains sympas.

Je me suis un peu amusé, quand même, à suivre les pérégrinations sur papier de ce hors-la-loi qui avait un réel sens de l’honneur.
J’aime bien le noir et blanc. Je n’ai pas été dépaysé et ai ainsi pu apprécier le dessin de Franz ; un chouette style réaliste aux personnages bien typés. Qui plus est, la mise en scène de ses pages, le découpage des planches, offre une lecture agréable.

Quelques années plus tard en 1980 – et année de la parution de ce tome- étaient éditées les aventures de Domino, scénarisées par Greg. Curieux comme les styles de Franz et Chéret sont quasi identiques.
Mais pour ce qui est de cette « série », elle ne me tient pas spécialement à cœur de par son contenu historique. Franz privilégie en effet l’action au contexte –quand même bien connu- de l’époque.
Mais, bon, je n’ai pas boudé mon (petit) plaisir et, tout compte fait, ce n’était quand même pas si mal.

Le buste impérial

Série : Les aventures du Duc de Saint-Piastre
Publié par LYmagier le 2012-10-04 16:42:34

Une courte série que j’ai découverte dans l’hebdo Pilote vers le milieu des années 70.
Si l’intrigue –qui se passe dans le cadre du Second Empire- est assez plaisante, c’est au niveau du graphisme que j’ai émis (moralement !) un grincement de temps.

J’ai cru, au trait haché, qu’il s’agissait de Marc Wasterlain (Docteur Poche, Jeannette Pointu) car –suite à un grave accident lui survenu il y a longtemps- ce dessinateur est incapable de dessiner des courbes (véridique).
Ben non, j’ai ici eu affaire au graphisme de Grammat. Attention, je n’écris pas que c’est mauvais ; loin de là, car ce style est vraiment personnel, créatif même MAIS : je n’ai pas apprécié. C’est comme ça.

Alors, les (més)aventures de Saint-Fiacre –aristocrate ruiné- et de son conseiller Barassol ?… Une bonne série, amusante pour l’époque mais qui ne m’a pas attiré outre mesure.
Dommage car le Second Empire est assez peu traité en BD.

Mystère à Thèbes

Série : Corian
Publié par LYmagier le 2012-10-04 16:40:44

Une série où il y a à boire et à manger.
C’est d’abord l’achat du premier tome, il y a pas mal d’années, et ce en visualisant simplement la couverture.
« Tiens !?… un nouvel Alix… »
Et hop, achat et retour à la maison. Ben non !… C’est pas un « Alix »…
Mais qu’ai-je acheté !?!… Ben… une bonne histoire qui se passe au temps de l’Egypte ancienne. Bonne histoire –oui- ainsi que la suite en 2 autres tomes, MAIS surtout au point de vue des décors et arrière-plans.
Parce que pour les personnages, il y a un léger hic. Le dessin, réaliste, fait montre d’un beau trait net mais l’ensemble des intervenants a une forme de raideur générale qui m’a un peu déçu. Certaines proportions des corps sont même déformées. Ca peut encore passer pour ce qui des hommes, mais pour les femmes… certaines ont l’air d’avoir été dessinées « à la hache ». J’aime pas trop.

Dommage car l’ensemble est avenant et les diverses intrigues bien scénarisées et développées.
Il y a, comme ça, des séries qui attirent et d’autres qui laissent de marbre.
C’est le cas de celle-ci. Dommage.
Trois albums classés dans mes rayonnages. Pour longtemps.

Les colères du pharaon

Série : Apicitou
Publié par LYmagier le 2012-10-04 16:28:47

Curieuse série que celle d’Apicitou.
J’y ai constaté une sorte de pastiche de notre époque à travers des personnages et –surtout- des situations qui m’ont fait penser à celles de certains Astérix.
Qui plus est, le premier album est préfacé par Uderzo, le second par Paul-Loup Sulitzer ( !). Excusez du peu !…
Noix de coco magiques = force surhumaine. Potion magique ?…
Village de vacances = échanges économiques. « Obélix et compagnie » ?…
J’ai pour habitude d’essayer de trouver réponse(s) à mes questions. Ah, voilà : Daniel Sebban, l’auteur, a été un des collaborateurs graphiques d’Albert Uderzo sur certains albums d’Astérix. Et il est vrai que son style graphique –aux personnages « gros nez »- ressemble à celui du créateur de « notre » Gaulois.

Un trait « rond », net, bien lisible, des personnages bien campés placés dans des situations assez drôles, des décors et arrière-plans de bonne facture… tout cela est joli joli et –à vrai dire- pas mal réalisé du tout.
Il y a des gags, oui, mais gentillets. On est loin de l’explosivité de son lointain parent des Gaules.

Bon, Apicitou, directement édité en albums, n’a pas laissé beaucoup de traces dans le monde de la BD. Son auteur, d’ailleurs, me semble complètement oublié. Il a néanmoins réalisé un troisième album ; une sorte de BD didactique à l’usage des kinés. Je ne connais pas.

Apicitou ?… il est venu, a fait un petit tour et puis est reparti sur son île. Sans trop de regrets pour moi.
C’était quand même pas mal fait. Série sympathique.

L'aigle de Clermont, Tome 1

Série : L'aigle de Clermont
Publié par LYmagier le 2012-10-04 16:25:24

Ca, c’est de la BD !…
Histoire librement inspirée de l’intrigue du roman « La Dame de Monsoreau », l’auteur nous livre une véritable fresque, une épopée graphique parfois copiée mais jamais égalée.
Auteur inconnu ou oublié… série inconnue sauf des « anciens » (et encore).. cet Aigle mérite pourtant le détour.

Grande aventure de cape et d’épée, elle débute –sous forme de petit format- dans « Pipo » dès 1956 pour se poursuivre dans « Blek ». Elle est incorporée dans une véritable intrigue politique d’alors qui met en scène les grands problèmes religieux et politiques sous le règne d’Henri III et principal rival : son propre frère le duc d’Anjou. S’associe une grand histoire d’amour impossible.

En plus d’une intrigue captivante, l’art de Devi éclate vraiment. Il n’a pas son pareil pour manier plume et pinceau dans des dessins qui sont –pour moi- de véritable œuvres d’art. Les personnages sont bien campés, les recherches des costumes et apprêts, des détails historiques forment un ensemble de vraiment bon ton.
Il est impossible, je pense, de lire ces pages comme on le ferait pour un album « normal » (on lit le texte en s’arrêtant très rarement sur le contenu de la ou des cases).
Ici, impossible de ne pas s’arrêter pour contempler, scruter, apprécier le dessin. C’est vrai, les personnages principaux et intervenants divers prennent parfois « la pause », mais c’est cette imagerie qui donne toute sa saveur à cette véritable « littérature graphique ».
Qui plus est, le noir et blanc magnifie personnages et décors, offre l’illusion d’une 3D de par la façon de les travailler en profondeur.

Peut-on parler « d’un trait », « d’une ligne » ?… non car chaque dessin, chaque forme plutôt, est composée de nombreux traits fins –serrés ou non- qui donne cette sorte d’ampleur aux cases.

L’histoire générale comporte 4 histoires. L’ensemble a été –heureusement- réuni par l’éditeur en deux très beaux volumes de quelque 100 pages chacun (dommage la couverture souple !) tirés à 1000 exemplaires chacun.
Il existe un magnifique port-folio (que je ne possède pas, grrr…) où les grandes planches en quadrichromie dévoilent toutes leurs richesses.
L’Aigle de Clermont ?… il s’est envolé il y a longtemps. Mais il repasse de temps en temps.

Très bon et vrai coup de cœur ; très rare de ma part.

Le vol des dieux

Série : Sera Torbara
Publié par LYmagier le 2012-10-04 16:22:19

Sera Torbara est un ancien officier de l’armée ottomane. Ancien ?… ben oui… il a été destitué de son grade et renvoyé de l’armée suite au meurtre de son colonel. Faut dire aussi qu’il n’avait pas oublié de se saisir d’une grosse somme d’argent.
Sera est un grand blond, à la mise élégante et romantique qui, maintenant, traîne sa dégaine sur les côtes de la mer du Nord.
C’est la qu’il va faire la rencontre de la belle Duchesse Calypso, épouse de l’influent Duc de Coninck. Il n’y a pas que la beauté de Calypso qui intéresse Sera. Elle possède un mystérieux ouvrage : « De deorum volu » qui intéresse grandement notre « ami ». Il désire en effet utiliser ce tapuscrit qui pourrait servir ses idées anarchistes.
Sa quête va le mener en Italie où il deviendra l’ami du prince Borbone Aquila. Prince, oui… mais surtout mécène. Et c’est aussi ce qui intéresse Sera.

Une série pour ainsi dire pas connue car parue dans un mensuel en Italie pour ensuite faire l’objet de deux albums en France. Hop, vite fait et emballé.
Pourtant, elle mérite quand même d’être connue.
D’abord le cadre de l’histoire : l’Italie du 19ème siècle. Peu courant.
Le scénario général ?… les pérégrinations d’un personnage –quand même abject- qui vit en dehors de son époque et qui ne pense qu’à faire tomber de leur piédestal les riches et puissants en utilisant leurs faiblesses. Ce que j’ai apprécié est cette véritable noirceur de Sera Torbara (curieuse identité !) compensée par un personnage élégant et au beau faciès romantique. Une sorte de docteur Jekill et Mister Hyde où l’élégance se dispute à l’anarchisme total.
La démarche du scénariste est vraiment originale et les personnages, à leur façon, sont d’un rendu graphique attachant de par le dessin de Rotundo. Ce dernier s’est bien documenté –pour ce que j’en connais- sur la période traitée et les détails historiques ne sont pas en reste.
Certains passages même sont palpitants et je m’étonne (un peu quand même) que cette série n’ait pas eu plus de succès (surtout au vu du cover du second album).

Sera Torbara ?.. il est né en Italie voici 25 ans dans les pages du mensuel Comic Art. Il paraît la même année en France. Un second tome quatre ans plus tard. Mais qui s’en souvient ?…
Pas mal.

Olac le gladiateur n°1

Série : Olac le gladiateur (2e série)(Petit format)
Publié par LYmagier le 2012-10-03 20:21:20

Ah que je l’aime bien Olac !
J’avais une douzaine d’années, au milieu des années 60, lorsque je fis sa connaissance dans un format de poche édité mensuellement. Ses aventures me plongeaient dans la Rome antique avec ses armées, ses mercenaires, ses combattants et –surtout- ses gladiateurs.
Je possède encore une soixantaine de ces petits formats édités en France dès 1961 sur les quasi 90 existants.

Mais Olac dans tout ça ?…Ses aventures débutent en 1958, en Grande-Bretagne. L’auteur des scénarios est demeuré anonyme mais le graphisme est d’abord l’œuvre de Ruggero Giovannini. Ce dernier met en place une véritable fresque, un péplum sur papier, dont la partie graphique sera rapidement reprise par Don Lawrence.
Et là, Olac explose. Don Lawrence est le dessinateur de l’Empire de Trigan. Il fait montre d’un graphisme haut la main, baroque, au trait nerveux qui met surtout en exergue la musculature générale du corps humain. Et son travail en noir et blanc accentue, embellit réellement les cases pour –parfois- les rendre réellement somptueuses.
Les planches de Don Lawrence ainsi que la mise en page sont –pour moi- les plus belles de cette longue série.

Pierre Dupuis continuera la série. Si son trait est moins spectaculaire que celui du britannique, il insufflera une sorte de « vent épique » à la série, la rendant même plus rythmée.

Ici, ce sont les planches de Don Lawrence réunies en albums. Deux tomes rares, édités en 1980, aux couvertures souples et épais chacun de quelque 130 pages.
Je les ai relus il y a quelques semaines. J’y ai toujours pris autant de plaisir.
Olac ?… un vrai combattant dans une série qui vaut vraiment le détour. Si vous la trouvez…

Wapi et le triangle d'or

Série : Wapi
Publié par LYmagier le 2012-10-03 20:03:15

Surtout connu (des « anciens ») pour son personnage de Corentin et –à un degré moindre- celui de Flamme d’Argent, Paul Cuvelier fait ici une incursion dans le western.
A vrai dire, ce n’en n’est pas un réellement. On suit la vie d’un jeune peau-rouge qui deviendra un guerrier après diverses aventures et initiations.

Ca date, mais c’est fichtrement bien réalisé.
Wapi débute dans le journal de Tintin en 1962. Le thème surprend quand même le lectorat plutôt habitué aux sempiternelles histoires de bons cow-boys et méchants indiens. La vie de Wapi est comme un parchemin qui se déroule et qu’il faut « décoder » d’une certaine façon.

Paul Cuvelier offre ici une sorte de BD écologique avant l’heure. Il m’a emmené promener dans une belle balade chez les « American Natives », balade restée sans suite.
Sans suite ?… un second album (le premier en 1969) sera édité en 1981. Tirage confidentiel. Je ne connais pas. Pas grave.

Tout ça pour ?… une histoire, une BD « autre », dans un style graphique nerveux, hachuré comme l’esprit de son auteur (il ne croyait pas en son dessin) ; une BD qui –dommage- ne laissera bientôt plus de traces. Sauf celles du temps…

Le colt de la vengeance

Série : Jonah Hex
Publié par LYmagier le 2012-10-03 19:57:40

Aaaahhh Jonah Hex !… te voilà maintenant édité chez Panini.
Et pourquoi votre bon vieil Ymagier avise-t-il cette –néanmoins bien bonne- série parue chez cet éditeur ?… Simplement parce qu’elle date de 2010 et est encore aisément trouvable.
M’étonnerait quand même que vous possèdiiez dans vos collections la magnifique série ORIGINALE de 8 tomes parue chez Artima (Aredit) voici une trentaine d’années et dans laquelle on peut trouver au dessin Jack Kirby, Gil Kane, Claude Moliterni, Gérald Forton, etc. Excusez du peu !…

Toujours est-il que Panini a quand eu la bonne idée d’éditer de nouvelles histoires de ce pistolero quand même tombé dans l’oubli.
Et c’est plutôt pas mal. Les divers dessinateurs ont recrée une sorte d’Ouest « au goût du jour » de bien belle facture. S’y meut et vit une faune de personnages, de gueules, bien imaginés.

La colorisation. C’est vrai, je n’aime pas trop celle effectuée par ordinateur ; mais je reconnaît que cette dernière apporte de véritables ambiances par rapport aux tons basiques du début des années 80.

Alors… Jonah Hex revival ?… m’étonnerait, et c’est bien dommage car voilà un personnage « borderline » qui mérite bien d’être (re)découvert.

Flirt à la Winchester

Série : Jessie Jane
Publié par LYmagier le 2012-10-03 16:07:19

Jessie Jane fait ses premiers dans l’hebdo Spirou N° 2256.
Une bonne série, hélas oubliée. Jessie Jane est une sorte de croisement explosif entre Jesse James et Calamity Jane. Et ce western humoristique est quand même bien bon.

Des scénarios bien construits, des histoires exubérantes, pétaradantes sont ici bien mise en scène par un Mazel en grande forme.
Le créateur de Câline et Calebasse (les Mousquetaires), Boulouloum et Guiliguili (les jungles perdues), les Paparazzi, etc…a vraiment le don de « croquer des personnages ». Ici, ce sont quatre «dames » aux caractères et physiques bien différents auxquelles nous avons affaire.

Et ça marche !… Mazel crée une véritable alchimie entre ses personnages, les fait se débattre dans un Ouest bien reconstitué « comiquement » et laisse libre cours à son esprit créatif.
Ca « barde » à tout va dans des cases bien remplies où trame et canevas de la mise en page –en scène plutôt- offrent un bien bon plaisir de lecture.
Ca fleure la bonne BD d’il y a trente ans… et ça n’a pas pris une ride. A redécouvrir car seuls deux albums, rares, ont été édités.
Du bien bon et beau travail.

Les guerilleros

Série : Les guerilleros
Publié par LYmagier le 2012-10-03 16:02:48

Une série oubliée, si pas méconnue.
A ne pas confondre avec « Les Gringos », elle fit ses armes dans l’hebdo Spirou de 1968 à 1973, ce sous forme de 4 longues histoires. Le but de l’éditeur Dupuis était alors d’essayer de remplacer Jerry Spring dont le créateur –Jijé- avait « déménagé chez Pilote.

L'éditeur belge Jean Dupuis a publié avec beaucoup de soin le chef-d'oeuvre de Blasco "Los Guerilleros" dont quatre histoires sont parues dans "Spirou" de 1968 à 1973, et ce pour remplacer "Jerry Spring", Jijé ayant « déménagé » pour "Pilote".
Les scénarios de cet album sont de Miguel Cusso ; lequel renferme deux histoires : « Le rapt de Marlowe » et « Le dernier exploit de Durango Scott ».

Malgré les nombreuses qualités de la série, cette dernière n’a jamais vraiment « décollé ». Il aura fallu 1980 pour voir les exploits de nos justiciers édités ; ce dans un album épais d’une centaine de pages… au tirage limité à 2100 exemplaires.

Dommage que l’ensemble est lentement tombé dans l’oubli car c’est quand même pas mal. Même si les scénarios sont un tantinet conventionnels, la force du dessin de Blasco offre une véritable geste de l’époque d’alors. Les personnages sont bien campés, bien typés et la lecture de l’ensemble offre un bon plaisir de lecture.
Peu utilisée en BD, cette période révolutionnaire mexicaine est ici bien mise en valeur et offre une vision d’ensemble de ce qu’ont été ces temps-là.
Si l’opportunité vous en est donnée, plongez de bon cœur dans ce tome unique. Vous aurez passé un vrai bon moment de lecture.

Bison Noir

Série : Bison Noir
Publié par LYmagier le 2012-10-03 15:56:54

Il y a quelques années, je me suis décidé à protéger ma collection de périodiques Pilote ; plaçant chaque exemplaire dans une pochette plastique. J’en ai alors profité pour paginer les premiers et ai retrouvé ce bon vieux Bison Noir. Complètement oublié de ma mémoire. Et hop… les 50 premiers Pilote paginés, j’ai marqué les pages où il se trouvait et en ai ainsi relu l’histoire.

Bison Noir a ainsi fait ses premiers pas dans le n°1 en 1959, les terminant dans le n° 46. Et c’était quand même pas mal. Le scénario est assez dru, met en mouvement de nombreux faits qui ont émaillé l’histoire de ce bon vieil Ouest.
Les auteurs font un usage spécial des cases. On y retrouve souvent un texte explicatif de l’action, texte confirmé par les bulles de dialogues des personnages.
Pas mal mais lourd pour qui n’est pas habitué à ce type de lecture. Mais c’est ce qui donne une sorte de cachet vrai, « à l’ancienne », à cette série.

Le dessin, lui, fait montre d’un trait réaliste au charme un peu désuet ; mais c’est ce qui fait sa force. Un graphisme au style hachuré donne une vraie force aux personnages et animaux.
Ce qui donne aussi une réelle force à de nombreuses cases est la colorisation. C’est de a trichromie du plus bel effet. Des personnages sont en noir et blanc alors que les décors et arrière-plans sont colorisés, ou inversement. J’aime beaucoup. Il faut vraiment la « touche » de couleur pour mettre en valeur personnage(s) et/ou action. Et ce n’est pas facile.

Tout ça pour ?… un magnifique album cartonné, au dos toilé, de 46 pages qui m’a fait redécouvrir de la bien bonne BD oubliée.
Ah oui : paru vers la fin de 2010, ce tome me semble annonciateur d’un second album. Je l’attends de bon cœur.

Sweet délice

Série : Sweet délice
Publié par LYmagier le 2012-10-02 22:43:52

Sweet Delice ?… Elle est pulpeuse, délicieuse, délurée et a des mensurations à faire se retourner Marylin Monroe dans sa tombe : 90, 60, 90.
Forcément, les regards portés sur elle ne sont pas dénués d’arrière-pensées !..
Pourtant elle ne demande rien à personne, Sweet Délice. Engagée par Abel Dopeulapeul, elle est responsable du courrier. Mais sa frimousse… et surtout ses formes et sa façon de s’habiller, font qu’elle passe son temps à essayer d’échapper à tous les hommes qui la poursuivent…
Et elle a l’air d’aimer ça… car elle n’est pas farouche, la coquine !…

Aaaahhh… Sweet Delice… elle savait “parler” aux hommes !... C’est dans « Pilote » qu’on la découvre (au propre comme au figuré !..) Et là, j’ai découvert –non seulement une création émoustillante- mais aussi une BD bourrée de gags, de non-sens. Ca « pète » dans tous les coins et les tentatives de la fifille pour échapper aux libidineux et dépravés de tous bords, qui en ont fait leur but à atteindre, joignent parfois des sommets du burlesque.
A vrai dire, c’est un peu n’importe quoi, mais c’est tellement hilarant et si bien dessiné qu’on se laisse emporter sans un seul remord dans la lecture de ces aventures.

Sweet Délice ?… une frimousse « à tomber par terre », un antidote au Viagra, un suppositoire –pouêt pouêt- de franc rire.
Loro, dans un style graphique inimitable donne une véritable vie à sa protégée, qu’il emmène bien malgré elle (c’est ce qu’elle veut faire croire) sur les voies imaginatives de l’érotisme.
Mais ici rien de scabreux, de porno, de sado-masochiste. Erotisme et humour font un sacré bon ménage pour le plaisir d’un lectorat avide de « sensations visuelles ».
Pourtant, elle n’aura « vécu » que un an, de 1974 à 1975. Mais bon nombre de lecteurs de cette époque l’ont encore en mémoire !… Un excellent souvenir !

Sweet Délice ?… une acré nom di djou d’fumelle !…

Grandeur et humiliation

Série : Ida
Publié par LYmagier le 2011-03-13 21:41:55

Une chouette surprise que cet album, prélude vraisemblable à une série qui –si elle continue sur ce ton- tiendra normalement bien la route.

A voir le comportement d’Ida, la phrase publicitaire d’une affiche de film m’est revenue en mémoire ; celle de « A la poursuite du diamant vert » avec Michael Douglas et Kathleen Turner.
Elle disait : « On ne court pas la jungle en talons hauts ».
Et c’est ce qui se passe ici, sans compter la robe à crinoline.

Cet album, cette histoire sont une vraie petite bouffée d’air frais. J’ai pris plaisir, tant par la lecture que par le dessin, à imaginer cette bourgeoise dans un thème, ma foi, fort original. La qualité première est surtout le graphisme ; une sorte de trait façon « old England » de bien belle facture. Les mimiques, les expressions ne sont pas en reste et donne une vie crédible sur papier aux divers personnages.

Bouffée d’air frais aussi par cette colorisation « à l’ancienne » où l’on vit vraiment en compagnie de Ida, croquant avec elle cette vision de l’Afrique d’alors –même si elle est coloniale- où la naïveté et le comportement de cette damoiselle sont élégamment croqués.

Belle surprise que ce premier tome où certaines cases forment à elles seules de véritables petits tableaux ; petits bijoux disséminés çà et là pour le bon plaisir du lecteur.

C’est –d’une certaine façon- nouveau, frais, un peu hors du temps, original et plein de surprises.
Délicieusement retro. J’aime beaucoup.

Le prince charmant

Série : Miss pas touche
Publié par LYmagier le 2011-03-13 21:40:21

Un troisième opus un peu « à part ».
On quitte ici une histoire policière –solide, soit dit en passant- pour entrer dans une histoire plus sentimentale.

« Notre » Miss va maintenant entrer dans ce qu’on appelle le « grand monde ». Mais ce monde est-il « autre chose » ?… ou est-il lui aussi truffé de manipulations, sexe, vexations et autres avilissements, tout comme « l’ancien » ?…

Album de transition, de nombreuses questions s’y posent ; auxquelles il sera –normalement- répondu dans le tome 4.
En attendant, j’ai une fois de plus apprécié le graphisme « rétro » -ce que j’appelle un « faux trait simpliste »- qui m’a fait plonger avec bonheur dans ces années qu’on disait folles.
Beau rendu des personnages, des tenues, des décors ainsi que des ambiances qui font que –par moments- on s’y croirait.

A mentionner : une belle colorisation qui rend cette Belle Epoque bien attractive visuellement.

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