Collection de Arkio


Les avis de lecture de Arkio

Love junkies, Tome 11

Série : Love junkies
Publié par Arkio le 2009-01-29 01:07:41

3 tomes de retard sur cette série, m'ont incité également à m'y remettre un peu, et comme d'habitude sans déplaisir. Je considère aisément cette série comme la meilleure série "érotique" parue sur le marché (bien loin d'une série racoleuse comme "step up love story" ou bien des u-jin et de ses héros pathétiques ou de ses situation scabreuses, "le journal intime de sakura" faisant exception), avec un héros vraiment sympathique, pas du tout macho (ni éjaculateur précoce, ou seulement avide de son propre plaisir :D ), bref qui emporte pour une fois l'adhésion et pas le dégoût de se dire un homme. Celà mis à part, ce tome fait figure de transition, avec la fin d'une rupture douloureuse et l'incertitude d'une relation subitement arrêtée par la distance pour le héros. C'est bien construit, très agréable à lire (le graphisme est vraiment plaisant, personnel (même si typé dans une mouvance Kawaïi), expressif, charnel, sensuel mais aussi pouvant faire montre d'une profondeur inattendue dans les moments de détresse) et il y a encore quelques scènes pour se rincer l'oeil, et pas vraiment gratuites pour toutes (ce n'est pas ici que l'on verra un viol, et si tentative il y a comme ici, les coupables peuvent s'en mordre les noix), on aime les personnages qui vivent leurs vies et apparaissent au besoin des histoires. Bref, c'est la vie sans fausse pudeur ni racolage excessif et ça se lit donc avec grand plaisir (et pas seulement un plaisir "coupable", c'est rare pour ce genre de titre :lol: ) A noter quand même une histoire plus poussée en fin de volume (s'il n'y avait pas une censure "carré noir" aux endroits stratégiques, ça serait même interdit aux moins de 18 ans) et indépendante, signée du pseudo "hentai" de l'auteur. Dans le genre, c'est efficace...

Nodame cantabile, Tome 1

Série : Nodame cantabile
Publié par Arkio le 2009-01-29 01:06:17

Un titre attendu par de nombreux fans indéniablement. L'avantage pour moi, ne connaissant ni drama, ni série TV, c'était de pouvoir apprécier dès le début une oeuvre qui vaut vraiment le coup (même si j'ai été quelque peu influencé par quelques passages du drama en coup d'oeil sur mon PC ). Ceux qui auraient lu l'excellent "Tensai family company" chez asuka, ne seront en fait pas dépaysés, avec un héros, génie de son état en musicologie (qui rêve de devenir chef d'orchestre), un peu misanthrope, avec une phobie des transports paralysante, et qui s'ouvre à de nouveaux horizons expressionnistes en côtoyant et prenant sous son aile une fille complètement déjantée (et peu regardante de la propreté :D ) mais qui a un réel don pour le piano ([b]noda me[/b]gumi. C'est souvent drôle, les relations sont bien construites, tout comme le rendu exigeant de l'apprentissage de la musique classique et des bonheurs que l'on peut en tirer. Le fait même de donner ensuite envie de se plonger dans quelques sonates de beethoven ou de réécouter du mozart, indique bien à quel point ce manga réussit à immerger son lecteur et développe une touche de légéreté constante, en harmonie avec les colères faussement renfrognées de chiaki et les réactions totalement décalées de nodame. Pour parachever le tout, un graphisme facilement typé (typable ?) josei, privilégiant le dynamisme des réactions et l'aération de la page, offrant cette touche "air du temps", facilite l'accès à la vie de personnages, qui sont donc montrés d'autant mieux sans faux-semblants et se posent déjà comme attachants, familiers, sans minauderie et invitent bien évidemment à les suivre dans les prochains tomes!

Kitaro le repoussant, Tome 4

Série : Kitaro le repoussant
Publié par Arkio le 2009-01-29 01:04:59

Après dorameon, il m'est passé l'envie de lire le style d'un autre auteur emblématique de cette époque bénie (la décennie de ma naissance) et j'ai eu très envie de me confronter à du shigeru mizuki, où il tombait bien que je n'avais pas encore lu les 2 derniers tomes de Kitaro, parus chez cornélius. Cette fois, c'était plus nettement plus consistant que du doraemon, les décors sont particulièrement travaillés et le monde des yôkai a des règles et des personnages dont l'on peut difficilement tirer les tenants et aboutissants, bien que la naïveté de certaines histoires pourra rebuter un lecteur un peu plus exigeant. L'aspect "historique" de ce manga culte est là aussi primordial, mais le trait naïf de l'auteur et sa relation avec un monde des dieux si mélangé au notre n'est franchement pas dénué d'intérêt, d'autant qu'habituellement yôkai=gros bouleversements peu acceptés par la population, ce qui n'est, pour une fois, pas le cas ici. Tout semble couler de source, et ce qui doit arriver arrivera, une philosophie de vie sous-tend la lecture et c'est ce qui la rend prometteuse pour les tomes suivants.
(pour l'anecdote, et pour les lecteurs réguliers du manga "Gantz", vous aurez aussi le privilège de retrouver la première apparition du "boss à 100 points" des derniers tomes du manga, dans une iconographie similaire ;) )

Doraemon, Tome 9

Série : Doraemon - Le chat venu du futur
Publié par Arkio le 2009-01-29 01:03:53

Un tome habituel des aventures de Nobita et de Doraemon (et une de Dorami comme d'habitude également) avec son lot de gadgets et de (bonnes) leçons pour le jeune héros dilettante. La longueur de chaque histoire n'est pas la même, ce qui conduit bien souvent à, soit des histoires complètement anecdotiques et comme écrites à la va-vite, soit à d'autres plus travaillées, mais qui parviennent néanmoins rarement à ne pas sentir le déjà-lu. Pourtant, quelques trouvailles (inventions) sont bien pensées dans leurs implications et l'habitude aidant, la lecture de doraemon se fait plutôt coulante, même s'il ne faudrait pas en abuser tous les jours, sous peine d'overdose (le fait aussi que ça devienne un peu mois moraliste aide d'autant mieux à faire passer la sauce). D'un autre côté, je ne suis pas le meilleur public adapté à ce titre (et non je n'ai plus 10 ans) et mon regard est plutôt intéressé vers la lecture d'une institution du manga, d'un graphisme enfantin à étudier, d'un oeil neuf sur la vie dans les années 60-70 (vêtements, mode de vie), et en quoi il pourrait éventuellement être visionnaire. Et oui de la culture tout simplement : qui l'eut cru ?

H2, Tome 15

Série : H2
Publié par Arkio le 2009-01-29 01:03:17

Sitôt sorti, sitôt acheté, sitôt lu, et même si je dois dire que mon temps de lecture sur ce tome fut plus important que pour la plupart des précédents, c'est davantage pour me tourner sur le style d'adachi et essayer encore une fois de repérer les endroits où il a pu faire l'économie de quelques planches supplémentaires, de confirmer une impression tenace, où cet auteur serait le seul véritable héritier de Tezuka (ou du moins le seul qui reprendrait de façon aussi nette certaines techniques de narration uniques) : une certaine nonchalance (fort sympathique) à réduire la distance entre les personnages, le récit dont ils sont les héros et le lecteur, et donc à ne jamais se prendre au sérieux. En plus, dans ce tome, on a enfin l'impression qu'il se passe quelque chose d'important, avec un vrai match à enjeux (qui débute seulement dans ce tome) et on se dit ainsi que depuis le début avoir fait 15 tomes (qui sont quasiment passés comme un songe, sans réelle évolution des relations interpersonnages, même si par touches (un peu trop) subtiles) pour en arriver là est un exemple parfait de comment étirer une série en longueur juste pour l'étirer en longueur, et surtout comment se faire plaisir en créant une oeuvre qui ne parle presque que de baseball...pour des gens qui comprennent le baseball. Malheureusement ici, moi qui ne comprends rien à ce sport (et je dois dire que c'est un des rares où je sois très hermétique), je dois dire que suivre n'importe quel match est finalement plus ennuyeux qu'autre chose (et oblige toujours à "pauser" sa lecture et à se demander comment diable ils marquent des points à ce sport ?), l'auteur n'ayant pas un réel talent pour susciter la fébrilité à un lecteur néophyte, cette perte d'intensité nekketsu pour un manga finalement totalement sportif est quelque peu (très) gênant...(ce n'est pas un hikaru no go, où bien que ne comprenant rien au Go, chaque match était passionnant à en suffoquer), mais bon ce titre se rattrape par sa distanciation comico-pince-sans-rire et des personnages très humains, sans compter un graphisme parfaitement lisible, et une atmosphère paisible de par la sureté même de ce que l'auteur veut transmettre. Tout cela ne peut donc pas donner quelque chose de foncièrement mauvais ;)

School rumble, Tome 7

Série : School rumble
Publié par Arkio le 2009-01-29 01:02:04

Après avoir laissé un peu moisir ce tome sur une pile de mangas non lus, je me suis dit que c'était l'occasion de ne pas laisser un gouffre de retard sur cette série et ce fut une lecture plutôt agréable. J'y allais pourtant avec quelques appréhensions, car les tomes 5 et 6 avaient largement refroidi l'enthousisasme des débuts ; l'humour s'était fait lourdingue, les situations manquaient de rythme et la soudaine apparition de multiples nouveaux personnages secondaires (pour une fête du sport interminable) rendait presque la lecture pénible, sauvé néanmoins par un harima toujours haut en couleur (alors que les autres pâlissaient fortement). En outre, le style spécial de ce manga avec un découpage pas si loin d'un yonkomi (sauf qu'ici au lieu d'un gag en 4 cases, c'est un gag en une page), oblige le lecteur à s'appesantir parfois plus que de nécessaire sur une page, obligé qu'il est de retourner son manga pour lire la phrase d'accroche sur le côté.
Cette fois, c'était plutôt avec un soulagement que je lisais ces accroches, rendues agréables par le simple fait d'aider à resituer les personnages un peu oubliés des tomes précédents (du moins par moi, après un certain temps de ne pas y être revenu), leur situations et interactions. La série renouait de plus avec son potentiel comique, avec des quiproquos dantesques et des situations vraiment hilarantes entre harima et yakumo (et la création de son manga secret en général), sans compter cette gourde de tenma en toile de fond qui parvenait à redévelopper pour le lecteur toute sa capacité de sympathie de par sa pureté/naïveté impayable. Harima reste vraiment le héros de ce titre et ce n'est vraiment pas plus mal de ne se concentrer presque que sur lui, en oubliant bcp des personnages secondaires un peu fades, et qui n'ont de toute façon pas une personnalité inoubliable (là on n'est clairement pas dans la richesse d'un Karekano, pour rester dans le milieu scolaire). Bientôt le tome 8 en vue pour moi, et cette fois sans restriction :D

Elle et lui - Karekano, Tome 15

Série : Elle et lui - Karekano
Publié par Arkio le 2006-12-16 17:30:28

Elle et lui tome 15 : avec ce tome, cette série s'érige définitivement comme l'un des rares shôjos qui ait accompli la quintessence de son art, un véritable état de grâce, que peu de titres peuvent se targuer d'avoir atteint. Clairement, ça atteint la finesse et la richesse d'un Fruits Basket et d'un Please save my earth. Et même si j'ai lu de très bons shôjos, comme Nana pu Basara, ou que j'adule un Fushigi yuugi, il n'y en a vraiment qu'une poignée qui est arrivé à se dépasser et c'est seulement le cas des 3 plus hauts.


Finalement, après qq premiers tomes plaisants à lire, une rapide retombée dans du classique shôjo lycéen, puis par une étonnante diversification des personnages, de leur psychologie et de leur vie détaillée (quitte à consacrer plusieurs chapitres, voire plusieurs tomes à des personnages en dehors des deux héros) le tout enrobé d'un bel humour, à partir du tome 13, à la veille de la fin du lycée, toute l'ambiguité d'Arima nous est dévoilé, on parlerait plutôt même qu'elle nous est "envoyée à la gueule" tant au fil des tomes, les révélations de plus en plus loin dans sa petit enfance virent presque au glauque. Le tome 15 va très loin là dessus, comme rarement un manga, qui plus est un shojo aura "osé" parler de la maltraitance d'un enfant. Et c'est là qu'est la touche géniale de l'auteur. Car j'ai souvent regretté que la relation miyazawa/arima paraisse "lisse", que l'on ne ressente pas vraiment leur amour, alors que paradoxalement d'autres histoires des couples secondaires de la série, étaient bien mieux traitées, et très touchantes. Là justement, les faux semblants s'écroulent, leur relation prend une tournure inhabituelle et la trop grande perfection d'Arima, qui rendait le personnage peu intéressant, est mise en morceaux jusque dans son comportement très fleur bleue avec sa copine. Même si l'on ne voit rien d'explicite, le climax de leur confrontation à la fin du volume est particulièrement troublant et voir Miyazawa ensuite est révélateur de certaines conséquences qui vont inclure un choix de vie assumé.
Enfin, leur couple et l'amour qu'ils se portent, va conduire dans le vrai, et toute la préparation pour en arriver là, est prometteur d'une envolée empathique du lecteur que l'on a hâte de découvrir.

En route pour la coupe Hokuto

Série : Hikaru no Go
Publié par Arkio le 2006-05-14 21:38:12

La tension habituelle de ce manga retombe quelque peu dans ce tome 21, même si plusieurs passages nous font encore ressentir ces frissons d'excitation, presque la bave aux lèvres, que véritablement peu de titres sur le marché peuvent se targuer d'obtenir. Le premier point positif est d'ailleurs à porter au crédit de l'éditeur français, qui nous permet d'avoir le volume 21, moins de deux mois après la parution du volume 20, ce qui comble avantageusement une attente fébrile.
Ainsi, le premier chapitre conclut le match atypique, donc passionnant, d'Hikaru contre Yashiro – un nouveau personnage dans le récit – et c'est déjà un réel bonheur de résoudre le suspens insoutenable du tome précédent. Ensuite, ce sera surtout l'occasion de faire un panorama des principaux acteurs du monde du Go et de permettre au lecteur de cibler le prochain adversaire à « abattre » coûte que coûte : Yeong-Ha Ko, le leader de l'équipe coréenne. En outre, que ce soit par celui-ci – avec l'évocation de Shûsaku Honïnbo – ou bien le père d'Akira, qui suit son propre but, le personnage de Saï sous-tend de nouveau le récit. Nul doute que pour les admirateurs de ce dernier, ce sera un plaisir sincère qu'il puisse se rappeler à eux par son talent de joueur, ou au contraire certains pleureront une nouvelle fois sa disparition de la série et regretteront qu'il n'apparaisse pas dans une forme plus tangible. Néanmoins, une chose est sûre désormais : on peut tout aussi bien se passer du « prétexte Sai » et occulter l'aspect fantastique du manga, pour simplement apprécier ce dernier comme un témoignage moderne d'une passion communicative. Quoi qu'il en soit, à la fin de ce tome de transition, tout est en place pour nous offrir un final majestueux ; et s'il n'y a pas le suspens étudié, et frustrant, de la plupart des autres volumes, c'est aussi pour nous laisser le temps de respirer un grand coup, afin que l'on se prépare, de notre côté, à vivre avec Hikaru le dernier chemin vers son accomplissement personnel, sans doute bien au delà de celui du coup divin.
Au final, la principale force du titre est dans sa capacité à immerger complètement le lecteur dans un monde auquel il n'est pas coutumier, celui du go, et mieux que cela, s'il nous donne à vibrer, c'est grâce à sa mise en scène d'une efficacité redoutable, sachant utiliser quelques codes plus généraux du genre, mais à leur maximum d'efficacité, et assez finement pour que jamais l'on ne le remarque ; ce qui, très rare, est à savourer sans retenue. D'ailleurs, au vu de la remarquable intensité générale, depuis déjà 3 ans de publication, on peut sans mal considérer ce manga comme l'un des deux ou trois meilleurs shônen sortis en France (et dieu sait qu'il y a de la concurrence ! ) voire l'un des tous meilleurs mangas tout court ! Et cette impression très positive est d'autant mieux renforcée par un graphisme détaillé et fort agréable, tant dans les décors que dans la représentation des personnages – les protagonistes ont chacun leur personnalité graphique et pas un ne ressemble à l'autre – avec une clarté dans les cases qui force le respect. Ainsi, tout est fluide, le plaisir de lecture n'est pas simulé et de fait, ce tome, comme les autres, se dévore trop rapidement.
On saluera enfin l'édition de Tonkam qui nous livre une adaptation convaincante et un bon rendu général pour un prix tout à fait modique (même si cette fois, on n'aura pas droit à un chapitre tout en couleur comme le tome précédent)

Samurai deeper Kyo, Tome 26

Série : Samurai deeper Kyo
Publié par Arkio le 2006-05-14 21:35:31

Kyo est sans doute l'un des shônen du marché qui fourmille le plus de tics graphiques caractéristiques, le plus de combats dont on sait presque toujours comment ça va se terminer avant même de le commencer, le plus de rebondissements improbables, le plus de bravades qui ne sont pas suivies d'effets, le plus de situations qui se répètent au fil des tomes, le plus de situations qui s'inspirent d'autres mangas, et aussi le plus de personnages témoins au centimètre carré de papier. Bref, tout ce qu'on appelle au final : des clichés. Ce tome 26 ne déroge pas à la règle, mais on arguera bien justement que les amateurs de ce manga seront comblés, car ils retrouveront de fait leurs situations habituelles (le « cliché » existe par nature parce qu'il est narrativement très efficace, particulièrement pour un public peu regardant). Un exemple ? Et bien le combat Shindara-Yukimura : comme d'habitude, c'est le « méchant » qui commence par dominer outrageusement, puis au moment critique il y a basculement – cette fois par l'arrivée de nouveaux personnages, mais c'est souvent aussi par la démonstration d'une technique secrète – puis flashback, puis expression de sentiments « guimauves » et le méchant qui devient "faux-méchant" etc... La conclusion dans le prochain tome est alors évidente, mais c'est au moins parfait pour gagner facilement son pari avec un copain. Autant dire que ce manga serait bien ennuyeux s'il n'y avait que ça. Et effectivement, on constate que toutes ces situations qui devenaient plus que lassantes au fil du temps, se laissent lire plus facilement depuis 4-5 volumes. De fait, on sent dorénavant que l'auteur se prend moins au sérieux et qu'il introduit beaucoup plus de petites phases « détente » qui adoucissent l'atmosphère. La force cachée de Bontenmaru en est un parfait exemple: quand autrefois, ça n'aurait été qu'un prétexte à attribuer au personnage un côté invincible et railleur, là il y a son pendant comique, qui, il faut l'avouer, fait mouche et déclenche le rire. De plus, la galerie des personnages autour de Kyo croît continuellement, et on sent de l'affection pour eux, une volonté de les mettre en scène sans faux-semblants et de les rendre attachants autrement qu'avec une technique-de-la-mort-qui-tue, qui a finalement ses limites. Et le pire, c'est que ça marche !
L'intérêt vient aussi d'un scénario qui semble s'accélérer et qui joue moins sur un suspens bancal et artificiel, à coup de non-dits énervants : les principaux protagonistes sont maintenant en place et on sent que l'heure des révélations n'est plus très loin. Et puis ce tome vaut enfin par l'apparition du personnage mystérieux (que l'on peut voir en jaquette intérieure). A cela, on rajoutera ce qui fait, depuis le début, le gros attrait de ce titre auprès de son public, c'est à dire un graphisme fin et détaillé, des personnages stylisés avec de « belles gueules » (tout du moins des visages très harmonieux) et des attaques à grand spectacle fort bien réalisées (quoique confuses par moment). En outre, l'auteur innove avec quelques planches au pinceau pour rendre l'état d'énervement d'un personnage, et ce rendu exutoire nous ferait presque penser à celui que l'on peut voir dans un Say Hello To Blackjack.
Comme toujours, l'édition de Kana ne souffre pas de défaut particulier. Les trames sont parfaitement rendues, la prise en main du volume et la souplesse du papier sont vraiment idéales, sans compter les pages bonus en fin de tome. On notera à toutes fins utiles que les onomatopées sont laissées telle quelles et qu'il y a toujours ces mots en gras qui apparaissent dans les bulles, probablement d'origine, mais qui ont en français un effet déstabilisant où l'on ne sait plus trop si le personnage hausse la voix ou si le lecteur est pris pour un attardé. Ce qui de toute façon ne peut que confirmer que ce manga s'adresse avant tout aux adolescents.

Les lamentations de l'agneau, Tome 6

Série : Les lamentations de l'agneau
Publié par Arkio le 2006-05-14 21:33:19

Une douce ambiance d'introspection baigne ce début de tome. Les personnages vivent chacun dans un huis clos et il faudra la venue d'une nouvelle protagoniste pour remuer les esprits, à coups de questions indiscrètes, qui se révèleront incisives, jusqu'à s'adresser au lecteur lui-même. Les tomes précédents nous avaient habitués à des relations très complexes entre Chizuna et son frère, qui relevaient pour beaucoup d'un passé trouble de comportements non moins ambigus avec leurs parents. Cela étant, même si l'on avait cru commencer à y voir plus clair dans ces entrelacements psychologiques (particulièrement fins et bien étudiés par ailleurs), force est de constater qu'on faisait peut-être fausse route depuis le début. Deux questions fondamentales sont posées dans ce tome : pourquoi Shizuna Takashiro s'est-il suicidé finalement ? Et quelle est cette ombre inconnue qui semble attachée à la mère de nos héros et qui fait si peur à Chizuna ? Tout du moins pour la première interrogation, il faut avouer qu'en tant que spectateur du drame, on avait évacué le problème il y a longtemps en choisissant l'explication d'une trop grande lassitude de vivre avec ses faux-semblants. Mais s'il y avait autre chose ? Le saurons-nous même jamais vraiment ? Quoiqu'il en soit, cela permet surtout aux personnages d'y revenir encore une fois, même si cette fois il y a de l'apaisement dans l'air. Effectivement, la mélancolie et l'acceptation semblent être le ton dominant de cette fin de série et on devine avec une certaine tristesse que Chizuna n'échappera pas à un destin funeste (et cela saute d'autant plus aux yeux de la voir si calme).
Finalement, en retournant au lycée, ils profitent de ce qui semble être une accalmie de vie, mais ne serait-ce pas la dernière ? Pourtant, c'est visiblement l'occasion de s'interroger sur son futur et de profiter d'un présent qu'ils refusaient jusqu'à alors. Il faut alors constater que cette trame, offerte par l'auteur, est d'une justesse salutaire servie par un traitement tout en pudeur. Les visages tristes et résignés sont légions ici, mais le graphisme de Kei Toume aux lignes brisées et aux regards doux rend parfaitement l'ambiance feutrée de rigueur. Néanmoins, on pourra lui reprocher des proportions pas toujours constantes d'une case à l'autre, des décors peu remarquables, des visages qui se ressemblent beaucoup, ou bien encore un crayonné qui lorgne parfois trop vers l'esquisse. On appréciera pourtant une présence, le rendu d'expressions touchantes, et un style unique au service d'une histoire qui joue essentiellement sur les relations humaines. Contrairement à d'autres oeuvres, ce manga se lit très bien : les pages peu chargées aident également à rendre fluide un récit qui ne joue pas inutilement avec ses non-dits.
L'édition française est correcte même si l'encrage trop prononcé de certains plans, sur un papier de qualité moyenne, rend sans doute le tout un peu grossier. Par contre, les dégradés sombres subsistent, les lignes n'y disparaissent pas, et comme toujours on appréciera les clés de compréhension en fin de volume.

Le siège du pouvoir

Série : Eagle
Publié par Arkio le 2006-05-14 21:31:43

Le manga de Kawaguchi sur la vie politique américaine continue de nous étonner agréablement. Après un début de tome inquisiteur, où l'on suivra Takashi dans sa quête pour savoir si Rachel est réellement sa vraie soeur, on abandonnera ce personnage - véritable témoin des événements et alter ego du lecteur - pour rentrer plus que jamais dans les tractations occultes d'une campagne électorale. Plus que jamais également, les événements se placent dans un contexte « réaliste » et l'on peut aisément faire un parallèle entre les personnages du récit et les protagonistes de l'élection présidentielle américaine de 2000, si ce n'est quelques noms qui sont habilement transformés. Al Gore devient ainsi Al Nore par exemple, mais de ce point de vue on s'étonnera justement de retrouver Bill Clinton, d'autant que dans les premiers tomes édités par J'ai Lu, ce dernier avait le patronyme plus imagé de « Crigntown ». Changement de cap de l'auteur ou volonté de transcription différente de l'éditeur français ? Quoi qu'il en soit, on est tout de même très loin de ce qui s'est réellement passé il y a quelques années et on a dans l'idée que ce qui va suivre s'en écartera encore davantage, n'en gardant que l'inspiration de départ. Pour le reste, ces confrontations d'hommes et de femmes nourries par les plus grandes ambitions sont toujours aussi réjouissantes à suivre, et l'intelligence du récit, dont la trame nous scotche du début à la fin, se distingue par une tension palpable, bien qu'il n'y ait en fait que très peu d'action véritable dans ce tome. Tout semble se jouer au fond de regards énigmatiques, dans une succession de choix que seuls ceux qui seraient vraiment prédestinés auraient la capacité de résoudre avec succès. Et pour le lecteur, il reste l'impression latente que le moindre faux pas pourrait changer la face du monde.
Le style de l'auteur est toujours à ces visages carrés, pas toujours photogéniques ni très différenciés, mais il se révèle finalement parfait pour rendre la carrure imposante de ces tigres de la politique, d'autant que les proportions sont toujours maîtrisées. Les cases sont aérées, la mise en page claire, rien ne vient donc freiner une lecture enthousiaste, et surtout, J'ai Lu nous propose une édition quelque peu surprenante, jugez plutôt :
effectivement, pour la première fois depuis dix ans de parution de mangas en France, l'éditeur a changé son papier pour ce tome ! Habitué de longue date à un papier jauni, de très moyenne qualité (papier recyclé rêche), on a cette fois des agréables pages blanches (plus douces au toucher) où il n'y a plus cette encre qui bavait légèrement aux entournures, sans compter une restitution des dégradés réellement sans comparaison. Le seul point négatif est à mettre au compte de pages trop fines où les cases du verso sont relativement décelables sur le recto. Néanmoins, cette fois, ce manga devient nettement plus attractif pour un acheteur lambda avec une qualité d'impression comparable à un Spirit of the sun mais tout de même inférieure à un Zipang, deux titres du même auteur, mais chez des éditeurs différents. Et tout cela, sans en avoir changé le prix d'un centime (toujours bas), ce que l'on ne peut que saluer.

Hot gimmick, Tome 4

Série : Hot gimmick
Publié par Arkio le 2006-05-14 21:29:41

Après un tome 3 tendu qui faisait tomber les masques, on a plutôt là un volume de transition où les faux-semblants s'effacent et où les personnages s'interrogent beaucoup sur leurs relations. Quoi qu'il en soit, Hot Gimmick s'affirme de plus en plus comme la version dessinée de ces fameux « hômu dorama » japonais - « Home drame », soit « drames familiaux » - une vraie démonstration d'une sitcom qui aurait pour cadre principal une résidence d'entreprise très hiérarchisée, avec ses relations de voisinage codifiées et tout sauf franches, et avec ses enfants qui grandissent et apprennent à gérer leurs premiers émois amoureux. Une vision adolescente de la « Comédie humaine », avec ses turpitudes et ses lumières, et dont le genre shôjo se montre le plus habile à rendre au mieux la finesse psychologique. Davantage encore, l'émotion est facilement palpable et il n'est guère difficile d'être touché, sinon attendri par des situations que l'on peut facilement superposer à notre propre vécu. On a donc un manga qui se lit agréablement et plutôt rapidement : la mise en page n'est jamais surchargée ni extravagante, les niveaux de dialogue ne se superposent qu'avec modération, la mise en scène sait ralentir parfaitement le temps quand les coeurs s'emballent, et surtout c'est le design des différents personnages qui finit d'emporter l'adhésion. Ces derniers ont la qualité rare d'occuper l'espace dans ses trois dimensions, les visages sont expressifs - même s'ils sont assez « plats » physiquement s'entend - et les déformations comiques, discrètes, font mouche et c'est tant mieux ! Car bien entendu, c'est par ses personnages particulièrement attachants que repose tout l'intérêt de ce titre.
Tout n'y est pas forcément très original, mais la maladresse comportementale de Ryôki - un mélange d'immaturité sentimentale et sexuelle, de lucidité sociale et de froideur intellectuelle - et l'altruisme servile d'Hatsumi - fidèle à des valeurs fortes mais qui est dépassée par les événements - sont déjà une bonne base de départ pour excuser d'autres attitudes qui surprennent moins, mais qui évidemment évolueront au diapason des héros, au fil du récit. D'ailleurs, le chapitre consacré à Akane et Subaru finit de nous attacher à ce petit monde et confirme qu'on a là une histoire au potentiel d'efficacité assez fort. Un shôjo qui ne pourra pas concurrencer, dans le genre, des oeuvres plus emblématiques ou plus profondes, mais qui se révèle suffisamment solide et prometteur pour que l'on ait envie d'en lire toujours plus.
Pour finir, l'édition de Génération Comics est plutôt réussie ; la douceur des nombreux tramages est merveilleusement rendue, les dégradés sont parfaits et les dialogues sont fluides. Par contre, il est juste dommage que la finesse du papier laisse parfois entrevoir les cases en verso de la page.

Lamu, Number 6

Série : Lamu - Urusei Yatsura
Publié par Arkio le 2006-05-14 21:27:12

Dans cette édition au format « Bunko » (petit format avec plus de pages), la parution du long manga de Rumiko Takahashi avance à bons pas. Cela étant, on peut également dire que l'histoire a, depuis quelque temps, trouvé son rythme de croisière : les personnages principaux et secondaires sont maintenant bien connus, et l'auteur se contente d'utiliser les uns et les autres dans des situations qui auraient souvent tendance à se répéter. C'est pourquoi, même si le cadre est souvent original et renouvelé, même si on se demande parfois où l'auteur va chercher tout ça, une bonne partie des histoires de ce volume (on pourrait parler d' « historettes » ) sont loin d'être très passionnantes et, pire, la lassitude ambiante est rarement brisée par des pointes d'humour qui tombent trop souvent à plat. On retrouve là l'origine du principal reproche que l'on fera à la mangaka pour ses oeuvres postérieures, telles que Ranma 1/2 ou Inuyasha, ces titres à rallonge qui peinent à se renouveler et à garder de fait une qualité constante.
Pourtant, tout n'est pas à jeter, loin de là, dans ce grand classique shônen du début des années 1980 ; car même si certains passages sont anecdotiques, l'alchimie géniale des meilleurs vaudevilles fonctionne à plein pour d'autres récits très inspirés et sans temps morts (on notera par exemple, les chapitres sur Dracula ou bien celui avec le dieu de la connaissance). Et quand le mélange idéal de situations absurdes, de personnages décalés et de gags qui fusent de tous côtés et non plus unilatèralement, et bien il faut avouer que l'on passe un excellent moment de lecture et que l'on rit beaucoup. C'est pour l'instant bien là le principal et cela excuse facilement les baisses de niveau ici et là, sans compter que les personnages de Urusei Yatsura sont réellement attachants. Pour finir, on souhaiterait également que la relation « Je t'aime, moi non plus » d'Ataru et de Lamu puisse trouver quelques développements plus touchants dans les prochains volumes, car cet aspect moins déjanté de l'oeuvre est aussi ce qui a fait sa réputation, d'où l'on ne peut que regretter qu'il soit mis de côté depuis quelque temps.
En ce qui concerne la publication française, d'aucuns reprocheront le format même utilisé, car effectivement, les petites pages peuvent rendre la lecture plus fastidieuse, dans des détails graphiques qu'il faudra dénicher plutôt que voir du coin de l'oeil. C'est aussi vrai pour les expressions des personnages ou la clarté de certaines actions, mais le style de l'auteur dans ce manga, qui a vraiment très bien vieilli 25 ans après, est suffisamment précis, dynamique et maîtrisé pour ne pas gêner davantage cette réduction de l'image. Cela étant, en considérant l'équation un chapitre = une histoire, ce manga bien rempli est parfait pour ceux qui voudront le feuilleter en plusieurs fois, et/ou en plusieurs lieux, étant plus que jamais un vrai « livre de poche ». Et seul subsistera alors un plus grand temps d'adaptation pour l'apprécier pleinement. Pour le reste, et vu la difficulté pour rendre en français certains jeux de mot ou références culturelles japonaises, Glénat s'en sort très bien, sans jamais alourdir la page d'une myriade de notes ; et on appréciera pour terminer un papier souple et de qualité avec un très bon rendu des trames d'époque.

Zetman, Tome 4

Série : Zetman (série)
Publié par Arkio le 2006-05-14 21:24:45

Zetman est un de ces titres dont chaque volume se fait longuement attendre et constitue de fait un petit événement. Ainsi, ce tome 4 ne déroge pas à la règle puisqu'il est paru huit mois après le 3 ; et comme toujours dans ces cas là, il est fortement conseillé de se replonger dans les événements antérieurs pour remettre en place un contexte oublié. Audacieusement, dans ce volume on ne verra pas apparaître une seule fois Jin, le héros de l'histoire, qui de fait avait déjà été laissé de côté au milieu du tome précédent, après la fin de son évolution dans sa forme « Zet ». L'histoire diversifie donc ses pistes scénaristiques pour mieux nous perdre, et tout cela présage du meilleur pour la suite. Cela étant, l'histoire continue sa route et le premier manga "adulte" de Katsura – reconnu pour ses comédies romantiques telles que Video Girl Aï ou I''s – bénéficie du meilleur de l'auteur mais n'échappe pas non plus à quelques écueils. Le meilleur c'est bien sûr une maîtrise graphique exceptionnelle : des proportions corporelles parfaites, une expressivité des visages très marquée, et enfin un luxe de détails (plis des vêtements) et des décors travaillés qui sont idéaux pour rendre ultra crédible ce monde de science fiction. De plus, la mise en page est toujours très lisible, quand bien même l'atmosphère générale devient assez sombre ; et pour ce qui est du rendu des mouvements et la puissance des coups, c'est un sans-faute.
Visuellement ce n'est donc que du bonheur, mais c'est aussi là que les éventuels détracteurs pourront émettre leurs réserves. Effectivement, dans ce tome, le don certain de l'auteur pour dessiner l'anatomie féminine est sans doute utilisé un peu gratuitement, nous gratifiant de quelques scènes explicites de viol, qui ne sont pas vraiment justifiées à ce stade du récit. Pour le reste, les amateurs d'action et de violence seront comblés avec ce tome, mais le plus intéressant, et de loin, reste la réflexion posée sur le sens du mot « justice » et la différence qui existe entre quelqu'un qui veut être un héros et le véritable désintéressement de celui-ci. Pour le coup, on doute avec Koga, et il est alors difficile de cerner définitivement le personnage, ébranlé sur ses propres bases, dont on sent que le caractère « loyal bon » pourrait le faire basculer vers quelque chose que l'on ignore encore. Mais, faut-il le rappeler, Koga est entièrement humain, il n'a pas la force du Zet, et sa volonté ne peut que forcer le respect. Aussi, à la fin de la lecture, on a hâte d'en connaître davantage sur le monde underground des « players » et de savoir ce qu'il va advenir de Koga, personnage finalement sympathique et touchant, mais aussi de la fille sauvée par le « manipulateur d'âmes », dont on entrevoit une place importante par la suite.
Pour être complet ici, cette première édition présentée par Tonkam (collection action) livre un tome sous blister (la violence presque gore et les composantes sexuelles ne destinent pas ce titre à tous les regards) dont on saluera l'adaptation agréable des dialogues, les quatre premières pages en couleur, une jaquette légèrement en relief et un papier de qualité. Par contre, le rendu des trames est loin d'être toujours satisfaisant et les contrastes originaux en pâtissent, même si cela reste encore suffisamment correct.

Beck, Tome 11

Série : Beck
Publié par Arkio le 2006-05-14 21:22:23

Rupture de rythme dans ce tome, puisque l'élan, qui avait conduit inexorablement le groupe vers toujours plus de réussite, est brisé pour un temps. D'ailleurs, la première moitié nous fait redouter la fin pure et simple du groupe Beck, bien que l'on sache qu'il y a plus de 25 tomes de parus au Japon, et que l'aventure est donc loin d'être terminée. Ainsi, si l'on a droit à de la mélancolie nostalgique, à laquelle ce titre ne nous avait pas habitué, c'est aussi un excellent moyen de faire le point, et pour les personnages, et pour le lecteur, et ainsi de pouvoir retrouver un second souffle (tant au sens propre qu'au sens narratif) après une intensité qui montait crescendo suivant une trame quelque peu linéaire. En clair, cette pause donne de l'air à l'histoire, entretient un suspens haletant – comme d'aillurs le cas Ryûsuke, qui entretient dans ce tome, sa part de mystère – et capte d'autant mieux l'attention du lecteur, qui voudra alors continuer à suivre Koyuki et les autres.
Pour le reste, on retrouve tous les éléments qui font le succès de ce titre ; à savoir des personnages très expressifs – aux rictus exagérement déformés – de nombreux passages comiques qui déclenchent le rire sans forcer, le milieu du rock « indé » et tous les gens passionnés qui le côtoient, mais aussi le talent vocal de Koyuki, dont l'effet sur les gens qui l'entourent est toujours aussi saisissant. A ce propos, la façon dont Harold Sakuishi arrive à nous faire ressentir graphiquement uen vois exceptionnelle, cette force d'évocation, vaut bien une adaptation animée qui rend le son réel mais réduit d'autant l'imaginaire. Enfin, dernier bon point à accorder à ce tome 11, c'est la petite surprise « onirique » qui clôt le dernier chapitre et qui est vraiment signe de la prochaine renaissance de Beck.
Au final, ce tome se lit très vite encore une fois, d'autant qu'à un récit finalement peu dense (il n'y a pas 36000 révélations à attendre, et les événements se succèdent à rythme modéré) se marie une mise en case très peu chargée et beaucoup de plans rapprochés sur les protagonistes. L'aspect graphique en général est agréable, suffisamment détaillé, et offrant des personnages aux designs accrocheurs (de « bonnes bouilles » pourrait-on dire) mais avec des corps pas toujours parfaitement proportionnés (l'effet est plus ou moins voulu dans les phases « détendues », alors qu'une aura de « sérieux » semble envelopper les héros quand ils sont sur scène).
De l'édition de Delcourt/Akata, on saluera une fois de plus les informations livrées en fin de tome, quatre pages sur les festivals de rock en France et en dehors, qui prouvent l'investissement de l'éditeur pour ce titre. (investissement, qui avait trouvé son apogée avec le volume 9, fourni avec un CD de compilation de musiques d'artistes japonais) Par contre, on regrettera des pages qui laissent transparaîtrent le verso des cases assez souvent, et un encrage un peu trop prononcé.

Gantz, Tome 14

Série : Gantz
Publié par Arkio le 2006-05-14 20:59:12

Avec Izumi - qui avait autrefois réussi à atteindre les 100 points et qui voulait absolument retrouver les sensations (et les souvenirs) d'une époque révolue - on prenait davantage de recul sur le monde de Gantz, et les perspectives d'un déroulement moins linéaire (missions-retour à la vie normale-missions etc.) semblaient plus ouvertes que jamais. Effectivement, le personnage a apporté de la diversité au récit et a permis surtout de forcer le destin, quand jusque là tout était subi et lié au hasard (voir par là la « première mort » des participants). Cependant, avec la mission du martien péquenot et des dinosaures, on semblait retomber dans ces phases d'action sans espoir, où le massacre gratuit règne en maître, si ce n'est quelques découvertes techniques, comme la moto de combat ou le sabre tiré du fusil. Même s'il est toujours assez plaisant – pour l'action et le suspens - de suivre une mission de Gantz (ce qui n'évite jamais le malaise de l'incertitude, toujours tendue, de leur issue), il faut tout de même avouer qu'il est difficile de se satisfaire éternellement de combats inégaux contre des monstres grotesques qui ne font de l'homme que de la chair à pâtée ! Le plus frustrant restant toujours de ne jamais en savoir un peu plus sur les mystères de la sphère, ou de ces créatures qu'il faut combattre. Bien sûr, c'est ce qui fait aussi l'attrait de cet univers et le rend si particulier mais il fallait davantage ; et c'est peut être dans ce tome 14 que le tournant du récit ,amorcé avec Izumi, va probablement avoir lieu. On découvre un nouveau groupe, en dehors des objectifs fixés par Gantz, et qui fait volontairement référence aux vampires (canines proéminentes, goût du sang, métamorphoses). Très organisé, proche d'une secte, dont les membres semblent connaître parfaitement ceux de Gantz et les moyens de les affronter (pour les voir, ou pour annihiler l'effet de leur combinaison) on a là l'adversaire récurrent idéal. Si l'on ajoute à ça, l'apparition d'Akira qui est l'antithèse de son frère, on peut s'attendre raisonnablement à de la nouveauté bienvenue, qui va faire monter l'impatience du lecteur.
Pour le reste, on a toujours ces multiples interventions de l'ordinateur pour pléthore d'effets spéciaux et de textures de surface, ces personnages découpés par rapport aux décors, et un design réaliste, agréable, pour un rendu finalement assez aseptisé. La mise en page privilégie un découpage simple, favorisant les gros plans, ce qui joue aussi pour faire de ce titre un manga qui se lie très rapidement. Il y a toujours des scènes de boucherie dans ce tome, mais ça reste plutôt "anatomique" et ajoute à l'atmosphère froide omniprésente. La particularité de ce tome est aussi à rechercher au niveau de la page d'ouverture des chapitres, qui pour une fois ne présentent pas les illustrations suggestives de pin-up en combinaison de combat, mais reprend les protagonistes du récit. Une illustration du sérieux que veut prendre le récit ?
Dans la collection frissons de Tonkam, ce titre bénéficie d'une édition soignée, avec une jaquette en léger relief ou des onomatopées traduites. Par contre, les noirs sont trop profonds, des détails passent à la trappe, et la sensation générale est plutôt celle d'une photocopie (toutes proportions gardées, car le tout n'est pas baveux et les trames restent visibles), même si l'aspect du dessin assisté par ordinateur n'arrange rien. De plus, on regrette que le papier soit trop fin et laisse parfois apparaître les cases au verso de la page.

Elle et lui - Karekano, Tome 7

Série : Elle et lui - Karekano
Publié par Arkio le 2006-05-14 20:57:24

A chaque sortie de ce manga, on retrouve avec un plaisir non dissimulé ces personnages aux caractères forts et non manichéens, plus qu'une chronique scolaire, qui ne manque pourtant pas de qualités, mais qui a déjà été traitée maintes fois ailleurs. Tout l'intérêt de ce titre repose donc sur un entrelacement de relations complexes, sur un nombre important de protagonistes ayant leur propre psychologie, relativement fouillée (mais d'autres shôjos vont encore plus loin sur ce point) et sur un comique de situation très développé, avec une utilisation importante de mimiques faciales et de déformations « Kawaï-SD ». De plus, et on le voit avec le personnage de Tonami, on évite toujours les intrigues classiques d'un personnage « sournois » qui comploterait ses coups en douce en affichant un sourire par devant. A chaque fois que ce genre de situation facile semble pointer le bout de son nez, les personnages se rebellent d'eux-mêmes et la situation rebondit immédiatement. C'est là le signe d'une consistance interne qui évite aussi toute guimauve et rejette l'idée même d'avoir des personnages « prétextes », qui ne sont là que pour valoriser les héros puis pour disparaître aussitôt leur rôle terminé. Non ! Ici, chaque protagoniste qui apparaît se nourrit du récit et vient faire croître la bulle chaleureuse qui semble s'échapper de ce manga.
La principale particularité de ce tome vient d'Arima, que l'on sent de plus en plus torturé, et qui donne au récit un certain crédit existentiel, qu'on ne cherchera pas spécialement ailleurs non plus (c'est encore très loin de la profondeur d'un « Fruits Basket » ). Et pour le lecteur, nuancer l'image parfois trop lisse de ce personnage est une aubaine. Une chose étonne également, et c'est la relation Arima-Miyazawa, dont on ne voit pas spécialement d'évolution, et qui reste exagérement pudique. Certes, ils ont visiblement gagné en maturité et en entente réciproque, mais pour deux adolescents qui ont eu des relations sexuelles dans le tome précédent, c'est très inhabituel de ne pas voir même un baiser échangé dans ce volume. Aussi ceux, ou plutôt celles, qui rechercheraient à la lecture une source d'identification (plus ou moins consciente d'ailleurs) à une relation amoureuse exaltée auront de quoi être déçus, quand tout reste si peu évoqué (la scène d'amour du tome 6 est un modèle d'ellipse ratant complètement ses enjeux émotionnels). Finalement, en considérant ce dernier point, on peut cibler le public visé comme plutôt jeune, malgré une narration véritablement intelligente et subtile. Certes, l'émotion et le rendu de l'émotion sont globalement assez limités dans ce shôjo, mais il lui reste un certain crédit de réalisme et des situations vraiment amusantes.
Graphiquement, on voit d'ailleurs une évolution dans ce tome, car pour une fois les proportions du visage sont bien respectées et constantes d'une case à l'autre, quand dans les volumes précédents on avait parfois droit à quelque chose qui ne ressemblait plus à rien et qui était à la limite du laid. Néanmoins, il est toujours difficile de distinguer un personnage par rapport à un autre et ce graphisme simplifié n'aide pas à rendre la lecture plus fluide, bien que le découpage ne soit jamais surchargé. Par contre, lorsque l'auteur décide de donner une expression mignonne à ses personnages féminins, là on craque complètement et c'est vraiment plus que réussi (ça en devient même trop pour tsubasa, qui finit par devenir un vrai petit animal de compagnie, même si l'effet est plus ou moins voulu).
Enfin, sur l'édition de Tonkam, il n'y a véritablement qu'une seule chose que l'on peut regretter : le papier est trop fin, et le verso de la page transparaît trop souvent. Pour le reste, l'adaptation est de qualité (cf. « Asabinou », « Yukinoune » ), et le rendu graphique est très acceptable, sans compter un prix attractif.

Chroniques de Psychiatrie (3)

Série : Say hello to Black Jack
Publié par Arkio le 2006-05-14 20:55:31

Contrairement aux autres chroniques de la série, où Saitô, notre jeune interne – Candide et Don quichotte à la fois – s'opposait de manière très démonstrative à la sclérose du système médical japonais (on se rappellera notamment son passage en chirurgie où il s'est dressé contre l'establishment des « professeurs », ou bien son précédent stage en cancérologie qui a débouché sur la création d'une unité de soins palliatifs), notre héros a cette fois un rôle presque unique d'observateur. Cela vient sans doute du fait que, même si cette fois encore il s'occupe de façon privilégiée d'un patient, la vie de ce dernier n'est, pour une fois, pas en danger d'une part, et d'autre part au delà de celui-ci, c'est bien d'un service entier qu'il est question et non plus d'un cas emblématique. Plus que jamais, Saitô est confronté à des cas très différents mais qui pourtant relèvent d'une même dénomination liée à la psychée. Aussi, l'enjeu n'est plus de sauver une ou quelques vies, et ne dépend pas d'une technique particulière ou de moyens spéciaux. Cette fois, il n'y a qu'un état d'esprit à modeler, qu'une nouvelle manière d'envisager le monde et de lutter contre ses propres préjugés. Ca n'a l'air de rien, mais c'est énorme, et c'est pour cela que Saitô apprend et s'interroge, tout comme nous lecteurs ! Effectivement, nous n'allons pas nous indigner pour une faiblesse du système médical – ici japonais, et avec des lacunes qui ne sont généralement pas les mêmes que les nôtres, mais où les problématiques subsistent et sont bien posées - mais pouvons réfléchir sur nos propres manquements. Le lecteur est pris dans le piège tendu par l'auteur, et il se retrouve devant des questions de société, universelles, qui l'englobent, lui. Un vrai retournement d'approche pour ce manga, qui pourra en dérouter plus d'un, mais qui prouve aussi que cette oeuvre magistrale de Syuho Sato arrive finalement à se renouveler au fil des tomes.
Il faut cependant signaler que la diatribe de Kadowaki envers les faiblesses de la société ou les préjugés envers les « malades mentaux » serait à revoir quelque peu différemment dans notre propre société française, voire européenne, ce qui implique la nécessité de toujours garder cela à l'esprit pour ne pas pousser trop loin notre analyse, ni de donner raison aux arguments présentés sans faire acte d'un certain recul trans-sociétaire. De ce fait, les messages distillés dans ce manga/pamphlet auront moins d'impact pour les lecteurs français, ou seront parfois trompeurs pour des esprits non préparés ; c'est sans doute le principal écueil (pourrait-on dire « danger » ?) de ce titre, et dans cette partie sur la psychiatrie - comme c'est moins visible - il faudra d'autant plus rester vigilant, en somme lire « intelligent » et pas de façon compulsive.
Par contre, pour ce qui est d'Hayakawa, sa vie, sa psychologie comportementale et la manière dont on la traite, c'est vraiment finement étudié et ça a toujours été l'une des forces de ce manga, celle d'offrir des personnages avec une vraie complexité d'humains, et de les rendre touchants dans leur maladie. Bien sûr il y a la compassion du lecteur envers eux, mais aussi un attachement qui ne peut naître que d'un certain degré de réalisme, et qui pour le coup est une réussite.
Au final, la lecture est très fluide, servie par un graphisme de tout premier ordre : les décors sont détaillés, les visages ont chacun leur personnalité, ils occupent l'espace et sont très travaillés – encore une fois, on a des « gueules » qui forcent le respect, et on a même droit, en guest star, au premier ministre actuel Koizumi, dans des croquis très ressemblants – et, particularité fondamentale de ce manga, on a toujours ces « auras » torturées au pinceau, qui suintent parfois d'un personnage pour exprimer des sentiments « fièvreux », tel un démon qui voudrait s'échapper de sa prison de convenances et d'habitudes. C'est très impressionnant et l'expressivité qui en découle est fortement porteuse à plusieurs niveaux, pour peu que l'on s'y attarde. Cependant, dans ce tome 11, on regrettera que la colère de Kadowaki soit seule la source de ces envolées graphiques, car au contraire d'une frustration latente qui se libèrerait d'un coup, cette ire ponctuelle, plus artificielle, paraît alors exagérement mise en scène.
Pour terminer sur l'édition de Glénat, on saluera une publication de grande qualité à tous les niveaux, véritablement exemplaire.

Clamp anthology, Tome 9

Série : Clamp anthology
Publié par Arkio le 2006-05-14 20:51:49

Après plus d'un an de cette publication anniversaire des 15 ans d'existence du studio CLAMP, force est de constater que l'intérêt général reste toujours constant. Cependant, cet intérêt est fortement subordonné à la question essentielle : est-ce que les CLAMP m'intéressent ? Si la réponse est négative ou si vous connaissez mal ce groupe de mangaka, vous pourrez tout de même apprendre quelques anecdotes, apprécier de très belles illustrations, et si vous avez l'âme d'un collectionneur, ce pourra être aussi l'occasion de constituer un échiquier fort original, un goodie très rare dans l'univers de la pop culture japonaise. Néanmoins, sans connaître plus loin les séries dont il est fait référence et sans apprécier plus que ça un graphisme somme toute particulier, d'aucun jugeront que le prix à payer est pour le moins rédhibitoire (plus de 17 euros par volume ! ).
A contrario, si vous êtes un amateur occasionnel ou bien un fan acharné des travaux des CLAMP, nul doute que CLAMP Anthology est un excellent moyen d'avoir un riche complément de vos connaissances ou de vos attentes. Cela d'autant plus qu'à ce jour, tous les mangas du studio ont été publiés par ailleurs par nos éditeurs français, et qu'il est donc possible de se les procurer facilement (ou presque) en se servant de ce fascicule comme d'un guide/repère incontournable.
Comme les précédents volumes, l'intérêt se portera plus particulièrement sur les interviews des quatre mangaka, et les entendre parler d'une oeuvre peu connue comme Shirahime-Syo est une rareté à savourer sans réserve, tout comme les références dans Miyuki-chan in Wonderland. Bien sûr, les illustrations ne sont pas en reste et on se délectera surtout ici des magnifiques frontispices en couleur de X, de véritables oeuvres d'art à contempler sans fin. Ces illustrations ont l'avantage d'être présentées dans le grand format du fascicule, sur un papier quasi glacé, et montrent aussi leur intérêt du fait de leur rareté relative (n'étant pas de celles que l'on retrouvera au hasard d'internet). Le mini-manga inédit permet de retrouver des personnages que l'on commence à bien connaître (le chien-démon Ioryogi, les deux petites fées) avec les CLAMP qui se mettent en scène dans leur version SD. Ca ne mange pas de pain, c'est frais, voire amusant, et l'habitude aidant, on finit par s'attacher à ces petites tranches de vie. Pour finir la distribution des bons points, on se réjouira une fois encore de l'excellente finition des figurines et leur ressemblance avec les personnages visés. Celle de Miyuki-chan, dans une pose dynamique avec plusieurs accessoires (tartine dans la bouche, cartable, lapinou) est d'ailleurs l'une des pièces les plus sympathiques parmi toutes celles déjà sorties.
Par contre, on pourra émettre quelques réserves sur l'hommage aux CLAMP de Masao Maruyama dont les ellipses et un style creux n'offrent rien de bien passionnant pour le lecteur. Pour continuer sur les points négatifs, les interviews dans les dernières pages de Shin-ichiro Inoue et de Shiro Sasaki ne sont pas spécialement inintéressantes, mais l'espace qui leur est offert paraît un peu trop étriqué pour fournir une vraie valeur ajoutée. Enfin, et c'est un défaut général de tous les volumes, le ton pris par le narrateur, pour présenter chaque oeuvre, est exagérément positif et, à ce niveau, tient plus de l'hagiographie aux « Saintes CLAMP » qu'à un ton plus neutre, pourtant préférable comme gage de sérieux, ce qui conforte notre impression d'avoir un produit destiné en priorité aux fans. Cela étant, même s'il n'y a que 32 pages à lire, et que la tranche paraisse assez fine, le temps de lecture est plutôt conséquent.
Le travail de Pika sur cette publication est particulièrement réussi. Tout est entièrement traduit (et les dialogues dans les bulles ne sont pas repris des traductions françaises des éditeurs concurrents, chez qui le manga concerné est publié), les éditions françaises des autres éditeurs ne sont pas occultées dans le catalogue (du moins dans ce tome) et il a alors bon jeu de placer ses publicités pour ses propre « licences CLAMP » aux endroits stratégiques.

Ultra Maniac, Tome 4

Série : Ultra Maniac
Publié par Arkio le 2005-12-02 01:31:20

Le tome 4 confirme ce qu'on pouvait largement penser dans le tome précédent : "ça ne vole pas bien haut".
A vrai dire, il est clair que cette série s'adresse plutôt à un public très jeune, qui l'appréciera certainement, mais pour un adulte, et même si on est "fan à mort" de shôjo, cette série a de quoi ne pas vraiment satisfaire.

Encore, dans les 2 premiers tomes, il était marrant de lire ce manga pour les tours de magie catastrophique de nina, leurs effets, leurs conséquences postérieures etc... et puis l'auteur a abandonné petit à petit l'aspect fantastique pour partir dans des "intriguettes" de collégiens aux ras des pâquerettes avec des amourettes du même accabit, auxquelles il est vraiment, vraiment difficile d'adhérer. D'ailleurs dans ce tome 4, l'auteur renoue pour un chapitre avec les éléments de départ (magie, transformation et gaffe) mais quand le chapitre se termine, il ne s'est rien passé, ça n'a servi à rien, et ces pages purement gratuites énervent qq peu ^^''

Lorsqu'on sait que la série va se terminer au prochain tome, on peut se dire que c'est un vrai gâchis que l'idée de départ ait été si mal et si peu exploitée :hum:
De toute façon, même si elle aurait sans doute sacrifié à qq poncifs du genre magical girls ou witch, elle ne serait pas tombée si bas dans les facilités scénaristiques les moins intéressantes du genre shôjo.

Ce manga a tout de même 2 points très attracteurs pour lui, et qui font nettement mieux avaler la soupe. :)

le premier c'est que le graphisme est vraiment très agréable, le design tout kawaii des personnages, la proportion parfaite des corps, de très beaux yeux et des décors qui ne sont pas qu'exprimées, complètent une impression visuelle positive :) (il reste un seul point gênant là dessus à mon goût, c'est le design des personnages masculins qui se ressemblent énormément. J'ai d'ailleurs confondu plus d'une fois 2 persos et c'est qqch qui pourtant ne m'arrice quasiment jamais à la lecture d'un manga)

Le second, c'est l'humour qui baigne la série, un humour léger, basé essentiellement sur des expressions faciales et l'utilisation de ces codes typiques (SD) au genre manga, qui en font sa richesse d'ailleurs. C'est mignon, agréable et ça fait rire.
L'auteur introduit aussi des private joke (avec l'animé tiré du manga par exemple) de même qu'elle prête des commentaires décalés à ses personnages, qui se retrouvent pour un instant observateurs extérieurs de leur propre série. :D

Bref, au final ça donne une sauce sympathique mais superficielle et enfantine (au moins on ne peut pas dire que ça soit mauvais non plus ;) )
Reste à voir si le dernier tome pourra remonter mon impression pas très favorable sur ce manga mais il me vient qq doutes lol

Kalkin

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